Selon le syndicaliste, qui explique s’être fondé sur les «remontées des cadres supérieurs syndiqués chez FO qui ont vu des notes écrites, des plans», les suppressions concerneront «20 personnes en moyenne par magasin», au nombre de «200 et quelque», et «le reste serait réparti sur les sièges sociaux». Serge Corfa, responsable CFDT, deuxième syndicat de Carrefour, a estimé que les chiffres de FO sont «même sous-estimés», même si les syndicats n’ont à ce stade «aucun écho officiel». Mais «l’enjeu est pire que ça», a prévenu le syndicaliste, qui se demande si «Carrefour n’est pas en train de démanteler le groupe», n’hésitant «plus à vendre ses magasins».
La direction de Carrefour, sollicitée par l’AFP, s’est refusée à tout commentaire.
«On va entrer en guerre»
Selon les deux syndicats, un comité de groupe en présence de Georges Plassat, récemment nommé à la tête de Carrefour, doit en principe se tenir le 10 mai. Selon Dejan Terglav, ce comité, au cours duquel le nouveau patron pourrait faire des annonces, pourrait toutefois être repoussé au mois de juin. Si pour sa première grande intervention, Georges Plassat annonce entre 3 et 5000 emplois, «le moral va être en berne, et nous on va rentrer en guerre», prévient Dejan Terglav. «On est dans l’attente d’une réaction, d’une proposition d’un rendez-vous», a ajouté le syndicaliste.Le groupe Carrefour, qui compte quelque 471.000 collaborateurs dans le monde et qui est le numéro deux mondial du secteur, a vu son bénéfice net chuter de 14,3% en 2011. Il n’a cessé de perdre des parts de marché dans l’Hexagone face à ses rivaux Casino et Leclerc, son nouveau concept d’hypermarchés «Planet», lancé par le prédécesseur de Georges Plassat, le suédois Lars Olofsson, n’ayant pas convaincu. Le déploiement des nouveaux hypermarchés a depuis été gelé.
source: Le Figaro