Prévu pour être officiellement en ligne aujourd'hui à 13 heures, Mediapart a un peu d'avance. Il restera en accès gratuit pendant 3 jours, et il faudra ensuite débourser 5 (si on est chômeur ou étudiant) ou 9 euros par mois.
Lorsqu'on fait le tour des autres sites d'informations qui parlent de ce nouveau concurrent, on se gausse. Bakchich, spécialiste du "mauvais esprit", se moque de Plenel, cet ancien du Monde viré manu militari pour de très bonnes raisons, qui découvre la "démocratie" à la tête de Mediapart (il était temps, il n'a pas beaucoup donné là-dedans lorsqu'il était patron des rédaction du Monde). Libé tance le côté faux-cul de Plenel de refuser la dictature de l'audience, tout en ne pensant qu'à ça. Rue89 nous apprend qu'il y aura de la pub dans la partie gratuite de Mediapart...
Mediapart, ce nom chelou est la contraction de Média et de participatif, c'est encore à la mode selon Plenel. Et "démocratie", lisez un peu l'édito du moustachu : le mot revient 8 fois, dont 5 fois dans les 3 derniers paragraphes.
La presse en ligne a connu des bouleversements depuis quelques années. Bakchich, fondé par un ancien du Canard Enchaîné, rue89, créé par des anciens de Libé, après le gros plan de licenciement, sont tous deux des titres de qualité, et gratuits.
Arrêt sur images, échoué sur le Net faute de lucarne, est payant, comme Mediapart.
A de rares exceptions près, peu de grands titres de la presse ne sont pas accessibles gratuitement en ligne (Les Echos, Le Parisien). On peut s'interroger sur la pérennité de la formule.
"Mediapart est aussi un journal à nul autre pareil. Un journal du XXI° siècle qui réinvente la tradition démocratique et professionnelle dont il se revendique" écrit Plenel sans peur du ridicule.
Du contenu, de l'info, de l'analyse, des rappels, des mises en parallèles, de l'humour si possible. Le reste, on s'en fout.