Le soleil étant l’une des sources majeures de vitamine D, une exposition insuffisante suffit souvent à entraîner une carence. Les personnes vivant dans des régions peu ensoleillée, ou qui ne s’expose pas au soleil, ainsi que les bébés, les petits enfants, les femmes enceintes et les personnes âgées sont principalement touchés par ces carences. Les personnes âgées sont d’autant plus à risque que leur peau ne synthétise plus beaucoup de vitamine D et, touchées par l’ostéoporose, leurs apports journaliers en vitamine D devraient être plus élevé que ceux d’un adulte.
La vitamine D ou calciférol est une vitamine liposoluble, c’est à dire soluble dans les graisses. Sa particularité tient au fait qu’outre l’apport par l’alimentation, elle est en partie synthétisée par notre organisme lui-même.
Il en existe plusieurs variantes dont deux formes principales:
- la vitamine D2 ou ergociférol, d’origine végétale; on la trouve dans la plupart des aliments.
- la vitamine D3 ou cholécalciférol, synthétisée au niveau de la peau par l’action des ultra-violets solaires sur le cholestérol. Elle est également présente dans les aliments d’origine animale comme les huiles de poissons.
Ses propriétés ont été étudiées depuis la fin du 19ème siècle par différents médecins de l’époque qui avaient constaté ses vertus contre le rachitisme , à la fois par la consommation de la trop fameuse « huile de foie de morue » donnée aux enfants en période de croissance ainsi que par l’exposition directe au soleil, d’où les « bains de soleil » préconisés aux citadins! Depuis cette époque les recherches scientifiques n’ont pas cessé et ont permis d’isoler les cristaux de la vitamine D et de fabriquer de la vitamine D3 de synthèse.
La vitamine D d’origine alimentaire (D2) est absorbée avec les graisses dans l’intestin grêle et rejoint ensuite la circulation sanguine générale. La vitamine D formée par irradiation de l’épiderme (D3) passe directement dans le sang.
La vitamine D est ensuite stockée dans le sang, les muscles, les tissus adipeux, le foie et les reins. Elle peut ensuite être envoyée vers les intestins, les os, les reins, les muscles et les glandes parathyroïdes. Elle est ensuite éliminée par voie fécale dans la bile. Elle est sensible à la chaleur, à la lumière, à l’oxydation par l’oxygène de l’air et aux acides.
Elle a un rôle primordial dans le métabolisme phosphocalcique:
- elle facilite l’absorption intestinale du calcium et du phosphore
- elle aide à la fixation du calcium sur les os en facilitant leur croissance et leur renouvellement mais aussi à son excrétion rénale.
- elle agit comme une hormone hypercalcémiante et agit en interaction avec les autres hormones du métabolisme phosphocalcique.
Sa carence peut entraîner une ostéomalacie (ostéopathie déminéralisante) chez l’adulte. Chez l’enfant et l’adolescent, en période de croissance, elle est à l’origine du rachitisme, qui provoque une déformation osseuse ainsi qu’un arrêt de la croissance. Elle peut être aussi facteur d’ostéoporose chez la femme en période de pré-ménopause et de post-ménopause.
Depuis la fin des années 1990, la vitamine D suscite de grands espoirs dans la prévention de certains cancers, des maladies cardiovasculaires, du diabète et de certaines maladies auto-immunes. Elle serait également utile dans la prévention du déclin cognitif chez les personnes âgées (maladie d’Alzheimer). Comme ces dernières recherches et études sont relativement récentes, elle sont encore sujettes à controverses mais il semble bien que les bénéfices potentiels liés à la prise d’une supplémentation en vitamine D dépassent largement les risques réels ou perçus, dans la prévention de ces maladies.
Sa seule contre -indication est l’hypercalcémie ou taux trop élevé de calcium dans le sang.
Si l’on souffre d’un déficit de vitamine D, on privilégiera la consommation d’huiles de poissons (foie de morue) et de poissons gras (type hareng, saumon, sardines, thon) ainsi que de céréales, d’œufs, de beurre et de foies d’animaux.
Il faudra également veiller à s’exposer au soleil, 15 à 30 minutes par jour, même en hiver, pour favoriser la synthèse de la vitamine D par la peau.
On peut également renforcer ces effets par la prise régulière, en cures, d’une supplémentation sous forme de gélules ou de comprimés.
La vitamine D semble donc, par ses vertus, faire partie des compléments alimentaires naturels bénéfiques pour notre vitalité et notre longévité!