Changer le vinyle en art

Publié le 26 avril 2012 par Bordeaux7

Julien Minet se sentirait-il une âme d’alchimiste des temps modernes ? Le boss de Boxon Records s’est mis en tête de recycler tout son stock de vinyles invendus en oeuvres d’art. Ambitieux, mais prometteur.

Tout est parti d’une «erreur de jeunesse» du label manager : emporté par le succès auprès des DJs et des fans d’electro de ses premières sorties de disques, il a mis du temps à se rendre compte que certains des pressages suivants étaient surdimensionnés. Et le voilà qui se retrouve avec une tonne (littéralement !) de vinyles sur les bras. Du coup, il a imaginé l’“opération” «Re-Design Boxon», qui consiste à faire appel à des artistes plasticiens pour recycler tout son stock et en faire des oeuvres d’art sur le thème de «l’Émoson», l’émotion liée au son. Et, pour ce faire, Minet sort l’artillerie lourde : hier, au cours d’une conférence de presse (une première pour lui), le fringant patron a détaillé le calendrier du dispositif et l’ensemble des soutiens déjà à ses côtés. Une oeuvre pilote signée Alban Curnillon et un grand plan com seront mis en place d’ici à l’été afin de faire connaître l’initiative aux candidats – qui ont jusqu’au 21 septembre pour postuler – et aux nouveaux sponsors et mécènes*.
Déjà de nombreux partenaires
De ce côté-là, les choses se présentent sous un jour plutôt favorable, des structures comme l’Efap-Icart, l’I.Boat, Nova Sauvagine ou le Chai des Chartrons ayant déjà répondu présent, et les pourparlers avec les collectivités allant bon train. Sans oublier les acteurs principaux : le DUT Science et génie des matériaux de Bordeaux 1, qui aura pour tache de traiter les vinyles pour en faire des matières plus malléables, ou l’espace d’art contemporain de Jean-François Buisson, Les Vivres de l’Art, qui accueillera nombre d’ateliers et de workshops de création avec la trentaine d’artistes retenus. Reste à mobiliser les étudiants en art pour la partie pédagogique d’un projet qui ne se borne pas à mêler art et écologie. Objectif final : une grande exposition doublée d’événements périphériques (concerts, DJ sets...) en avril 2013, suivie en mai d’une vente aux enchères des oeuvres produites.
Curieux et amateurs pourront en savoir plus demain, de 18h à 20h, lors d’un afterwork chez OK Daddy, rue Sainte-Colombe. • Sébastien Le Jeune
(*) Étudiants, artistes amateurs et confirmés peuvent déjà postuler, et les sponsors obtenir des infos complémentaires par mail à Cette adresse email est protégée contre les robots des spammeurs, vous devez activer Javascript pour la voir.