Certains auteurs ont la côte, et en profitent. On ne va pas trop les blâmer, il faut profiter des occasions offertes. Le duo responsable des PARANORMAL ACTIVITY (toujours inédits dans nos lignes), trois volets en salles avec succès public à la clé, ne se sont pas trop laissés de temps avant de s’attaquer au format télévisé, et avec quelques idées.
THE RIVER joue de nouveau avec les codes de la caméra embarquée. Tout filmé « de l’intérieur », la série suit une équipe de télévision filmant une émission dans la jungle avec un Nicolas Hulot version US, un peu plus attiré par l’occulte et le mystère. Le hic, c’est qu’il disparaît brusquement. Le network décide donc d’envoyer une équipe à sa rescousse, le tout bien entendu filmé. Nous voilà partis avec cette équipe de secours, femme et enfant du présentateur aventurier compris. THE RIVER s’enfonçe en Amazonie sur les traces des disparus, non sans un certain hommage à LOST… Forcément, jungle et mysticisme, on y arrive vite. Au fil des 8 épisodes de la saison, l’équipe aura à affronter divers dangers sur les traces de l’explorateur, qui sont un peu placés ci et là de manière automatique (une menace différente par épisode, inlassablement) à chaque heure, mais ne dérange pas trop.
Véritablement homogène sur la durée, la série parvient à poser ses bases sans trop de mal si on n’y croit pas trop. A la limite de la parodie sur certains moments, THE RIVER reste un show grand public malgré ses tentatives de fantastique dramatique. Le format télé-réalité ne doit pas aider, mais ne dérange pas trop. Avec quelques efforts au niveau création, THE RIVER remplit son contrat et livre une aventure en pleine jungle avec des aboutissements en fin de saison, et un casting de luxe pour cette série B de petit écran tout à fait sympathique (Leslie Hope, Bruce Greenwood, Thomas Kretschmann…). Un peu expédiée au final, le succès relatif de la saison n’ouvre pas forcément la porte à une suite… Mais rien n’est joué.