Si Abdelilah Benkirane est un fin politicien, un grand communicant, un homme charismatique et sans aucun doute intègre et de bonne foi.
Il est parvenu à prendre la tête du premier gouvernement “politique” digne de ce nom du Maroc moderne, après une longue lutte politique, durant laquelle lui et ses amis se sont investis depuis des annnées! C’est tout à son honneur!
Pourtant, il devient de plus en plus évident que Si Abelilah Benkirane manque de “culture de gouvernement”.
Son poste de chef de gouvernement n’a rien à voir avec son chef de parti.
Dans son rôle de chef de parti, il est parfait : il promet, il soulève, il harrangue, il invective, bref il joue son rôle de tribun avec brio, conviction et efficacité.
Personnellement, ce rôle ne m’intéressait pas et surtout ne m’impressionnait pas.
Dans son rôle de chef de gouvernement, il semble beaucoup plus timoré, plus inexpirimenté et surtout plus naïf.
La grosse preuve à propos de sa naïveté politique est la délicate situation où il s’est trouvé lors des funérailles de feu Ahmed Benbella.
On le sent timoré dans son comportement, il ne tranche pas quand il devrait le faire!
Son inexpérience est patente dans ce faux vrai problème de “cahier des charges” des chaînes de télévision et notamment celui de 2M.
D’une affaire de vision gouvernmentale, le public et les médias se retrouvent face à un problème de personnes et de bas réglements de compte entre un ministre fraichement nommé et un directeur de chaine dont la compétence n’a jamais fait l’unanimité!
Pire que tout dans ce micmac, monsieur le Chef du Gouvernement n’a eu aucun scrupule à piétiner les dispositions de la constitution en soutenant son ministre de la Communication dans sa charge contre le pe paysage audiovisisuel actuel et sa tentative de l’enregimenter au service des thèses d’un parti.
Heureusement, lors d’une récente réunion à laquelle ont assité Si Benkirane, son éminence grise et ministre d’état Baha et le jeune et fougeux ministre concerné, le chef de gouvernement, le Roi a rappelé aux membres du gouvernement qu’ils devaient veiller au respect de la Constitution, laquelle exige explicitement le pluralisme linguistique, culturel et politique.
Alors en tant que citoeyn lambda, je me pose la question de savoir s’il faut que chaque fiois que le moindre problème se pose au gouvernement, il faut que l’on ait recours au souverain pour remettre le train sur les rails, pour rectifier le tir ou pour simplement arbitrer.
C’est à se poser des questions sur la nécessité d’avoir révisé la constitution et d’avoir élargi les pouvoirs du gouvernements si le chef de gouvernement n’est pas en mesure de prendre toute la mesure de son rôle et toutes les mesures qu’il lui dicte.