Il y a des millions de personnes dans le monde qui se pèsent tous les matins pour savoir si elles ont raison d’être de bonne humeur, ou si, au contraire, elles viennent encore de perdre une journée dans la grande lutte de leur vie contre les kilos et les calories.
A qui ce n’est pas arrivé? C’est pour cela que je déconseille de monter sur la balance quotidiennement! Il faut prendre conscience que si la balance augmente ou stagne alors que vous n’avez fait aucun écart, ne déprimez pas! C’est pas du gras juste un peu de flotte!!
VOUS RECONNAISSEZ-VOUS?
Vous vous levez le matin et allez tout se suite aux toilettes afin d’être le plus léger possible pour la pesée.
Perso j’enlève même le pyjama (qui pèse 10g) si le poids affiché ne me plait pas
Si vous avez perdu du poids, c’est le bonheur.
Si vous avez pris, vous avez le moral à terre. Vous vous trouvez nulle, vous êtes découragé.
Si vous vous reconnaissez, il y a de bonnes chances que le matin, vous arriviez dans la cuisine, pour le petit déjeuner, décidé à manger le moins de calories possibles. Vous choisirez, des céréales complètes, du fromage écrémé et un café avec du faux sucre.
Une tranche de pain de campagne avec du beurre et de la confiture d’abricot? Une crêpe avec du sirop d’érable? Non! Interdit.
La guerre contre les calories ne tolèrent pas ce genre d’aliments. Et puis, mentalement, vous vous sentez mieux quand vous mangez des céréales complètes sans sucre avec du fromage blanc à 0%. Vous êtes persuadé d’avoir pris le contrôle de la situation!
ou au contraire quitte à avoir pris du poids autant bien justifier cette prise en mangeant de tout!
Si vous êtes une adepte du pèse-personne, vous vous dites que manger « léger », c’est manger « santé » et que c’est LA bonne façon de se nourrir.
Et tous ceux qui mangent autrement ne peuvent qu’être en direction d’une prise de poids, voire de l’obésité.
Pour les gens qui suivent une discipline alimentaire rigoureuse, il est difficile d’imaginer que, laissé en total liberté, un individu puisse se nourrir par choix de salades et de poisson.
Lancés à corps perdu dans la croisade anti-gras, anti-calories, anti-glucides… plusieurs vivent une vie de perpétuel régime. La nourriture y est une tentation continue, un plaisir qui tend des embuscades constantes sur le chemin de la minceur.
Certaines études démontrent que 90% des régimes sont suivis d’une reprise de poids, souvent supérieur au poids perdu initialement.
Et que dire des 10% pour qui ça a fonctionné et dont tous rêvent de faire partie?
En fait, ces gens restent au régime toute leur vie. Ils sont constamment en train de se priver de dessert, de vin, de pâtes, de pain, et ne s’accorde aucune permission. Si, par malheur, ils reprennent quelques kilos, c’est le retour aux strictes privations du régime amaigrissant sévère.
Ca c’est vrai
Rares sont ceux qui reviennent à l’insouciance de leur enfance ou des minces naturels. Pour maintenir leur poids, ils doivent poursuivre à jamais les mêmes restrictions.
RÉGIME : LE DÉBUT DE LA FAIM.
Et si les régimes amaigrissants créaient plus de problèmes qu’ils n’en règlent?
Les régimes effectivement, dans bien des cas, de « faire fondre les kilos ». On peut diminuer son poids sur le pèse-personne, de façon relativement rapide (mais plus on fait de régimes, moins on perd de poids rapidement), en se privant de nourriture. Mais perd-on alors de vrais kilos de gras, ou surtout de l’eau? Et pour combien de temps? Et peut-on ensuite manger normalement?
C’est là que les régimes démontrent leur faiblesse.
Les régimes minceurs entre dans 2 grandes catégories :
- Ceux qui dictent de grands principes à suivre pour choisir les aliments afin de diminuer le nombre de calories ingurgitées durant une journée.
- Ceux qui proposent carrément des menus précis pour chaque jour.
L’objectif est cependant toujours le même : diminuer la quantité de calories consommées. Les régimes amaigrissants fonctionnent tous avec le même principe de base : pour perdre du poids, il faut manger le moins de calories possible afin que le corps aille puiser dans ses réserves pour fonctionner.
