Mon ami Stéphane, Directeur Général du FestiVoix, m'a toujours dit que, contrairement aux Français, les Québécois assumaient leur appétence pour le kitsch, le quétaine... Depuis que je fréquente la Belle Province, j'essaie, tant bien que mal, de suivre l'exemple de nos cousins québécois. Il faut dire que je suis bien aidé en cela par mon amie Karine qui n'est pas la dernière pour dégoter des plans un peu délire, voire borderline.
Celui de samedi était carrément extrême, elle a réussi à me trainer à la RFM Party 80, un truc de malade !!! On entend beaucoup parler de ces tournées qui jouent sur la nostalgie du public mais pour moi, cela restait très conceptuel. Et c'est tout d'un coup devenu une réalité ! Je me suis retrouvé à 20h30, dans un Zénith plein à craquer, entouré de spectateurs de tous les âges, certains déguisés.
Et là, Jean-Pierre Mader est entré sur scène, suivi de plusieurs chanteurs morts des années 80, Thierry Pastor, Cookie Dingler, Début de Soirée, Laroche Valmont... c'était un peu effrayant. Cerise sur le gâteau, la soirée était co-animée par la figure emblématique du Top 50, Marc Toesca, revenu lui aussi de l'au-delà. S'en est suivi un show totalement décalé de presque trois heures pendant lequel j'ai vécu de grands moments, entendu des chansons totalement soporifiques et vu certains trucs que j'ai un peu de mal à qualifier tant je n'en ai pas compris le sens. Dans cette dernière catégorie, je classerai la reprise d'Etienne, de Guesch Patti, par Sloane, la blonde de Peter et Sloane, qui a vraiment, vraiment, vraiment, mal vieillie.
C'est d'ailleurs ce duo d'enfer qui a débuté le show avec son fantastique Besoin de rien, Envie de toi. Ensuite, tout est devenu un peu flou. Les morts-vivants se sont succédé pour le plus grand bonheur d'un public déchainé. Je suis toujours ébahi par cette besoin de se replonger dans le passé, qui ne cesse de croitre, et permet notamment à des "artistes" totalement has-been de revenir au devant de la scène, surtout quand il s'agit de musique qui ne mérite pas vraiment qu'on la déterre...
Voici ce que je retiendrai de ce beau spectacle. D'abord, il est clair que Jean-Luc Lahaye n'a toujours pas peur du ridicule. Il est arrivé sur scène en chevauchant une énorme moto (une Victory pour les connaisseurs), un peu à la Johnny Hallyday finalement, sauf que la moto était arrêtée. Il nous a d'ailleurs fait une reprise de Je te promets pour nous prouver qu'il avait encore de la voix. Pendant son passage, les femmes étaient en transe (comme quoi, je ne comprendrai jamais rien à la gent féminine).
Pour équilibrer et faire plaisir aux garçons, nous avons eu droit à deux sex-symbols des 80's. La première, Sabrina, est la preuve vivante que le botox fait des miracles. De loin, elle reste physiquement intelligente. Je garde le souvenir ému du clip de Boys Boys Boys, dans lequel elle perdait son haut de maillot de bain en sortant de la piscine.
La seconde, quant à elle, a su démontrer qu'on pouvait être petite, moche, ne pas savoir chanter et faire fantasmer des millions de mecs. Samantha Fox est encore tout cela... mais ne fait pas du tout rêver. Le plus intéressant c'est que les deux ex bimbos ont enregistré ensemble le titre Call Me de Blondie et nous l'ont proposé. Elles semblent tellement proches que je me suis demandé si elles n'allaient pas se rouler une pelle sur scène.
Voici le clip de la chanson (il n'est pas utile de mettre le son) :
Au niveau féminin, je mettrais un bon point à Lio, qui n'a toujours pas de voix, mais qui assure sur scène. Elle est visiblement heureuse de se produire devant un public aussi important et ça suffit à mettre une bonne ambiance. Et puis, il faut avouer qu'à 50 ans et après 6 maternités, c'est une sacrée belle femme. J'en ai toujours été persuadé, Les brunes comptent pas pour des prunes !
C'est Emile et Image, une fusion des groupes Gold et Image, qui a conclu le show. Ils nous ont proposé un medley de leurs tubes et ont terminé par la chanson que tout le monde attendait, Les Démons de Minuit, une tuerie !
Je suis rentré à minuit, fatigué, en me disant, tout au fond de moi : "Ça, c'est fait !". Vous l'avez compris, j'exagère un peu les aspects négatifs de ce spectacle. Si l'on y va avec des amis et qu'on conserve un minimum de second degré, on passe tout de même un bon moment.
J'ai réalisé quelques prises de vue assez intéressantes, que je vous propose.
Pas mal, Sabrina...
Pas mal du tout, Sabrina...
Touch me, I want to feel your body...
Caliente !
Femme, femme, simplement j'te dis...
Jean-Luuuuuuuuuc !!!
Tu en fais trop Jean-Luc !
Grande bouche, Lio...
Et tu chantes, chantes, chantes, ce refrain qui te plait...
Ils m'entrainent, au bout de la nuit...