Après Resident Evil: Outbreak file 2 et le mode coopération de Resident Evil 5, Resident Evil: Opération Raccoon City est la troisième expérience online de la saga. Fan service et coopération sont les portes-étendards de cet épisode qui, il faut le dire tout de suite, ne plaira pas à tout le monde.
Raccoon City à feu et à sang.
Resident Evil: Operation Raccoon City propose au joueur de passer de l’autre côté de la ligne et d’incarner les méchants. Se déroulant durant les événements des épisodes Resident Evil 2 et Résident Evil 3 Nemesis, le joueur doit endosser l’identité d’un des membres de l’unité « Wolfpack » chargé par la société Umbrella, sous la tutelle du célèbre Hunk, de nettoyer toutes les preuves de son implication dans les accidents survenus à Raccoon City. 6 personnages aux backgrounds plus ou moins intéressants, mais surtout aux caractéristiques différentes que l’on fera progresser à force de points d’expérience accumulés en mission. Beltway est la grosse brute de service. Capable d’encaisser comme personne et spécialiste des armes lourdes et des explosifs. Spectre, expert en surveillance est un éclaireur hors pair. Bertha, le medic, pourra porter plus d’items de soins et les rendra plus efficaces. Four Eyes est une scientifique qui parviendra à contrôler les zombis. Vector est un espion capable de se rendre invisible ou de prendre l’apparence de l’ennemi. On l’aura donc compris, Resident Evil ORC propose un système de jeu basé sur la coopération avec des relents forcément évidents de Left for Dead, de Team Fortress ou n’importe quel autre jeu misant sur une mécanique multi joueur coopératif avec un semblant de stratégie. Le coté level up et customisation est un élément important du jeu.
Chaque personnage a ses propres caractéristiques, mais aussi des capacités actives et passives que le joueur pourra faire évoluer et dont il devra s’équiper avant chaque mission. Par exemple, Spectre peut s’équiper de lunettes de vision nocturne, assez pratiques pour repérer ses alliés dans le capharnaüm d’action, mais surtout pour déloger les ennemis fourbes tapis derrière des caisses prêtes à tirer sur son escouade. Du côté de la campagne, 7 longs niveaux devront être arpentés seul avec l’intelligence artificielle ou avec des joueurs réels. Avec des joueurs humains, l’expérience est assez amusante, sans pour autant atteindre le panard que peut provoquer une partie de Left for Dead. Surtout avec un micro casque vissé sur les oreilles. Les tactiques se mettent en place, les medics, éclaireurs et tank font leur boulot malgré des niveaux pas très inspirés ni inspirants. Seul avec l’IA, c’est forcément plus chaotique étant donné qu’à aucun moment le joueur ne peut donner d’ordre ou tout simplement demander de l’aide. Il arrive souvent, à cause des mares d’ennemis qui laissent peu de place aux temps morts, que Bertha omette de venir vous prodiguer des soins ou vous injecter de l’antivirus lorsqu’un zombi a réussi à faire de vous son casse-croûte.
Jeu générique pour placebo inefficace.
Même si la campagne apportera un peu de challenge, surtout dans les niveaux de difficulté les plus élevés, celle-ci se boucle assez rapidement, même si, dans l’optique de faire du level up et s’armer comme un porc, on refera les niveaux plusieurs fois. Du côté du online multijoueurs, l’heure n’est pas vraiment aux gâteaux. On trouve bien un mode amusant qui propose aux joueurs d’incarner un des personnages clés de la saga et aux autres d’être des agents des forces spéciales et de les protéger des balles des mercenaires d’Umbrella, ou encore ce mode versus ou les joueurs doivent se battre pour s’assurer une place dans un hélicoptère venu les secourir, mais on s’en lasse malheureusement assez rapidement. Les deux modes restants, pas des plus originaux, sont un team death match tout ce qu’il y a de plus classique et un « capture the flag » ou les drapeaux ont été remplacés par des fioles de virus qu’il va falloir ramener dans sa base.
Fan service sans culotte.
Les Diehard fan de la série se sentiront trompés, car le côté fan service est bien trop léger, laissant plus un goût de » jeu générique estampillé RE » que jeu se situant dans le metaverse Resident Evil. La traversée de passages clés du jeu comme le commissariat et l’apparition de stars comme Léon, Claire ou Ada feront forcement sourire bêtement les fans de la série, mais on aurait aimé un peu plus de profondeur dans le scénario ou dans les lieux et personnages utilisés ne serait-ce que pour situer précisément les évènements relatés dans le jeu. Techniquement, là encore ce n’est pas la grosse fiesta. Les environnements sont parfois tellement sombres que la lisibilité de l’action en devient difficile. Slant Six Games, déjà responsable des derniers SOCOM, n’a pas réussi à rendre hommage à cette merveilleuse saga qu’est Resident Evil. Loin d’être catastrophique, mais à des années-lumière d’un bon jeu, Resident Evil : Opération Raccoon City est plutôt le genre de jeu qu’on achètera dans un bacs à promo, plutôt qu’à plein tarif. D’autant plus que la déferlante de DLC payant se sent dès l’apparition des menus. Capcom oblige, diront les mauvaises langues.
Que signifie cette pastille ?
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