Seul les belles grappes de bon raisin, seul le fruit de la belle et noble vigne, donne un vin se bonifiant au plus il vieillit, offrant au palais une boisson généreuse, par l’alchimie de multiples composés, dont les tanins.
La Terre n’est pas raciste ni élitiste. Elle s’offre, et offre à tout le vivant, des cieux jusqu’aux abysses, depuis la nuit des temps, le boire, le manger, le gîte, et un commun devenir à venir incertain.
Celui aux deux mains caresse et blesse, construit tout autant qu’il détruit en vain. Ses deux pieds, bien posés sur le sol nourricier de toutes manifestations, il marche debout, avançant, mais ne progressant pas, ou si peu…sur le chemin.
Celui errant verticalement entre terre et ciel, alors qu’il veux enlacer et embrasser l’horizon, interroge le lendemain. Il questionne de charlatans-devins, et oublie l’intention d’aujourd’hui qui modifiera demain.
Celui croyant en la prééminence de son esprit, et s’en glorifiant, sépare, trie, classifie tout ce qui n’est pas lui, en utile ou inutile, selon une pré-supposé importance, avec un raisonnement parfois puéril, mais sûrement incertain et vain.
Celui parlant, comme tout ici bas de différente manières s’exprime, en prenant de la « bouteille », ne devient pas plus saint aujourd’hui que les générations passés d’humains, pourtant, il se l’imagine et s’en convainc.
NON il ne se bonifie pas en vieillissant, mais prend conscience d’avoir perdu la vigueur des vingt ans, acceptant plus d’eau que de vin lors du repas quotidien.
Mais, quand bien même, serait-ce uniquement du pain aillé, arrosé d’un filet d’huile d’olive, de savourer cet instantané d’éternité au soleil méditerranéen, le transforme en festin. A ce moment la, il sera roi Hellène, prince Mycénien, ou pharaon Égyptien.
Car peu importe le flacon, pourvu qu’il y ai ivresse, liesse mais sans messe, ni holocauste aux divinités des païens !
©Copyright Carmen Garcia Martinez 2012. Tous droits réservés