Une texture proche du sablé. Une forme qui copie le galet. Un nom qui ne dit rien aux français.
Si je devais traduire le mot "scone" je dirais "gablet".
Je ne crois pas qu'il en existe une recette "nature" sans au moins un adjuvant majeur, que ce soient les raisins secs, les dattes, la banane ou l'abricot ...
Toujours au pluriel, les scones se dégustent à peine tièdes, le plus souvent coupés en deux et tartinés, là encore, de plusieurs façons.
Je n'aurais pas du tester la version à l'orange et aux cranberries (page 26). Les gouteurs l'ont plébiscitée et font pression pour que je réitère.
Ma fille a réclamé la version chocolat avec insistance. Peu m'importe je les aime tous. Et à peine ai-je cuit une fournée que je suis tentée par une autre variante.
Catherine Moreau a rassemblé une palette de préparations très tentantes.
Elle explique comment faire soi-même le pralin (page 10). Elle adapte les listes d'ingrédients, ajoutant parfois du lait, forçant plus ou moins sur la cassonade et la proportion de beurre mou.
Après les déclinaisons sucrées elle poursuit avec des versions salées au cheddar, à l'oignon, au cumin ou au pesto (voilà une idée pour terminer un pot de sauce après avoir relevé un plat de pâtes).
Traditionnellement les scones sont ronds et les shortbreads rectangulaires mais ce qui les différencie le plus c'est l'emploi de la cassonade pour les premiers et du sucre glace pour les seconds qui, en outre, n'ont pas besoin d'oeuf mais sont plus gourmands en beurre.
L'auteur conclut avec humilité en relativisant ses talents : elle a gouté les meilleurs sconse de sa vie au relais de la baie de Noyelles-sur-mer et ses enfants préfèrent ses "fishs and chips". Je me souviens des miens, petits répliquant avec un sourire en coin devant une de mes créations culinaires : c'est bon ... mais j'en veux pas.
Comme quoi que l'on soit célèbre ou pas, le jugement de notre progéniture est toujours le plus sévère ...
Scones et shortbreads de Catherine Moreau, collection 50 Best, Hachette cuisine, mars 2012