Bon, ça ne vous aura pas échappé, nous avons annoncé ce mois d’avril l’arrêt du Village, ce webzine des fictions européennes et francophones qui occupe une bonne partie de mon temps
depuis six ans maintenant, lorsqu’il fut décidé de me placer à la tête de ce projet lors d’un Conseil d’administration du Front de Libération Télévisuel au printemps 2006.
Tout cela s’est drôlement passé de mon point de vue. La décision d’arrêter le site est prise depuis cet automne, vers octobre je crois. On ne voulait pas l’annoncer trop longtemps en avance, mais
on avait quand même envie de prévenir avant la fermeture, ne serait-ce qu’au cas où cela laisserait à une forme de relève le temps de s’organiser. On a pensé faire cette annonce à diverses
occasions, mais les plans ont à chaque fois été retardés, modifiés ou abandonnés.
Quand j’ai fait lire ma tribune sur les médias à Dominique avant de la publier, c’est lui qui m’a suggéré que c’était une bonne opportunité. J’ai donc publié la tribune et l’annonce le lendemain, sans
réfléchir plus que ça à ce que cela pourrait entraîner. Bon, je me doutais bien qu’il y aurait deux twittos pour signaler leur déception, et trois ou quatre Like sur Facebook.
En fait, cela a été bien plus loin que cela, les messages d’amitiés et de regrets étant tombés nombreux et d’horizons divers, tandis que la tribune de l’annonce battait des records de visites –
ce qui m’a fait dire qu’on aurait dû annoncer notre fermeture plus souvent, comme les tournées d’adieu semestrielles de Sheila à l’époque.
Je mentionnerais particulièrement les billets d’Astiera et de Druggy, qui ont fort touché la midinette (pas très bien) cachée en moi. J’entends que ça doit paraître un peu bizarre, mais le fait
que des gens puissent lire ce qu’on écrivait au Village m’a toujours paru très virtuel – c’est mieux comme ça, le contraire est paralysant.
Par chance, un dossier à finir pour la session de printemps du Fonds d’Aide à l’Innovation Audiovisuelle m’a vite pris tout mon temps, et plus encore, et m’a donc évité de rester sur ces
émotions. Il nous reste jusqu’à juillet pour mettre en ligne les derniers articles qui nous trottent encore dans la tête, et ce sera la fin d’une très belle aventure que je suis particulièrement
content de finir dans de bonnes conditions.