Fort logiquement, cette idée de convergence est née au Royaume-Uni, qui est le berceau des prêts-emprunts P2P (où naquit Zopa en 2005) et reste toujours aujourd'hui un des pays les plus accueillants pour les initiatives de ce genre. Dans un esprit de finance équitable, CivilisedMoney offrira donc aux consommateurs britanniques des solutions de crowdfunding (la seule disponible à ce jour), d'investissement participatif, de prêts-emprunts et même de donations P2P.
Les utilisateurs, qu'ils soient investisseurs ou à la recherche de fonds, disposeront avec CivilisedMoney d'un point de rendez-vous unique pour tous leurs besoins. Comme dans une véritable banque, les premiers auront le choix entre plusieurs instruments financiers et les seconds pourront gérer leurs besoins de financement avec les différents supports proposés, selon, par exemple, leur ambition ou la maturité de leur projet.
Malgré les difficultés réglementaires auxquelles elle va être confrontée, cette 'fusion" du financement P2P est une évolution naturelle, en raison de la proximité des modèles développés, mais elle est de surcroît porteuse de valeur ajoutée, dans une logique de "vente croisée", en exposant les internautes familiers de tel ou tel type de solution aux autres "techniques" disponibles, qu'ils ne connaissent peut-être pas ou qu'ils hésitent à aborder.
En attendant la finalisation de l'offre de CivilisedMoney, les mésaventures de la startup dans la recherche de son propre financement illustrent les difficultés qu'affronte quotidiennement la finance 2.0 : son appel aux internautes (évidemment !) à rencontré un immense succès, avec 100 000 GBP promis en moins de 9 jours, mais a malheureusement achoppé dans les phases administratives subséquentes. L'opération n'a donc pu être conclue et la société doit prochainement renouveler l'expérience...