The Lady // De Luc Besson. Avec Michelle Yeoh et David Thewlis.
Michelle Yeoh est allée chercher Luc Besson pour réaliser The Lady, et elle ne s'est pas tromper. D'une part parce que le réalisateur nous offre un regard admiratif sur cette femme, assez naturel
et propre, malgré quelques racines "Besson" ici et là, et d'autre part parce que Michelle Yeoh a trouvé ici le rôle de sa vie. Incarner une femme comme celle ci a quelque chose de très touchant,
surtout qu'elle est la seule de l'équipe du tournage de The Lady a avoir rencontrer la vraie Aung San Suu Kyi. Même si The Lady n'est pas totalement réussi, il reste un beau film touchant, avec
une belle histoire racontée avec beaucoup plus de décontraction et de naturel que l'on ne pourrait le penser de la part du réalisateur, habitué aux grosses voitures et à l'esbroufe. Certes, The
Lady est par moment un peu trop lisse de pas la neutralité du film. Même si ce dernier n'est pas dénoué de toute émotion (la mort de Michael notamment, sera un grand moment, terriblement cruel
mais aussi particulièrement touchant). Cette femme incarne la liberté, et je pense que Luc Besson ne pouvait pas faire mieux pour le mettre en image. Il voulait un documentaire cinématographique,
et c'est ce que l'on a eu.
"The Lady" est une histoire d’amour hors du commun, celle d’un homme, Michael Aris, et surtout d’une femme d’exception, Aung San Suu Kyi, qui sacrifiera son bonheur personnel pour celui de
son peuple. Rien pourtant ne fera vaciller l’amour infini qui lie ces deux êtres, pas même la séparation, l’absence, l’isolement et l’inhumanité d’une junte politique toujours en place en
Birmanie. "The Lady" est aussi l’histoire d’une femme devenue l’un des symboles contemporains de la lutte pour la démocratie.
L'histoire de Aung San Suu Kyi, tout le monde la connait plus ou moins, surtout maintenant qu'elle a été libérée (ironie du sort, elle a été libérée pendant le tournage de The Lady, qui avait
pour but premier de la faire libérer au départ). En tout cas, cette amour présent dans le film se fait ressentir avec beaucoup d'émotions. On voit dès le début du film que The Lady est avant tout
un biopic d'hommage à cette femme que tant de monde admire pour le message qu'elle a porté dans tout un pays. Avec classe et beaucoup de retenue, Luc Besson se permet de raconter encore une fois
de raconter l'histoire d'une femme. On voit clairement au travers de sa filmographie sa passion pour le sexe féminin (Adèle Blanc-Sec, Jeanne D'Arc, Nikita, etc…). La réussite de The Lady on la
tient bien plus dans l'émotion que le film dégage plutôt qu'autre chose. En effet, au début on a l'impression que l'on va avoir un film un peu trop blockbuster, et puis petit à petit on plonge
dans le quotidien de cette femme et c'est là que le tout prend une toute autre forme.
Comme je vous le disais plus haut, la réalisateur de Luc Besson est sur la retenue. On est loin de ses films à grand spectacle qui sont là pour en mettre plein la vue. Peut être que le
réalisateur enfin appris à être un humble. Il est donc plus calme avec The Lady, il prend le temps de poser son ambiance, son univers, ses personnages, le parallèle avec Michael, … J'admire déjà
beaucoup la femme qu'est Aung San Suu Kyi, et voir ce film m'a conforté dans l'idée qu'elle fait une héroïne politique simple avec un grand coeur. Michelle Yeoh est bien loin de sa prestation de
cabotine dans Le Talisman, et nous offre ici sa propre personnification d'une femme de pouvoir mais qui sait être touché par tout ce qui a pu lui arriver de terrible dans la vie. Au final, je
garde un très bon souvenir de The Lady, et je suis loin de regretter mon investissement dans la galette Blu-Ray que je vous conseille tout autant (à condition évidemment d'être intéressé par la
vie de cette femme avant toute chose).
Note : 7/10. En bref, peut être trop académique par moment, The Lady reste un joli film racontant avec grâce l'histoire d'une femme qui s'est battue pour l'histoire de son pays.
Le tout réussi à être brillant grâce aux émotions.