Depuis le 19 avril dernier, il est possible de tâter en avant-première le dernier bébé d’Ubisoft Paris, Ghost Recon : Future Soldier au travers d’une bêta présente aussi bien sur Playstation 3 que Xbox 360. Il était relativement facile d’avoir un sésame permettant d’accéder à la bêta. D’ailleurs, toute réservation du titre garantissait également un accès à la bêta. En outre, (presque) tout le monde pouvait essayer cette démo centrée sur le multijoueur du titre. Une bonne occasion pour nous de faire un petit tour du propriétaire avant le 24 mai, le jour de sa sortie en Europe.
Avant de rentrer dans le tas, revenons deux ans plus tôt pour découvrir l’origine de cet épisode. Début 2010, Ubisoft dépose le nom de Ghost Recon : Future Soldier. Un épisode annoncé comme révolutionnaire, le développeur ayant promis d’aller « au-delà de la franchise » en proposant un « gameplay revisité ». Le pari était pris. Un an plus tard, Ubisoft présenta en grande pompe son volet en mettant en avant notamment la fonctionnalité Kinect, anecdotique, mais sympathique dans le fond. Cette fonction, limitée, n’est pas présente dans la bêta. Aujourd’hui, l’éditeur nous propose d’essayer la partie multijoueur du jeu. Voyons ensemble ce qu’à dans le ventre ce Future Soldier.
La bêta propose d’essayer deux modes de jeu : conflit et saboteur. Dans le premier, les objectifs sont placés de façon aléatoire sur la carte. Il faut donc être très attentif et malléable pour pouvoir réussir à réussir les objectifs en tant voulu, le temps jouant en permanence contre vous. Le joueur est invité à défendre une position, à placer un explosif ou encore à protéger un VIP. Dans ce dernier cas, la coopération est primordiale ! Le VIP étant l’unique personne pouvant confirmer l’objectif, les joueurs doivent tout faire pour le garder en vie. Plutôt entraînant, ce mode mélange les styles : vous êtes attaquant et défenseur. Les stratégies changent, mais une chose doit rester intact pour réussir : l’esprit d’équipe. Cet esprit, qui est le coeur de la série Ghost Recon, se perd un peu avec cette bêta, la bataille des points est plus importante que la cohésion dans bien des cas ! Heureusement, comme dans Battlefield 3, les points tombent autant lorsqu’on contribue à l’effort commun, que lorsque nous tuons pour notre petit plaisir. Le partage est plutôt équitable de ce côté. Parlons maintenant du mode Saboteur. Une bombe est placée au centre de la carte, l’objectif pour chaque équipe est d’aller la chercher et de la planter chez l’ennemi. Rien de surprenant dans ce mode, la recette est connue et la sauce prend toujours aussi bien. La bêta comporte d’ailleurs deux cartes (le jeu en possède dix au total) : Moulin et Pipeline. La première nous plonge au coeur d’un petit village rustique et la seconde en plein désert, dans une raffinerie désinfectée. Jusqu’ici le jeu n’offre rien de réellement surprenant, c’est plutôt du côté du gameplay que l’on trouve quelques petites trouvailles.On peut incarner trois types de personnages différents : l’éclaireur, l’ingénieur et le fusilier. Chaque classe apporte une pierre à l’édifice. L’éclaireur peut devenir quasi-invisible en ne bougeant pas, au moindre tir la combinaison redevient visible. Un ennemi peut repérer l’éclaireur s’il le fixe ou lui tire dessus. Il utilise en priorité un fusil de précision. Une classe bien pratique permet d’arrêter le petit jeu de cache-cache : l’ingénieur. Celui-ci peut voir à travers les murs lorsqu’il y a de l’agitation, utile pour éviter d’avoir un trou entre les deux yeux. Ses armes de prédilections sont le fusil à pompe et le PDW. Enfin le fusilier quant à lui aime l’action, il peut foncer dans le tas plus facilement. Un gilet pare-balle lui confère plus de protection au niveau du torse. Il peut faire des tirs de suppression, pratique pour désorganiser l’équipe adverse et permettre une percée. Dans le menu personnage, on retrouve plusieurs onglets : dotation, apparence et progression. Dotation permet de customiser les classes : on peut modifier l’arme principale, secondaire, la grenade et l’équipement (comme des caméras 360 degrés qui peuvent détecter les forces ennemis). Par la suite, il est possible d’essayer la classe dans un stand de tir ! Bien évidemment, système de progression oblige, vous aurez accès qu’à quelques armes et équipements au début de l’aventure multijoueur. Pour débloquer des éléments, il suffit de jouer en ligne. Dans l’onglet apparence, on peut modifier le casque de notre joueur… et c’est tout. Un peu avare Ubisoft de ce côté. En même temps c’est la guerre, pas le carnaval !Et le gameplay dans tout ça ? Pour tout dire, il s’en tire plutôt bien. Le remaniement est visible, la série essaye des choses et c’est tant mieux ! Le personnage se contrôle comme toujours à la troisième personne. Si au début on peine un peu à trouver ce qui fait le charme du jeu, on le découvre bien vite en essayant les fonctionnalité offertes par les classes. Le jeu est assez simple d’accès, il suffit d’une ou deux parties pour comprendre comment marche le smilblick. Des petits détails améliorent l’organisation du joueur : en appuyant sur RB, on ouvre un petit menu radial « GPS ». Sur ce fameux menu, on peut choisir de faire apparaître un tracé aussi bien vers le ou les objectifs que les soldats de votre escouade. Il est plus prudent de se couvrir lorsqu’on utilise cette fonction puisque notre personnage n’est plus contrôlable. Pour ce faire, rien de compliqué : une simple pression du bouton A permet de se plaquer contre un mur. Histoire de faciliter le passage d’une cachette à une autre, Ubisoft a eu la bonne idée de placer un cercle jaune à l’endroit où votre personnage peut aller directement. Il reste encore bien des choses à découvrir de ce dernier volet, mais nous n’allons pour tout détailler aujourd’hui, un test viendra vous éclairer sur toutes les facettes du jeu.Ghost Recon : Future Soldier ne révolutionne certainement pas les TPS, mais il apporte des idées qui facilitent l’immersion et la cohésion des actions. Le mode multijoueur semble complet, bien pensé et plutôt bien fignolé (il reste cependant encore des problèmes, notamment en ce qui concerne la puissance des armes). En résume, on sort satisfait de cette bêta qui promet un Ghost Recon de qualité !