Poste à Galène, 28 avril 2012.
Salle quasi pleine pour accueillir le duo Nantais dont j’avais raté le premier passage ici même en 2006.
Mansfield Tya est probablement un des groupes Français les plus atypiques à rencontrer le succès, fut il d’estime.
Impossible de les résumer à un style ou à les rapprocher d’autres artistes tant elles dessinent une oeuvre complexe et personnelle.
Elle ont en tout cas trouvé leur public (majoritairement feminin), et, c’est regrettable ce soir, la fan bourrée la plus insupportable jamais croisée en concert.
Une genre de Frigide Barjot à baffer qui beuglait les paroles par coeur et a réussi, en plus d’énerver plusieurs rangs, à déconcentrer le duo sur plusieurs morceaux.
On peut penser qu’elle les ait découvert via les horribles Sexy Sushi, l’autre groupe de la schizophrène Julie, mais quand même, un boulet pareil pour cette musique intimiste, c’est vraiment dommage.
Entre elle et la chaleur suffocante du lieu (nouvel arrivage de bières à écouler ?), j’avoue avoir eu beaucoup de mal de rentrer dans ce concert que d’autres ont sans doute mieux apprécié.
Si on peut regretter un certain manque de cohérence dans l’enchainement des titres, il y avait comme sur disque de très beaux moments.
Le début illuminé par un triangle de néons où Julie et Clara entonnent yeux dans les yeux “An Island in an Island” avec une montée de synthés goth, c’est saisissant.
Le sombre “Pour oublier je dors” et son violon obsédent, idem pour le désabusé “Je ne rêve plus”.
Si on passe un peu du coq à l’ane de manière abrupte, on ne pourra pas dire que ça manquait d’intensité et de variété dans les sons (folk, rock, cold wave).
Et les deux voix se complètent souvent à merveille, même quand Julie pète un cable et vocifère façon metalleuse butch en se mélant à la foule.
Une reprise méconnaissable des “Rebelles” de Berurier Noir illustre une nouvelle fois leur audace.
La fin sera plus laborieuse avec encore pas mal de cafouillage sur le dernier “Logic coco”.
Le public conquis d’avance ne leur en voudra pas vraiment mais personnellement je serai un peu resté sur ma faim.