Canal du Midi, Canal de Bourgogne: même combat et mêmes raisons. merci l'État et les VNF, merci NKM!!

Publié le 29 avril 2012 par Denispar11

Saint du jour :    Saint Wilfrid

Contrepèteries :       Superman a une bouille incroyable

   Seize heures de bagnole

   Sagesse est source de foi

   Une escalope sur une petite salade  

Dicton Français :   Qui outrepasse sa charge, tombe en désaveu

Dicton Juif       L'honneur de ton ami te doit être aussi cher que le tien  

Dicton Africain :    Marche en avant de toi-même, comme le chameau devant la caravane

Proverbe Chinois :      Qui ne sait par ou il est venu ne saura par ou s'en aller

Dicton du jour :

La loi est la même pour tous les misérables.

Carlo Dossi

Canal du Midi, Canal de Bourgogne: même combat et mêmes raisons. Merci l'État et les VNF, merci NKM!!

Comme déjà dit et comme répété, la situation du Canal du Midi n'est pas unique et de nombreux canaux Français subissent le même sort que notre monument classé au Patrimoine mondial de l'UNESCO. Peut-être est-ce son classement qui lui vaut d'être plus souvent cité ou est-ce l'affluence de touristes. Toujours est-il que le Canal du Midi n'est pas un cas unique au sein des voies navigables françaises. Il n'est qu'à constater ce que des élus disent du canal de Bourgogne, autre canal faisant partie du patrimoine Français:

Le Président du Conseil Régional de Bourgogne le 29/04/2012:

Le Canal de Bourgogne, un chef d'œuvre en péril?

Maisons éclusières à l’abandon, entretien des berges insuffisant, infrastructures fatiguées… Le canal de Bourgogne prend l’eau et souffre. Explications.

Comme chaque année, et presque comme si de rien était, le 30 mars, le canal a repris du service. Les péniches, les bateaux ont fait leur réapparition et les éclusiers ont enfourché leur mobylette. Mais la donne a changé. La Région renonce à la gestion du canal de Bourgogne qu’elle avait pris à l’essai, en 2010, pour une durée de trois ans. L’expérience prendra donc fin le 31 décembre 2012. Ce changement d’orientation est une conséquence directe de la crise économique. « Le montant des travaux nécessaires pour l’entretien du réseau des canaux bourguignons, estimé à 220 millions d’€, atteint en fait 330 millions », a précisé le président du conseil régional, pour justifier la décision de la Région. François Patriat s’était néanmoins voulu rassurant : « Cela ne remet pas en question le soutien aux projets touristiques. »

Mais pour qui fréquente le chemin de halage, le changement est palpable. Autrefois pimpantes et fleuries, nombre de maisons éclusières sont aujourd’hui à l’abandon. Le trafic baissant, il n’a plus été nécessaire de garder un éclusier dans chaque écluse. « Celles qui sont fermées finissent par se délabrer et tombent en ruine », se désole Laurent Richoux, président de l’association Autour du canal et co- auteur du Livre Blanc des canaux de Bourgogne. Ce rapport, très complet, n’hésite pas à appuyer là où ça fait mal. « Les canaux ont du mal, en l’absence de flux touristiques suffisants, à trouver un fonctionnement pérenne. Dans l’organisation actuelle, ils sont sous-exploités et sont donc menacés. »

On s’interroge. Pourquoi ne pas ouvrir les maisons éclusières à la location ? Pourquoi ne pas réglementer la circulation des pelotons de cyclistes pour attirer davantage de promeneurs et de familles sur les chemins de halage ?

« L’expérimentation par la région a fait murir des initiatives. On a vu réapparaître des loueurs de bateaux, la nouvelle du désengagement a été comme un coup de massue », confie Laurent Richoux.

