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La surprise Sarkozy

Publié le 29 avril 2012 par Jclauded
La campagne présidentielle française est très intéressante. Après un premier tour vivement disputé, nous avons vu le candidat-président Nicolas Sarkozy revenir des bas-fonds des sondages pour s’approcher à 1,5 % de son adversaire socialiste François Hollande. Classé au deuxième tour, nous pouvons maintenant mieux comparer les deux hommes afin de déterminer lequel devrait diriger la France sur la mer houleuse où elle se retrouve.
Depuis le premier soir de son élection en 2007, Sarkozy a subi une campagne de dénigrement sans pareil. Les socialistes n’ont cessé de le vilipender sur tout et sur rien. La dernière année a été particulièrement difficile à cause de la primaire socialiste qui fut bien réussie et qui attira les regards d’un très grand nombre de Français. Tous les candidats ont fait campagne sur le dos de Sarkozy et non contre leurs adversaires. Ils n’ont cessé de le salir, de le barbouiller et de le décrire comme le pire des scélérats. Et cela fit bien l’affaire de la presse, surtout de gauche et elle est nombreuse, toujours à la recherche de nouvelles juteuses. Chaque jour, elle montait en épingle, souventes fois à la Une, les accusations infondées, les insinuations mensongères et les propos négatifs qui jaillissaient de cette primaire contre Sarkozy.
De plus, les attaques ne venaient pas seulement de cette direction, mais aussi des autres partis ou mouvements qu’ils soient de la droite de la droite ou marxistes, léninistes, communistes, verts-écologistes, syndicalistes, etc… Pour se mousser et chercher à obtenir une part de l’opinion publique, chacun a utilisé la même tactique : dénigrer Sarkozy.
Puis, il y eut les crises. Elles ont balayé le monde occidental. Ce ne fut pas facile pour aucun pays, s’y trouvant impliqué, de vivre la sévère crise économique de 2008 qui s’est répercutée vivement sur l’industrie, l’agriculture, les petites entreprises, etc… et pour les pays de l’euro de vivre les dangereuses crises monétaires et financières qui les ont presque ruinés. En tout temps, le gouvernement de Sarkozy a agi promptement pour maintenir le pays à flot sans que le peuple n’en subisse trop les conséquences. Aucun dirigeant politique dans aucun de ces pays n’a pu maintenir sa popularité car de tels évènements font peur. L’opposition socialiste s’opposa aux réformes que Sarkozy proposa, comme la « règle d’or », car elle voyait dans les crises l’opportunité d’accentuer l’antisarkozysme. Elle lui mit sur le dos le blâme de ces tragédies mondiales et continentales.
Nonobstant toutes les réformes de Sarkozy et ce qu’il a fait de bon, il était donc normal, tenant compte de ce que j’ai décrit précédemment, que la cote de popularité du président Sarkozy soit basse lors du déclenchement de la période électorale présidentielle.
Heureusement, il a pu rétablir les choses lors du premier tour.
Le deuxième tour est l’occasion pour tous les Français et Françaises d’agir de façon réaliste et responsable.
Pour gagner sa réélection, Nicolas Sarkozy cherche des voix additionnelles chez ceux qui ont voté à droite et au centre, au premier tour.
Les socialistes craignent cela et l’accusent de s’approcher des 6,5 millions de Français qui ont voté pour le Front National (FN). Pourtant ces électeurs ne sont pas des traîtres, des êtres dangereux ou des imbéciles. Que Sarkozy fasse de la politique politicienne pour faire valoir son point et amener de nouvelles voix de son bord, où est le problème ?
J’ai plusieurs amis français qui ont voté pour le FN, dont d’ex-socialistes qui en ont assez de constater que les frontières de l’Europe sont devenues de vraies passoires. Ils ont voté Marine Le Pen puisqu’elle dénonce cette situation depuis longtemps, même s’ils ne partagent pas l’ensemble du programme de son parti. Nous, Canadiens, ne tolérerions pas de telles frontières. Quant aux Américains, ils démontrent ce qu’ils en pensent en construisant de hauts murs le long de la frontière mexicaine pour enrayer l’immigration illégale. Je ne comprends pas pourquoi on accuse de racistes ceux qui veulent corriger cette situation en Europe.
J’ai toujours dénoncé le fascisme, le nazisme, le communisme, le marxisme-léninisme qui ont créé des torts immenses dans le monde avec le résultat de millions de morts.
Pour la gauche française, les Français qui ont voté Front National sont des fascistes et doivent être exclus de la société alors qu’elle tolère dans son groupe : les communistes, les marxistes-léninistes et d’autres du même acabit. Pourtant, il n’y a pas très longtemps, des milliers de personnes animées de ces philosophies politiques d’extrême gauche ont érigé le rideau de fer avec les résultats que l’on connait.
Encore aujourd’hui, au Vietnam, en Corée du Nord et en Chine où règnent les partis communistes, il n’y a pas de liberté de parole, de rassemblement, de choix des dirigeants du pays, etc…, en somme pas de liberté individuelle. Pourtant, François Hollande se concerte avec les partis politiques français qui épousent ouvertement ces philosophies politiques meurtrières et il accueille d’emblée et avec bonheur leurs appuis politiques. Il va même jusqu’à accepter l’idée que ces partis puissent avoir des députés comme l’a annoncé hier le chef du Front de Gauche, Jean-Luc Mélenchon, suite à une entente avec Hollande qui, pour favoriser leurs élections, fera en sorte que le PS ne présente pas de candidat socialiste contre eux aux prochaines élections législatives qui suivront l’élection présidentielle. Deux poids, deux mesures…
Plus démocrate, Sarkozy ne taxe pas ces mouvements d’extrême-gauche des mêmes épithètes dont la gauche accuse ceux qui ont voté pour Marine Le Pen. Il reconnaît que les choses ont changé et que ce temps est passé.
Déjà, depuis le début du deuxième tour, Sarkozy a gagné 2 points dans les sondages. Il est maintenant à 46-46,5 % d’appuis. Avec 4-3,5 % de plus, il sera égal avec Hollande. C’est un scénario possible puisque sa campagne à ce jour se déroule parfaitement. Les foules sont nombreuses partout et très enthousiastes au point que plusieurs observateurs neutres se déclarent surpris. Cela aide Sarkozy à remonter la côte et à grignoter de jour en jour la marge de son adversaire. Mais la clef sera le 2 mai, le débat des chefs. Si Sarkozy performe bien, mieux qu’Hollande, il peut gagner.
Ce sera un moment impensable dont on parlera longtemps dans les annales électorales futures comme de « la surprise Sarkozy » et qui deviendra un point de repère pour juger des pronostics des résultats d’élections futures.
Claude Dupras

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