Jeudi dernier nous vous présentions ici Working Girls la nouvelle série de Canal Plus.
Parmi le personnel, on retrouve Déborah la directrice des ressources humaines interprétée par Laurence Arné. J’ai eu l’occasion d’interviewer l’actrice la semaine dernière, la veille de la diffusion des 3 premiers épisodes. Nous avons donc parlé de son arrivé sur ce projet, de l’ambiance de tournage et de la suite.
Un entretien à lire dans son intégralité ci-dessous.
Bonjour Laurence,
Vous interprétez actuellement le personnage de Déborah dans la série Working Girls, pouvez-vous nous dire comment vous êtes arrivé sur ce projet ?
C’est le directeur de casting, qui m’avait déjà casté sur plusieurs projets, qui m’a proposé le rôle. Il m’a dit « voilà, on fait des essais pour une fille délurée, je pense que ça peut te convenir » (rires). Il sait que j’ai un univers qui aime quand ça va loin dans la folie et la comédie, du coup il a pensé à moi. Je n’ai pas tout lu avant le premier casting, ce n’est qu’après coup que j’ai lu des épisodes et j’ai vraiment eu un énorme coup de cœur sur le projet.
Avant ou après avoir eu le rôle, avez-vous visionné des épisodes de la version néerlandaise ?
Pas tellement non car je n’avais pas envie de trop penser par leur jeux à elles. J’ai été curieuse donc j’en ai vu 1 ou 2 mais sans plus, et d’ailleurs la production nous avait demandé de ne pas regarder car ça nous aurait donné trop d’idées alors qu’on voulait vraiment créer quelque chose de différent. Bien que la série d’origine soit excellente, on voulait le faire à notre sauce, à la française.
Avez-vous pu apporter des idées à votre personnage ?
Oui bien sûr on a été assez libre chacune d’apporter des idées. Je pense que c’est ce qui plaisait aussi à Sylvain (Fusée, le réalisateur NDLR) c’est que chacun on avait une idée de nos personnages. On avait chacune une expérience en comédie donc on s’est vu en lecture régulièrement et on proposait des choses. On s’est vite démarqué en ça de la version hollandaise car elles sont 2 à faire plein de personnages alors que nous, chacune à un personnage qu’elle garde au long de la série. Ce qui est agréable aussi c’est que chaque personnage représente une sorte de démence chez la femme et on a d’autres cartes à jouer sur chaque épisode. Moi qui suis la nympho, je ne le suis pas tout le temps, j’ai aussi d’autres choses à jouer donc c’est riche à jouer.
Justement vous joué la nympho avec des situations très loufoques, j’imagine que c’est jouissif de pouvoir se lâcher pour ce genre de rôle ?
Alors je le rattacherais pas forcément au côté nympho car c’est jubilatoire en général pour une comédienne de pouvoir vraiment se lâcher dans la comédie et d’avoir une partition qui permets de partir en délire. Après, toutes les nymphos ne me plaisent pas dans les projets français, souvent c’est assez cliché et ça tombe dans le vulgaire. Et je trouve que dans Working Girls la fille n’est pas comme ça, c’est ce que j’ai aimé à la lecture. Elle ne sait juste pas si prendre et de temps en temps elle a des pétages de plomb ce qui fait qu’elle n’est pas vulgaire mais c’est plus de la clownerie.
On réfléchit éventuellement aux répercutions possibles avant d’accepter un tel rôle ?
On peut s’inquiéter, après moi je me suis tellement amusé et je trouve ça tellement agréable de pouvoir prendre des risques et d’y aller à fond. Ce projet a été une telle source de plaisir et d’excitation, on a tellement adoré que je n’y pense pas. J’essaye de pas trop réfléchir, je pense plus au kiff que j’ai à faire un projet car si on se pose trop de question on enlève le côté vibration du métier.
Vous parlez de plaisir, on en prend aussi beaucoup à visionner la série, quelle était l’ambiance sur le tournage ?
C’était une ambiance assez familiale, tout le monde adoré le projet et tout le monde y a mis du sien, les comédiennes entre elles on s’entraidait, lorsqu’une avez un problème avec une scène les autres lui proposaient des idées. Il y a vraiment eu une grande solidarité qui rendait la chose familiale et jamais on ne se jugeait. On a toujours suivi la créativité de tous et il y avait vraiment une dynamique positive. Et il y a eu beaucoup de fous rires.
Vous vous connaissiez entre comédiennes avant le début du tournage ?
Alors je n’avais encore jamais tourné avec aucune d’entre elles mais je connaissais Claude Perron, Blanche Gardin et Alice Belaïdi, je ne connaissais pas Vanessa David ni Clémence Faure.
La diffusion débute demain, êtes-vous du genre à vous intéresser aux chiffres d’audience ?
Oui ça va m’intéresser de savoir si ça plait, c’est toujours bien de savoir si le public suit. Après moi je ne suis pas du genre à regarder ce que je fais donc je ne serais pas devant ma télé le jeudi soir mais j’ai envie de voir si le public aime et si cet humour nouveau et cash est accepté. Soit ça passe, soit ça casse.
Si le succès est au rendez-vous une suite pourrait-être envisagée ?
Il y a déjà une écriture pour la saison 2 oui. Je fais confiance aux auteurs et je sais qu’ils font évoluer les personnages. Et c’est ce qui est intéressant de voir comment elles vont évoluer.
Le Mediateaseur remercie une fois de plus Laurence Arné pour son temps et sa gentillesse. Working Girls c’est actuellement le jeudi soir à 22h20 sur Canal Plus.