MAIS on peut engraisser en mangeant ce qu’on appelle (à tort) « des aliments minceurs », comme les légumes, les fruits et les protéines maigres… il suffit d’en manger trop pour ses besoins.
Et ceci peut précisément se produire lorsqu’on est au régime, pour 2 raisons :
- on a tendance à se vautrer dans les aliments permis, puisque c’est tout ce qui est permis.
- le métabolisme, s’il est privé de nourriture, comme c’est le cas lors des régimes sévères, aura tendance à ralentir, se croyant sur le point d’être victime d’une famine.
Si on se prive rigoureusement durant toute la journée, même le souper composé de poisson poché avec choux de Bruxelles pourrait nous faire grossir, le corps s’accrochant à chaque calorie, comme si elles étaient les dernières avalées avant longtemps.
Car le corps et sa machine à brûler des calories, le métabolisme, n’aiment pas être privés d’énergie. Ça les inquiète. C’est pour cela que les régimes engendrent des cycles de perte de poids suivis de reprises pondérales, qui mènent à long terme à une prise de poids globale.
LES PRIVATIONS FONT GROSSIR.
Pourquoi les régimes finissent-ils par faire grossir?
D’abord pour des raisons psychologiques, parce que la privation, à la longue, est frustrante et pousse à manger certains aliments de façon excessive et incontrôlée.
La privation engendre la frustration, ainsi que des besoins exagérés et irrationnels. Ce qui fait que lorsqu’on craque, on mange beaucoup trop de ces aliments interdits et riches en calories.
Cette conséquence n’est pas réservée exclusivement aux gens sans volonté et soi-disant sans maîtrise d’eux-mêmes. Il est normal de vouloir manger des choses qu’on aime. Lorsqu’on en est privé pendant un certain temps, on en rêve et cela devient une obsession.
LE CORPS DÉTESTE LES RÉGIMES
Les régimes qui déclenchent une perte de poids en limitant les calories n’ont pas qu’un impact psychologique, mais aussi un impact physiologique.
Une perte de poids déclenchée par une réduction importante de la consommation de calories s’accompagnent inévitablement d’une baisse du métabolisme de base. Pour survivre à ce qu’il perçoit comme un signe avant-coureur de disette, le corps s’accroche à ses réserves de graisse et diminue sa dépense énergétique. Bref! Il se défend. Toute diminution d’apport en nourriture donnant au corps l’impression d’être agressé par une famine déclenchera cette réaction de protection.
Voici ce qui se produit :
- Le régime diminue l’arrivée de calories de façon trop importante;
- privé de son énergie habituelle, le corps se met en mode famine : il ralentit son rythme et protège ses réserves, dont celles de graisse;
- pour obtenir de l’énergie, il puise dans les réserves des muscles et fait alors d’une pierre deux coups : en soutirant de l’énergie aux muscles, il amenuise, et ceux-ci, par conséquent, dépensent moins d’énergie, même au repos.
- quand le régime est fini, le corps veut refaire ses réserves au plus vite. Il ne repart pas le métabolisme ) pleine vitesse. Il a eu sa leçon. Il a peur de l’avenir.
VIVE LES CALORIES.
L’énergie dépensée par le métabolisme se mesure en calories.
Pour fonctionner, le cerveau, à lui seul, en a besoin de 500 par jour. Et il ne consomme que du sucre. Alors, si vous suivez une diète de 1000 calories, il vous en restera 500 pour assurer le fonctionnement du cœur, des reins, de la pression sanguine, des systèmes hormonal et immunitaire et vous garder en mouvement et actif physiquement. Pensez-vous vraiment que c’est réaliste?
Pour bien faire vos journées, avec toute l’énergie nécessaire, vous devez manger. Bref, pour brûler des calories, il vous faut consommer des calories!
Dans le cas contraire, votre corps s’ajustera et cherchera à ne pas brûler ces trop rares calories dont il a absolument besoin.
COMMENT LE CORPS SE DÉFEND-IL?
Tant que le corps n’a pas été soumis à un régime, il ne se soucie pas d’un éventuel manque de nourriture.
