Les Tribulations d'une Caissière // De Pierre Rambaldi. Avec Déborah François, Elsa Zylberstein et Marc Lavoine.
Voilà un film qui pourrait être un téléfilm TF1 dépourvu de toute dérision, ou encore ce genre de films des années 80 que la France produisait à la pelle pour mettre en scène des ratés des
planches comme Florent Pagny en amoureux de la laverie (c'est un film je vous rassure… ou pas). Les Tribulations d'une Caissière c'est un film raté, qui enchaine les clichés qui se voulait
pourtant comédie sociale. Le souci vient clairement du scénario, empilant le mauvais goût et les dialogues ringards face à une réalisation qui aurait pu faire les bonheurs d'un clip de Lio. Le
début du film était sympathique, voire même marrant (je retiens évidemment le coup de la carte bleue / marron), mais plus le film avance plus on s'engonce dans une intrigue amoureuse de publicité
pour du parfum hard discount. Ce film est inspiré d'une histoire vraie, ou plutôt d'un blog tenu par une caissière comme dans le film. C'est ridicule, ça enchaine les clichés sur les caissières
(la jeune des cités qui a gosse, enceinte et qui a 4 crédits, la femme qui fait deux boulots, …)
La vie n’est pas rose tous les jours pour Solweig, caissière dans un supermarché. Mais elle garde le sourire, malgré les remarques souvent déplaisantes des clients et un chef teigneux.
Peut-être grâce au blog qu’elle tient en secret, où elle s’épanche avec humour sur son quotidien difficile…
Un soir, sous la neige, son destin croise celui de Charles. Le jeune homme tombe aussitôt amoureux d’elle, sans se douter qu’ils ne sont pas du même monde.
Mais si un simple blog peut changer le sort de milliers de caissières, n’est-il pas permis de croire aux contes de fées ?
Quand on pense que France Télévision a osé produire ce film, on se demande bien comment on peut dépenser l'argent public pour développer ce genre de merdes. Ce qui gâche complètement ce film
c'est évidemment cette histoire d'amour rasoir et pas passionnante pour un sou. C'est pâle, ça manque de formes et les répliques n'ont rien de bien passionnantes. Dans un premier temps le film
rate toute sa partie sociale. Alors que l'on est sensé voir les tribulations d'une caissière, on a plutôt l'impression de rendre une petite visite dans notre supermarché locale et d'écouter les
discussions peu passionnantes de ces employées. Je n'ai rien contre la profession car justement il y avait beaucoup de potentiel pour rire (des clients chiants, et cela fonctionne avec une seule,
la vieille dame du début), et le côté engagé des caissières qui se perd dans les méandres d'une histoire d'amour. Et c'est là le second souci de ce film.
Côté cast, Déborah François, que je ne connaissais pas du tout incarne une caissière filiforme, bien trop plongée dans son côté mélancolique pour réellement passionner. Reste également Elsa
Zylberstein, dans le rôle de la journaliste qui enquête pour découvrir qui est la blogueuse. Cette actrice manque de charme, et son jeu est pas folichon. Sans compter sur la présence de Marc
Lavoine qui s'est rendu compte qu'il devait payer ses impôts cette année et qu'il fallait qu'il se trouve un rôle dans un film, un rôle à la hauteur de son talent miséreux. Au final, Les
Tribulations d'une Caissière est un raté total malgré quelques bonnes répliques ici et là qui arrive à éveiller le spectateur. On tente de nous faire pleurer, mais cela ne fonctionne pas du
tout.
Note : 1/10. En bref, quand Cendrillon bip des articles... bah on s'ennui terriblement.