Le Bayern fait l’exploit. Les allemands, au-dessus dans la maîtrise et le contrôle du tempo, sortent le Real qui encore une fois, malgré l’élimination du Barca, ne gagnera pas la C1.
Au bout de la nuit et après 3 tirs au but ratés ( Ronaldo, Kaka, Ramos) dont les deux derniers de manière assez pathétiques, le Real quitte encore une fois la compétition et encore une fois à domicile. Galvanisés par l’élimination du Barca, les merengues démarrent à fond et mènent 2-0 en 15 minutes avec un superbe Ozil sur le second but madrilène.
Le Bayern que l’on pensait sonné gagne ici son match : avec calme et sérénité technique, les coéquipiers de Lahm reprennent le ballon et reviennent logiquement sur un pénalty transformé de justesse par un Robben sacrément couillu de reprendre ses responsabilités 10 jours après avoir échoué contre Dortmund.
Bien en place au milieu, plus à l’aise techniquement ( un comble), au point collectivement, le Bayern domine son sujet et Gomez aurait clairement pu scorer avant la pause. En face, le Real ne vit que des inspirations d’Ozil et de la formidable vitesse d’exécution de Ronaldo et de Benzema. Le français n’a pas marqué mais quel joueur : altruiste, techniquement au-dessus du lot, l’ancien lyonnais dégage une impression de facilité incroyable.
Neuer, le Landreau teuton
Moins animée et sympa à suivre que le sprint de la première mi-temps la fin de match conduit les deux équipes à un peu plus de prudence, surtout du côté espagnol d’ailleurs, avant que Neuer, spécialiste de l’exercice ne détourne 3 tirs sur 5, là encore un sacré comble pour une équipe du Real disposant d’autant de joueurs forts techniquement.
Mourinho n’atteindra pas la finale de la ligue des champions malgré tous les pronostics et un parcours facile jusqu’ici qui avait pu permettre de préserver les corps. La saison du Real n’en restera pas moins un vrai succès mais sortir en demie, à domicile, l’ami José ne devait pas s’y attendre. Il a perdu son duel face à Jupp qui en plus d’avoir mieux fait jouer son équipe l’a remis sur les rails malgré la perte du titre et la bagarre Ribéry-Robben. Une performance en soi.
Chelsea-Bayern, une finale inattendue mais indécise surtout en raison de nombreuses absences des deux côtés. Evidemment, le Bayern se présentera en favori tout comme l’Allemagne à l’Euro. Une Mannschaft qui a aussi marqué les esprits en balayant le géant espagnol, son principal concurrent pour le titre européen. Et si le Ballon d’Or 2012 était P.Lahm ?
Lech Makaay