Personne n’aime laver son linge sale en public, moins encore si ceci a des répercutions à l’échelle planétaire. Le monde a connu en 2007, grâce à la création du portail Wikileaks, fondé en 2006 par l’Australien Julian Assange, quelques révélations importantes sur divers gouvernements et des données pertinentes au sujet de leurs communications.
Le concept d’Assange est de permettre que les citoyens obtiennent des informations pertinentes qui affectent leur quotidien et qui devraient être révélées au public. Assange a choisi de publier ces documents classés afin qu’ils parviennent entre les mains de cette organisation à but non lucratif dans un environnement totalement anonyme, grâce à son “boîtier électronique”. Après avoir recueilli ces informations, on procède à une analyse afin d’en vérifier l’authenticité. Le réseau est entièrement protégé mais cela n’a pas empêché qu’Assange soit actuellement poursuivi.
Julian Assange est le visage de Wikileaks, une organisation dont l’effectif est difficilement quantifiable. Les données dont nous disposons sur sa biographie nous parviennent à travers d’autres personnes. Nous savons par exemple qu’il a participé étant jeune à un groupe de hackers et d’activistes. Plus tard, ils se sont tournés vers la programmation du logiciel.
Les fuites sur Wikileaks ont eu le plus d’impacts en 2010. L’une d’elles est une vidéo de 2007 dans lequel un hélicoptère de l’armée américaine a délibérément attaqué et tué deux journalistes de Reuters et neuf autres personnes à Bagdad.
Par ailleurs, il y a eu des documents sur le conflit avec l’Afghanistan qui ont été révélés à travers les journaux et dont la source était Wikileaks, qui a cédé gratuitement les informations. Ces informations faisaient le constat d’attaques contre des civils, des tirs des forces alliées et des liens entre les talibans et le service de renseignements pakistanais. Évidemment, les États-Unis ont accusé la compagnie de Julian Assange de mettre en danger des personnes innocentes.
Nous pouvons en apprendre sur chaque États grâce au site Wikileaks qui nous fournit des informations classifiées et pertinente, mais la persécution contre Wikileaks et Assange était prévisible. Les premières actions ont été d’essayer de clôturer et de censurer le site Web en refusant l’accès aux utilisateurs. Les sites d’hébergement ont par la suite abandonné Wikileaks, les fonds de soutien et les dons ont été coupés et de nouvelles lois ont été adoptées pour lutter contre la société. Même des réseaux sociaux comme Twitter ont été censurés, même si des groupes comme Anonymous qui les soutient avec des actions contre les sites qui tournent le dos à Wikileaks.
Assange est devenu en quelque sorte un criminel poursuivi par plusieurs pays comme les États-Unis ou l’Australie qui l’accusaient de publier illégalement des documents secrets. Interpol l’a également accusé d’abus sexuel sur deux femmes suédoises.
Assange est actuellement au Royaume-Uni en liberté sous contrôle avec conditions strictes et un bracelet électronique à cause des abus sexuels et le 1er février dernier, il a comparu devant la plus haute juridiction en Grande-Bretagne pour éviter l’extradition vers la Suède. Certaines personnes seraient sans doute ravies que cette source d’information ne soit plus d’actualité car elle porte atteinte à leurs intérêts.