Défi Vert de Rosie

Rosie et moi rêvons de devenir autonomes au plan énergétique. Je vous fais part de nos réflexions, ô lectorat, dans l'espoir d'obtenir un peu d'aide dans ce méli-mélo.
Mon expédition n'est déjà pas très énergivore. Je ne cuis pas mes aliments, je ne climatise rien, je me déplace grâce à l'huile de cuisse. Mes besoins en ressources sont donc restreints au fonctionnement des appareils suivants : l'ordi, le téléphone (mini-usb), la caméra, le gps et les lampes d'appoint (piles AA rechargeables), le micro-ampli de guitare, ainsi que le phare principal (pack rechargeable qui vient de me lâcher - grr). À court terme, j'aurai besoin d'un peu de lumière dans la tente.
J'ai constaté l'existence de trois sources d'énergie gratuite sur ma route, le soleil, le vent, et la gravité. Le soleil, c'est une évidence, je suis dehors toute la journée. Le vent me sert souvent, lorsque je l'ai dans le dos, mais me nuit également lorsqu'il souffle contre moi. Sauf que chaque fois que ça arrive, je songe qu'une nano-éolienne aimerait bien se mettre la tête là ! (suis-je dans l'erreur ?) Quant à la gravité, je la conquiers en grimpant, et me retrouve avec des trésors dans les descentes, que je me vois bien obligé de gaspiller en appliquant les freins. Une autre source d'énergie, moins gratuite, celle-là, est évidemment la même qui me fait avancer. Les dynamos sont à proscrire, du moins à priori (je suis déjà très chargé), mais depuis quelques mois, on attire mon attention sur des dynamos de moyeu, apparemment presque sans frottement.
L'électricité, vraiment, c'est mon talon d'achille, je n'y comprends rien. Mais j'insiste pour solutionner ce problème, parce que mon idée du cyclonomadisme, comme mode de vie à long terme ou comme simple façon de prendre des vacances, deviendrait tellement plus alléchante s'il était possible de fonctionner en quasi autarcie énergétique ! Est-il possible, utile, réaliste, d'employer une dynamo de moyeu, un chargeur solaire souple et une nano-éolienne, disons, pour charger une ou plusieurs batteries, qui alimenteraient ensuite mes petits-trucmuches ? Y aurait-il plutôt une manière d'alimenter ces mêmes cossins directement, juste en roulant doucement pendant la journée ? Est-ce que je perds mon temps avec tout ça et que j'ai intérêt à prendre des tas de contrats de traduction et demeurer à l'hôtel autant que possible ? Eh, eh, eh…
En résumé, voici le défi : quelle solution (ou ensemble de solutions) me permettrait de n'avoir pratiquement jamais recours à la grille électrique, tout en faisant fonctionner mes petits machins. Les contraintes sont : légèreté, résistance aux chocs, aux vibrations et à la pluie, et fiabilité. Coût raisonnable…© Éric McComber