Mais, un jour, il envoie le signal habituel de faim et rien ne se passe. On ne lui fournit pas la moindre énergie. Le corps est patient et continue d’envoyer le signal, plus fort toutefois, pour s’assurer d’être entendu. Mais la personne au régime refuse de lui obéir et ne le nourrit pas.
Qu’a fait alors le corps? Il s’inquiète. Il sait, parce qu’il est programmé ainsi depuis des siècles, qu’il doit craindre les famines.
Il met donc en marche ses mécanismes de protection anti-disettes et vérifie ses réserves d’énergie : il en a un peu. Deux jours de réserves de sucre dans le foie, donc le cerveau peut tenir. Il y a un peu de réserve de gras en surplus. C’est bon mais il faut déjà penser à couper les dépenses d’énergie qui ne sont pas essentielles.
Pour recevoir le plus d’énergie possible, le corps envoie un signal de faim extrêmement intense. Il veut que la personne mange tout ce qu’elle peut. Mais la personne au régime s’en fiche. Même le signal de satiété serait inutile, la nourriture ne lui étant plus fournie.
Le corps s’inquiète alors de plus belle. Il doit couper dans la dépense énergétique dès maintenant, car il compte déjà moins de provisions d’énergie que de tâche à accomplir. A contre-cœur, il se met à puiser dans ses réserves et cherche toujours à diminuer les dépenses.
Il puise alors dans les muscles et les réduit. Ainsi, ils consomment moins d’énergie. Les muscles mettent aussi à profit leur énergie et leur protéines pour que le corps produise des hormones et maintiennent son système immunitaire fonctionnel. Les muscles se dégradent de plus en plus, tout en demandant de moins en moins à être nourris. La personne au régime constate à ce moment que son corps est moins lourd sur le pèse-personne. Voilà qui est normal, puisque les muscles ont fondu.
Le corps, lui, est fier d’avoir réussi à gérer la situation et à reprendre le dessus sans utiliser toutes ses réserves de graisse. Il a coupé partout où il pouvait. Grâce à sa mémoire des famines, il s’est mis hors de danger et a trouvé une façon de ne pas dépenser davantage d’énergie que ce qu’il reçoit. La situation est stable. C’est-ce qu’on appelle un « plateau ». Plus rien ne bouge.
Pour que le corps en arrive là, quelques muscles ont été sacrifiés, les hormones n’ont probablement pas été fabriquées, et une bronchite ou un rhume s’est installé en raison de l’affaiblissement du système immunitaire. Quant à l’humeur et à la concentration, deux éléments non essentiels à la survie, elles ont peut-être été un peu malmenées… Mais bon, le corps survit.
Parfois, le corps n’envoie plus réellement les signaux de faim, à quoi bon? Il maintient toutefois ses fonctions vitales actives et attend patiemment la fin de la famine.
Soudainement, il encaisse un autre coup. La personne au régime redouble d’ardeur pour se sortir de ce « plateau ». Elle lui coupe encore l’énergie. Le corps doit sans délai s’ajuster à nouveau et couper, couper, couper. Il puise un peu dans la réserve de gras, mais comme il est inquiet, il ne veut pas trop y toucher. Il diminue la fabrication de nouvelles cellules : les ongles et les cheveux poussent moins vite, tandis que les cellules de la peau ne se renouvellent pas au rythme normal, et le teint s’en trouve donc moins radieux. Une fois de plus, le corps puise dans ses muscles. Et puis, victoire! La dépense est encore stabilisée.
Et ce scénario se poursuit jusqu’au moment où la personne au régime décide que la famine est terminée. Soulagement…
Mais le corps décide-t-il de redémarrer la machine à fond, puis qu’enfin on le nourrit?
Pas du tout!
Il maintient son rythme ralenti afin de refaire sa réserve adipeuse. C’est grâce à elle s’il a pu survivre et que sa vie n’a pas été sérieusement menacée.
Il s’en souvient.
Il profite aussi de la réaction psychologique à la levée des privations : l’excès. Et il refait son poids.
Le corps est rassuré!
La fois suivante, lorsque la personne décide d’imposer un tel régime-famine à son corps, celui-ci saura de quel bois se chauffer. Après tout, il aura le processus fraîchement en mémoire et pourra réagir adéquatement pour tout bloquer et se protéger.
