Anna Magnani que l’Italie place dans les monstres sacrés devint une actrice connue avec le rôle qu'elle eut en 1941 dans Mademoiselle Vendredi (Teresa Venerdi), réalisé par Vittorio De Sica. Sa
véritable percée et sa réputation mondiale se firent avec Roberto Rossellini dans le film Rome, ville ouverte (Roma, città aperta) en 1945, généralement considéré comme le premier film
néoréaliste commercial de l'après-guerre.
Dès lors, elle ne cessa de travailler pour le cinéma et la télévision, recevant un Oscar de la meilleure actrice pour sa performance dans la version cinématographique de La Rose tatouée (The Rose
Tattoo) de Daniel Mann d'après la pièce de Tennessee Williams (Williams et elle étaient des amis proches), et travaillant avec les plus importants réalisateurs italiens durant les années 1950,
1960 et 1970.
Elle était réputée pour ses rôles de femme plébéienne, rude et passionnée. Elle eut une liaison avec Roberto Rossellini entre la réalisation de Rome, ville ouverte et sa rencontre à scandale avec
Ingrid Bergman. Anna eut un enfant naturel avec un acteur italien, un garçon qui fut victime de la poliomyélite, et elle consacra sa vie à prendre soin de lui.
Le dernier film dans lequel elle joua fut Fellini Roma, en 1972. Elle mourut l'année suivante, à Rome, d'un cancer du pancréas.