De manière générale, j’ai plutôt bien aimé ce film qui, même s’il n’est pas parfait, dispose de qualités suffisantes que pour m’avoir intéressé. A commencer par l’histoire que j’ai trouvée particulièrement originale. Effectivement, si les films traitant du thème des épidémies sont relativement nombreux, il s’agit rarement de virus provoquant la disparition de tous les sens. En tout cas, je n’ai pas souvenir d’en avoir déjà vu, si ce n’est peut-être Blindness mais qui traitait lui uniquement d’une épidémie de cécité. Donc l’histoire m’a vraiment intéressée. Tout comme le traitement faisant le choix d’insister sur l’expérience sensorielle et évitant ainsi l’aspect tragique habituel pour ce genre de sujet. Par contre, je suis en revanche très partagé quant à la mise à scène qui m’a parfois excessivement dérangée. Je pense par exemple aux différentes séquences où Michael se déplacent à vélo et où la caméra est placée sur le guidon. Je ne sais pas ce qui est passé par la tête du réalisateur pour qu’il ait cette idée mais une caméra qui bouge autant, c’est juste insupportable. C’est bien beau de vouloir innover mais très franchement, je ne vois pas trop qui peut adhérer à ce genre de pratique tant le résultat est calamiteux. Heureusement qu’à côté de ça, il est quand même parvenu à retranscrire la beauté et la sincérité de certaines situations grâce à des plans au demeurant plus simples mais pas dénué de charme pour autant.
En définitive, Perfect Sense est un film qui aurait pu être très bon en améliorant quelques petites choses mais qui est déjà très plaisant comme ça. C’est pourquoi je le recommande car même s’il a quelques faiblesses évidentes, je pense qu’il vaut vraiment le détour de par son histoire et son traitement original.