Voilà pourquoi chaque perte de poids est plus lente et chaque reprise toujours plus rapide. C’est le fameux phénomène du yo-yo ou de la montagne russe, celui qui fait perdre du poids et en reprendre encore plus.
Certaines personnes croient qu’il est de plus en plus difficile de maigrir en vieillissant. En réalité, il est de plus en plus difficile de maigrir à force de suivre des régimes.
La 1ère fois qu’on fait un régime, le corps va laisser aller les kilos. Mais par la suite, il devient de plus en plus aguerri.
Il apprend à diminuer la quantité d’énergie qu’il dépense de façon permanente, dans le but de toujours être prêt.
Résultat : un métabolisme toujours plus lent.
Voilà pourquoi bien des gens ont l’impression qu’à force de faire des régimes, le moindre aliment les fait engraisser. Pendant ce temps, les minces naturels continuent à manger ce qu’ils veulent, sans se préoccuper de quoi que ce soit.
QU’ARRIVE-T-IL QUAND ON TRICHE.
On observe de manière très claire les effets pervers des régimes amaigrissants quand les gens craquent.
De tels écarts restent rarement sans conséquence. Si la restriction alimentaire est forte et que les réserves en sucre dans les muscles sont à plat, dès que les gens montent sur le pèse-personne, ils remarquent une prise pondérale.
En fait, les kilos qui réapparaissent rapidement au lendemain d’un écart sont principalement composés d’eau.
Voilà qui se produit. Lorsqu’on mange, le corps emmagasine le sucre – nécessaire à sa survie- dans les muscles ou le foie.
Ce sucre est utilisé, par exemple, pour fournir de l’énergie lors d’un exercice physique. Habituellement, cette réserve demeure presque pleine grâce aux sucres présents dans les aliments consommés quotidiennement.
En revanche, lorsqu’on suit un régime, on mange moins, donc on n’a pas assez de sucre pour en faire des réserves et l’emmagasiner au fur et à mesure. Les réserves de sucre dans les muscles et le foie se vident alors presque complètement.
Le sucre de nos réserves est emmagasiner avec de l’eau. Chaque gramme de sucre dans les muscles et le foie est associée à 3 grammes d’eau.
Le poids qu’on reprend très vite, c’est cette eau qui est liée au sucre, dans nos réserves.
Chez les personnes qui ne suivent pas de régime, ce phénomène ne se produit pas. Comme leurs réserves de sucre sont toujours pleines, un simple écart ne cause pas une fluctuation de leurs provisions de sucre et d’eau.
RÉGIME ET DÉPRIME.
Cette fausse prise de poids subite liée à un simple écart dans le cadre d’un régime a aussi des impacts psychologiques.
On se sent coupable et on accuse, injustement, ce simple moment de plaisir d’une reprise de poids malvenue. On se replonge donc, déçu et frustré dans son régime amaigrissant.
Le désir incontrôlable d’un aliment, n’est pas une dépendance. Il a été étudié et les résultats ont démontré que c’est la privation qui en est la source. Il a aussi été prouvé que lorsque ce désir est comblé, il ne déclenche pas de sentiment de réconfort, cette impression calmante qui devrait normalement être ressenti lorsqu’un tel désir lié à un manque physique est comblé. Ce qui est ressentie, ce sont les remords et de la culpabilité.
En se privant de telles choses, on finit à la longue par accumuler de la frustration profonde, ce qui se traduit bien souvent par un abandon.
Le cercle vicieux de la privation menant à l’excès est alimenté par des facteurs émotifs : « je me prive, je craque, je me trouve nul, je mange alors pour me consoler, je me trouve toujours aussi nul, je me prive pour me trouver un peu moins nul, je craque encore, je dois donc me priver plus que jamais… ». Et la danse infernale continue encore et encore.
RÉSUME.
- Les régimes ne font pas maigrir à long terme.
- Les régimes créent des frustrations qui mènent aux excès.
- Le corps humain pense que les régimes amaigrissants sont des famines à durée indéterminées.
- Le corps humain est programmé par des siècles d’évolution pour essayer de ne pas s’affaiblir quand une famine se produit.
- Afin de survivre à une famine, le corps s’adapte pour entretenir le mieux possible ses réserves de gras et dépenser le moins de calories possible.
source : Principes issus du livre « Mangez » de Marie-Claude Lortie et Guylaine Guevremont
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