"Ne faites pas de la maison de mon Père une maison de trafic !"

Publié le 29 avril 2012 par Lommedesweppes
 
« Comme la Pâque des Juifs approchait, Jésus monta à Jérusalem. Il trouva installés dans le Temple les marchands de bœufs, de brebis et de colombes, et les changeurs. Il fit un fouet avec des cordes, et les chassa tous du Temple ainsi que leurs brebis et leurs bœufs, il jeta par terre la monnaie des changeurs, renversa leurs comptoirs et dit aux marchands de colombes : « Enlevez cela d'ici. Ne faites pas de la maison de mon Père une maison de trafic. ». (Jean 2, 13-16).
Qu'il ferait bien de méditer ce récit, celui qui en son temps jurait ses grands dieux que la morale du curé est toujours supérieure à celle de l'instituteur. Et qui se retrouva bien embêté quand dans le débat sur l'immigration alimenté par une islamophobie rampante, avivée notamment par certains membres de son gouvernement ou de son parti qui tinrent des propos peu catholiques, il lui fallut situer celle de l'iman entre celle du curé et celle de l'instituteur. Fermons la parenthèse, car tel n'est pas le propos du jour.
Car avec ces gens-là, il ne faut pas écouter seulement ce qu'ils disent, mais surtout regarder ce qu'ils font. Eh surprise, pour quelqu'un qui voulait passer pour l'élève des Bons Pères, il ne trouva rien de mieux que d'autoriser l'ouverture des magasins le dimanche et les jours fériés, et plus particulièrement le lundi de Pâques, jour le plus important du calendrier des Chrétiens, puisqu'à cette occasion ils célèbrent la résurrection de Jésus. Rappelez-vous, c'était il n'y a pas si longtemps que cela !
C'est pour le moins paradoxal ne trouvez-vous pas ? Revêtir les oripeaux de la plus haute spiritualité pour se vautrer dans le matérialisme le plus abject ! Car c'est d'un véritable combat de civilisation qu'il s'agit. La paix de l'âme s'achète-t-elle avec une Rolex ? Guérit-on les tourments de l'esprit avec un repas au Fouquet's ? Faut-il se réfugier sur le yacht de monsieur Bolloré pour oublier les difficultés de l'existence ?
Quelle est la véritable valeur de l'existence ? Nos vies ne valent-elles pas plus que leur argent ? L'humain d'abord, ne devrait-ce pas être la priorité ?
Alors chers amis chrétiens, venez avec nous dimanche prochain, et d'un grand coup de fouet électoral, chassez de l'Elysée le Tartuffe blasphémateur et ses marchands du Temple !