Je m’étais promis de lire un roman de Don DeLillo pendant ce marathon du 100 en 100. Plusieurs critiques le considèrent comme l’un des grands écrivains américains des 25 dernières années. Après avoir lu Cosmopolis, je ne sais pas encore quoi penser de l’auteur.
L’histoire raconte une journée dans la vie d’Eric Packer, un milliardaire de 28 ans de New York qui embarque dans sa limousine pour aller se faire couper les cheveux. Sa route sera ponctuée de plusieurs rencontres et événements qui lui feront réfléchir sur sa vie et la société en général.
Cosmopolis est un livre fort bien écrit mais dont la narration glaciale nous empêche de s’identifier aux personnages. Le roman nous met au défi de rester confortablement assis dans la limousine à écouter philosopher Packer et ses sous-fifres sans se dire « assez! Bye » et quitter. Le dernier livre qui m’a fait ressentir un détachement semblable fut American Psycho de Bret Easton Ellis. Dans ces cas-là, je suis toujours déchiré entre l’admiration et le sentiment de tomber dans un piège à cons.
J’ai choisi d’aimer Cosmopolis pour la qualité du texte et, comme le roman n’est pas très long, je n’ai pas eu vraiment le temps de m’emmerder. En tout cas, il m’a donné le goût de lire un autre DeLillo (on dit que The Body Artist est excellent).
Oh, by the way, Cosmopolis vient d’être adapté au cinéma par David Cronenberg. Le film sera présenté à Cannes. En voici la bande-annonce.