« Avant, les grandes péniches de 38,50 m permettaient de faire bouger la vase, cela entretenait le canal. Bientôt, les péniches-hôtels finiront par ne plus pouvoir avancer », regrette Jeanine Ornez, une ancienne marinière, qui vit à Saint-Jean-de-Losne. Ce que confirme l’un des managers de la flotte de péniches-hôtels qui circulent de Saint-Jean-de-Losne à Vandenesse-en-Auxois : « Il nous arrive effectivement de toucher le fond quand le niveau est bas. Mais le canal de Bourgogne va quand même mieux que le canal du Centre (qui sera fermé pour partie cet été par manque d’eau). »

On l’aura compris, le canal, ce petit bijou de notre patrimoine, n’est guère en forme. Et ce n’est pas la loi du 11 janvier 2011, réformant VNF (Voies navigables de France) pour une relance de la voie fluviale, qui devrait changer le cours des choses. Au contraire, les budgets pourraient bien être réservés aux gros gabarits. Une incertitude de plus pour le canal de Bourgogne, qui joue, lui, dans la cour des petits gabarits.

Monsieur François Patriat Président du Conseil Régional de Bourgogne le 29/04/2012:

« Une véloroute au bord d’un canal mort, cela ne sert à rien »

«Je me sens un peu seul sur l’intérêt et la passion que je porte au canal en tant que collectivité. Le conseil général ne s’est pas impliqué à part sur la véloroute mais une véloroute au bord d’un canal mort, cela ne sert à rien. La richesse patrimoniale, économique, touristique, environnementale du canal de Bourgogne est unique. C’est vrai que le canal manque d’entretien. Dans le contexte que nous connaissons, le réseau Frecynet ne représente plus aucun intérêt stratégique, pour l’Etat. Celui-ci fait donc, depuis des années, le service minimum.

En 2009, le contexte économique et financier permettait à la collectivité régionale d’envisager de consacrer une partie de son budget à la gestion des canaux et de bénéficier du soutien d’autres partenaires. Mais ce contexte a fortement évolué depuis et ne permet, ni à l’Etat, ni à la collectivité régionale seule de satisfaire ces conditions. C’est pourquoi la collectivité régionale a décidé de ne pas décentraliser les canaux de Bourgogne au 1er janvier 2013. Pour autant, le conseil régional n’abandonne pas les canaux. Il s’engage aux côtés de l’Etat et de VNF afin de poursuivre la restauration des canaux secondaires et protéger la ressource en eau. Une convention est en cours d’élaboration. La stratégie de valorisation touristique des canaux de Bourgogne, entreprise dès 2011, est, elle, en cours de finalisation. Elle permettra d’accompagner les projets concourant au développement d’activités autour de la voie d’eau. Elle sera présentée en juin lors de la prochaine session. Elle portera sur les projets d’amélioration des services au profit des navigants et sur les projets comme les prestations touristiques ou la valorisation des maisons éclusières.

Concernant l’envasement, une étude pour connaître la qualité et la quantité des matériaux à draguer sur le réseau est conduite par la région depuis 2011. L’ensemble des données sera connu prochainement. VNF pourrait alors effectuer des dragages au cours du second semestre 2013. »

Cela ne vous rappelle-t-il pas notre Canal du Midi? Et le malheur veut que ce soit la même chose pour le Canal de la Marne, le Canal des Deux Mers dont fait partie le Canal du Midi, le canal de Champagne à Bourgogne, le Canal d'Arques, le Canal du Nivernais, tous les canaux de jonction à bief de partage et encore je ne connais pas l'état des autres voies navigables qui semble-t-il ne sont pas en meilleur état.

Admettez que NKM bêchant, ça a de la gueule!

Mais avec son air évasif, ce sera mieus désenvasant! 

Heureusement Madame Nathalie Kosciusko-Morizet va bientôt connaître une période chômage, alors après avoir pris la bêche le 24 Novembre 2011, elle pourra mettre les bottes pour aller désenvaser. mais sera-t-elle aidé par nos bureaucrates des VNF?

Peut-être comprenez-vous pourquoi cette idée incongrue pour certains, d'établissements publics inter-régionaux subventionnés par l'État et les régions?

Guy SENTENAC le 29 Avril 2012