Cette photo aérienne prise peu de temps après le mégatsunami montre bien la démarcation dans la végétation qui témoigne de la hauteur du déferlement. Source : Photo S1356, Karl V. Steinbrugge Collection, Earthquake Engineering Research Center, University of California, Berkeley
Le 9 juillet 1958, vers 10 heures, heure locale, un puissant tremblement de terre d’une magnitude de 8,3 secoue l’Alaska. L’épicentre est situé à une vingtaine de kilomètres au sud de la Baie Lituya. Le secousse provoque un glissement de terrain colossal sur une des montagnes qui borde la baie. 43 millions de mètres cubes de roche dévalent ainsi la pente. En plongeant dans l’eau, la masse crée une onde de choc qui donne naissance à un gigantesque tsunami, dont les dégâts sont encore visibles à une altitude de 524 mètres.
La hauteur et la puissance des tsunamis dépendent d’une combinaison d’éléments déclencheurs comme un tremblement de terre et/ou un glissement de terrain. Dans le cas du séisme du 9 juillet 1958 en Alaska, d’autres facteurs ont rendu le phénomène exceptionnel. La topographie du terrain (baie encastrée dans les montagnes) et l’écoulement soudain d’un lac à la suite de l’effondrement d’un glacier a engendré la plus haute vague de l’histoire. Son déferlement, décuplé par la poussée et l’inertie (voir vidéo), a atteint les 524 mètres de hauteur, comme le laisse suggérer la végétation détruite à cette altitude.
Si la vague est exceptionnelle et domine le classement des « mégatsunamis », elle ne tua que deux personnes. Sur les six personnes (trois bateaux de pêche) présentes dans ce coin de bout du monde, seules deux ont trépassé. Les quatre autres ont pu témoigner, notamment dans cette vidéo de National Geographic qui revient sur le plus haut tsunami de l’histoire.
Source : Ressources Naturelles Canada