Pour arriver à cette conclusion, les scientifiques ont recensé, dans la base médicale Medline, tous les articles publiés en anglais avant le 4 décembre 2011 et incluant les mots «infidélité», «relations extraconjugales», «hommes». Ils ont notamment trouvé des recherches montrant que les hommes sont plus souvent victimes de morts subites dans le cadre d'une relation adultère. Un travail allemand basé sur des autopsies relate par exemple que la majorité des décès se produit au cours de relations hors-mariage et que seul un petit nombre intervient au domicile de la victime.
Réponse physiologique accrue
«Le sexe extra-marital pourrait être stressant, car la maîtresse est souvent plus jeune que la partenaire principale et que les rapports interviennent souvent après une consommation excessive d'alcool et de nourriture», avancent les chercheurs, dont la méta-analyse a été mise en ligne en avril par le Journal of Sexual Medicine. Une rencontre secrète dans un lieu non familier entraînerait en outre une réponse physiologique accrue, avec une augmentation de la pression sanguine et du rythme cardiaque. Le sentiment de culpabilité vis-à-vis de l'épouse peut enfin contribuer à introduire du stress psychologique susceptible d'augmenter le risque de maladie cardiovasculaire.Pourtant, il est bien connu que l'intimité sexuelle a une influence sur le bien être-humain, la qualité de vie et la santé. Une étude américaine a ainsi montré que la fréquence des rapports sexuels a une influence sur la longévité chez l'homme. Ce, à condition qu'ils aient lieu dans un cadre sécurisant et avec sa femme...
«Bien que beaucoup de choses aient été dites dans les médias grand public, d'autres études sont nécessaires», remarquent cependant les scientifiques italiens, constatant que l'infidélité reste un phénomène sous-estimé dont la fréquence réelle est difficile à apprécier. Certains travaux estiment ainsi qu'entre 1,5 et 4% des hommes ont des rapports sexuels extra-maritaux. D'autres arrivent à la conclusion que 23% des hommes ont trompé la femme avec laquelle ils vivent actuellement.
En conclusion, les scientifiques émettent une hypothèse: la relation amoureuse monogame pourrait être une stratégie développée par l'espèce humaine pour favoriser la protection des enfants, la sécurité et la capacité de survie.
source: Le Figaro