Combien de temps pourrai-je être un mur, protégeant du vent?Combien de temps pourrai-jeAtténuer le soleil de l'ombre de ma main,Intercepter les foudres bleues d'une lune froide?Les voix de la solitude, les voix de la douleurCognent à mon dos inlassablement,Cette petite berceuse, pourra-t-elle les adoucir?
Sylvia Plath, Trois femmes (Editions des Femmes, 1975)