genre: aventure
année: 1944
durée: 1h15
l'histoire: Perdue dans la jungle, une jeune femme soigne un gorille géant qui, en retour, va la protéger de tous les dangers.
la critique d'Alice In Oliver:
Il ne faut pas l'oublier: le premier King Kong, réalisé par Merian C. Copper et Ernest B. Schoedsack en 1933, a marqué les esprits.
A tel point que de nombreux films fantastiques et d'aventure, mettant en scène une jeune femme et un gorille hors norme, sortiront dans les années 40 et 50.
Nabonga, le gorille, réalisé par Sam Newfield en 1944, est de ceux-là.
En dehors de Buster Crabbe, pas d'acteur connu dans cette production modeste, très éloignée du budget colossal de King Kong.
Ici, il faut donc composer avec les moyens du bord. Les scènes se déroulant dans jungle, soit l'intégralité du long-métrage, sont donc tournées en studio.
Malheureusement, Sam Newfield n'est pas Ernest B. Schoedsack.
Par la, comprenez que Nabonga souffre d'une réalisation monotone. Sans compter de nombreux défauts pour un film plutôt ambitieux mais incapable de tenir les promesses annoncées. Premièrement, Nabonga hésite entre fantastique et aventure. Sur ce dernier point, Nabonga ressemble davantage à un film d'aventure.
Seule la taille du gorille, plus grand que la moyenne mais pas énorme non plus, apparaît ici comme un élément fantastique.
Au niveau de l'ambiance, Nabonga ressemble donc aux premiers épisodes de Tarzan. Je parle évidemment des films mettant en vedette Johnny Weissmuller.
Toutefois, pas d'homme sauvage hurlant comme un animal dans la jungle sauvage mais des chasseurs blancs, qui exploitent les tribus du coin.
A ce sujet, Nabonga a un fort accent colonialiste, un reproche que l'on pouvait également faire à King Kong.
Malheureusement, les doublages français sont absolument mauvais. Par exemple, les tribus sont affublées d'un accent africain à coucher dehors !
Michel Leeb, sors de ce corps ! Ensuite, il y a le gorille de service, donc, Nabonga, au costume un peu gênant.
En résumé, l'acteur interprétant Nabonga n'est pas vraiment convaincant et crédible dans la peau du primate de service.
Bref, les défauts sont nombreux mais confèrent également une certaine sympathie à ce nanar d'aventure, qu'il conviendra de regarder au second degré.
Note: 03/20
Note nanardeuse: 13.5/20
Nabonga