François Hollande a tenu une allocution publique, le 23 avril, à Quimper place Saint Corentin © FD-BD
Lundi 23 avril, François Hollande, l'un des deux qualifiés pour le second tour des élections présidentielles avec Nicolas Sarkozy, était en déplacement en Bretagne.
Avant d'animer un meeting à Lorient (56), il a fait étape en début d'après-midi à Quimper (29). Sous une pluie battante, devant 3000 personnes, il a rappelé, entre autres éléments clés de son programme, son attachement à réduire la part du nucléaire dans la production d'électricité, et à favoriser la réussite de la jeunesse.
« Je voulais que mon premier déplacement de l'entre deux tours soit ici en Bretagne, pour vous exprimer ma gratitude ». C'est par ces mots que François Hollande, arrivé en tête des suffrages au premier tour de l'élection présidentielle, a ouvert son allocation sur la Place Saint Corentin de Quimper (29). Un discours marqué par quelques attaques envers son rival, mais aussi par un rappel d'éléments de son programme, marqué notamment par la grande place accordée aux propositions envers les jeunes et la restauration du pacte social.
« Je veillerai, tout au long de ces 13 jours qui nous séparent du 6 mai, à mobiliser les Français sur une grande cause, une cause qui nous dépasse tous, qui est l'avenir de notre pays, son redressement dans la justice, et aussi la réussite de la jeunesse. Je veux que la France donne toutes ces chances, toutes les conditions pour que la génération qui vient vive mieux que nous », a-t-il martelé, sous les applaudissements de près de 3000 personnes. La fermeture de la centrale de Fessenheim
Autre déclaration marquante : la diminution de la part du nucléaire dans la production d'électricité française. « Ma position pour réduire la part du nucléaire, je l'assume », a déclaré le candidat du parti socialiste. Il a aussi annoncé devant les bretons « la fermeture d'une centrale durant le prochain quinquennat : celle de Fessenheim », en Alsace. De quoi déclencher des applaudissements enthousiastes. François Hollande a également rappelé de façon plus large l'importance de l'écologie, notamment au niveau européen. « Si la France réoriente la construction européenne, si elle remet la croissance, l'activité économique, le développement durable, les grandes infrastructures écologiques, environnementales, alors l'Europe se redressera et ce sera fini de cette austérité que l'on impose partout et qui finit par désespérer les peuples et les conduire à voter pour l'extrême-droite ». Un discours qui pourrait peut-être séduire les électeurs écologistes du premier tour, sur qui François Hollande compte bien pour gagner le second.
Un article réalisé par Anne Guédo pour notre partenaire Bretagne Durable, www.bretagne-durable.info