The return
Saison 1, Episode 19 sur 22
Diffusion vo: ABC – 22 avril 2012
Gold se met à rechercher qui peut bien être August alors que ses débuts en tant que Rumpelstinskin nous sont révélés …
On va dire que je fais une fixette sur Jane Espenson mais voilà, le fait est qu’elle nous livre encore un épisode très linéaire, trop linéaire, sans avancée majeure, sans surprise. On est en droit d’attendre mieux de la part d’une protégée de Joss Whedon. Parce que finalement, en y regardant bien, que retenir de cet épisode hormis que August n’est pas le fiston de Gold ? Bah rien. Et ne me sortez pas que Emma déclare la guerre à Regina, elle l’a déjà fait plus ou moins 3 ou 4 fois cette saison, pour les résultats qu’on connait. Et puis Emma est tellement mal caractérisée qu’elle ne fait peur à personne. Je suis même étonné que Regina n’ait pas rigolé à gorge déployée lorsqu’elle lui a sorti qu’elle allait la faire tomber. Niveau dangerosité, Emma se situe au niveau d’un caniche sans crocs et aux pattes coupées.
Donc tout l’épisode essaye de nous faire croire au lien August / fils de Gold baptisé en l’honneur de Game of Thrones (si, sans déconner, son prénom Baelfire irait bien au milieu des prénoms des familles Lanister ou Stark). Le problème est que le parallèle nous est tellement peu subtilement balancé dans la face qu’il était du coup évident qu’il n’était pas le fiston. C’est un peu comme si un mec vous secouer son poing gauche sous les yeux en disant « regarde ma main, regarde ma main, c’est dedans » … « oh ben, c’est con, c’est dans l’autre main ». Du coup, la révélation n’en est pas une. Voilà l’exemple type de l’écriture feignasse de Jane Espenson. Elle utilise des facilités et des ficelles scénaristiques qui étaient déjà dépassées au 19ème siècle. Mais bon, on ne peut pas en demander plus d’une « scénariste » qui écrit ses épisodes sur twitter, tout en regardant un autre épisode à la télé, tout en faisant le repassage et en promenant le chien en même temps. Le coté multitaches des gens a des limites.
Pourtant, miracle, ce n’est pas désagréable à suivre. Il faut dire que Robert Carlyle campe parfaitement Gold et Rumpel. Il le joue comme il faut et le rend intéressant. Malheureusement, le pauvre doit lui aussi se coltiner une putain de motivation d’amour, mais filliale ce coup-ci (heureusement !). Donc son fiston n’aimait pas qu’il soit tout puissant, transforme les gens en escargot qu’il écrase et va donc quémander à la fée bleue (la cousine de la fée Dulogis ?) un moyen de retrouver son père. Apparament, le gamin a zappé que son père était une loque que tout le monde moquait et maltraitait mais bon … La solution est donc un monde sans magie, et donc Storybrooke. Sauf que le gamin y va seul donc Rumpel va passer par la case malédiction pour y arriver et retrouver son fils. On voit donc que les fils de la toile se tissent petit à petit, mais c’est long quand même. Et au moins, Rumpel se trouve avec une motivation qui a le mérite de le rendre ambigu. Il n’agit que pour retrouver son fils, ce qui est louable, mais il le fait par des moyens beaucoup moins louables. La fin justifie t-elle les moyens ? Lui donner une motivation pure passe ici parfaitement et sert le personnage, tout le contraire de Regina qui a été massacré par les raisons qui l’ont conduite à être celle qu’elle est.
A coté de ça, Mary Margaret et David sont toujours aussi chiants et donnent envie au téléspectateur de les voir mourir dans d’attroces souffrances. Sinon pour le reste à Storybrooke, c’est un peu beaucoup le néant quand même …
Bref, 7/10
Pas fonciérement désagréable à suivre, avec un Robert Carlyle en forme et des motivations qui ne desservent pas son personnage, mais bon, le déroulement de l’épisode reste trop linéaire et prévisible et puis il faudrait quand se bouger un peu, la fin de saison est toute proche !