J'ai terminé la lecture de Yukonnaise de Mylène Gilbert-Dumas. J'ai adoré comme son précédent roman L'escapade sans retour de Sophie Parent.
Dans les deux romans, l'héroïne part. Pour fuir, je ne suis pas certaine. Surtout, pour se retrouver. Pour changer.
Être seule, je pourrais peut-être envisager de partir. Me retirer dans un coin isolé. Repartir à neuf. Troquer la ville pour le bois. Vivre dans un petit village où on se salue et où le temps ne nous presse moins. Mais je ne sais pas si je le ferais pour de bon. Je partirais quelques mois peut-être.
Il y a des familles qui partent aussi, le temps d'un tour du monde, faire un retour à la terre ou explorer les quatre coins du monde à cause d'un contrat de travail à l'étranger. Des soirs, ça fait rêver tout cela. L'aventure. Le dépaysement. Le renouveau. La découverte. L'exil. L'ailleurs.
Mais bon, c'est plutôt impossible. Il y a d'abord mes propres peurs et mes doutes. Il y a aussi les enfants, leur école, leur vie et la garde partagée. Beaucoup trop de complexité. Ou probablement juste pas assez de courage de ma part. Je vais rester. Sans remords ni regrets. Je sais que c'est possible, mais ce n'est peut-être juste pas le bon moment.
Mais ces histoires de grands voyages et de déménagement lointain me feront toujours un peu rêver. Chaque soir, en fermant les yeux, après avoir lu Yukonnaise, j'imaginais si c'était moi qui partais pour le coin de pays du soleil de minuit.
Et vous, partiriez-vous? Où iriez-vous?
(en attendant d'autres histoires de tour du monde avec les enfants: ici, ici, ici, ici et ici.