Les molécules de la vie sont-elles tombées du ciel avec les météorites ? Chaque année la terre reçoit plusieurs dizaines de milliers de tonnes de matériaux extra-terrestres. Toutes ces météorites ne sont pas des blocs de plusieurs kilos, mais la plupart sont des microparticules de quelques centaines de microns qui arrivent pratiquement intactes au sol.
Elles représentent à elles seules 20 000 tonnes et l’on estime que, sur la terre primitive, le flux devait être beaucoup plus intense (peut-etre 1000 fois plus). Certain de ces météorites, les chondrites carbonées contiennent jusqu’à 5% de carbone, notamment sous forme de composé organique. Parmi ces composés on a pu identifier des acides aminés, des bases azotées et prouver que leur présence n’est pas la conséquence d’une contamination d’origine terrestre.
La collecte des objets extra-terrestres a été organisée dans les régions polaires, en raison de leur état conservées depuis leur chute sur la terre. Au pôle sud, 100 tonnes de glace bleue ont été fondue ; les particules solides en suspension dans l’eau de fusion contiennent de nombreuses micrométéorites. Certaine ont subi une fusion lors de leur traversée de l’atmosphère mais d’autres de structure poreuse, ont une composition proche de celle des structures carbonées. Elles ont été freinées « en douceur » et la matière organique n’a que partiellement été détruite par la chaleur.
Depuis les années 60, des composants de l’ADN ont été retrouvés dans des météorites et l’analyse d’une dizaine d’objets célestes tombés sur la Terre par un laboratoire de la Nasa confirme que les composants de base de l’ADN ont pu être créés dans l’espace.
Richard B. Hoover, un scientifique réputé issu de la Nasa, a affirmé en mars 2011 avoir découvert, dans les tranches intérieures fraîchement fracturées de trois météorites du groupe CI1, des fossiles de cyanobactéries dont il défend l’origine extra-terrestre. Cependant, cela fait plusieurs années que ce chercheur soutient ce type de déclarations et la Nasa, reste sceptique, affirmant qu’il n’y a pas d’évidence certaine.