Esclaves et négriers
de Max Guérout
Fleurus (27 avril 2012)
64 pages + DVD
Document, 11 ans et +
L’esclavage existait sans doute bien avant l’Antiquité. À partir du XVIe siècle, il devient un système commercial réglemente par les États pour fournir la main-d’oeuvre nécessaire aux plantations
de sucre ou de café des colonies. Et il faudra attendre la seconde moitié du XIXe siècle pour que cesse enfi n ce commerce inhumain.
Esclaves et négriers retrace cette traite à travers l’océan Atlantique, le commerce négrier à l’intérieur même de l’Afrique, dans l’océan Indien et les îles de Polynésie. Cet ouvrage rappelle le
combat pour les abolitions, les fraudes qui ont suivi, et les nouvelles formes d’asservissement.
Il raconte surtout le désespoir de ces hommes et de ces femmes, arrachés à leur terre et à leur culture…
Le DVD : Les esclaves oubliés de Tromelin
Les esclaves oubliés de l’île de Tromelin retrace une des missions de fouilles archéologiques de Max Guérout. En 1761, un bateau négrier clandestin, l’Utile fait naufrage sur l’île de
Tromelin.
L’équipage abandonne alors les esclaves. Quinze ans plus tard, un navire de passage retrouve des rescapés. Réalisé par Emmanuel Roblin et Thierry Ragobert, ce film a reçu au Festival
international du film archéologique le Grand prix du Jury et le Prix du jeune public.
Un document très intéressant, complet et bien illustré . Pour sensibiliser les enfants à ce que fut (est )l'esclavage et leur faire comprendre que la liberté est un bien inestimable .
Je recommande vivement.
Et bien sûr je rappelle la journée du 10 mai, Journée commémorative de l'abolition de l'esclavage en France. C’est en Janvier 2006 que le Président de la République Jacques Chirac décide de faire
du 10 mai la Journée commémorative
de l’abolition de l’esclavage en France et métropole. Ce même jour correspond à l’adoption de la Loi Taubira
reconnaissant la traite négrière et l’esclavage comme crime contre l’humanité. Cette journée a pour but de faire avancer la réflexion commune sur l’ensemble de l’esclavagisme dans le monde et
trouver une place au sein de notre Histoire. Ce sujet, longtemps refoulé, trouve dorénavant sa place dans les programmes scolaire de l’école primaire jusqu’au lycée.
Un grand merci aux editions Fleurus.
L'auteur
Ancien officier de Marine, Max Guérout se consacre entièrement à l’archéologie sous-marine depuis 1987 et fonde en 1982 le GRAN (Groupe de recherche en archéologie navale) dont il est actuellement le directeur des opérations. Il a mené plusieurs campagnes de recherches sur le thème de la traite des esclaves. Ces travaux ont été inscrits à la décennie mondiale du patrimoine culturel de l’UNESCO de 1990-2000. A plusieurs reprises il s’est rendu sur l’île de Tromelin pour reconstituer l’histoire des esclaves. Depuis sa création et jusqu’en 2005, il est membre du comité scientifique international du programme de l’UNESCO « La Route de l’Esclave ». C’est dans ce cadre qu’à la demande du Directeur général, il a porté un projet intitulé « Esclaves oubliés –l’Utile - 1761 » qui a reçu le parrainage de l’UNESCO et son support financier.
"Pendant près de 20 ans avec le Groupe de recherche en archéologie navale (GRAN), une associationà but non lucratif, puis avec l’UNESCO, nous avons cherché une épave de navire négrier sur
laquelle nous souhaitions entreprendre une fouille sous-marine. Ces années de recherche étaient demeurées vaines lorsqu’un appel venu de l’île de Tromelin nous offrit une occasion
inespérée.
Certes l’Utile n’était pas à proprement parler un navire négrier, et son épave était sans doute trop détruite pour justifier une fouille sous-marine, mais l’installation des esclaves à terre
et la force de leur histoire nous décidèrent. Il y avait là une occasion unique de faire entendre la voix de ces esclaves malgaches et au-delà, celle de tous les esclaves.
C’est la raison pour laquelle en même temps que nous avons entrepris des fouilles archéologiques sur l’île, nous avons utilisé tous les moyens pour faire connaître cette histoire : films,
livres, bandes dessinées, conférences, articles de presse se sont ainsi succédés. Aussi quand les éditions Fleurus Jeunesse m’ont proposé de rédiger un ouvrage pour les enfants sur le
sujet, c’est avec enthousiasme que j’ai accepté. »
Béziers, le 22 février 2012