Retour sur les déclarations de Sergey Brin concernant la liberté d'internet et sur la montée en puissance du parti pirate en Allemagne et en Autriche.
Le parti pirate hisse un peu plus haut son drapeau
Le parti pirate autrichien a décroché un siège de conseiller municipal à Innsbruck lors des dernières élections grâce à ses 3,81%, soit à peu près 1 800 voix. A l'approche des élections régionales et législatives de l'année prochaine, l'optisime est donc de mise au sein du parti défenseur des libertés numériques, de la légalisation du partage d’œuvres sur Internet et pour une plus grande transparence de la vie démocratique.
En France, le parti pirate a lancé son site en prévision de la campagne pour les législatifs de juin 2012 et espère connaitre son premier député à l'Assemblée Nationale. Le mouvement propose un programme qui combine entre les préoccupations traditionnelles du Parti Pirate liées à la censure, la légalisation du partage, la légalisation de la copie, la défense du droit à l'anonymat, la protection de la vie privée, contre le fichage abusif, la garantie de la neutralité des réseaux, etc .. et des thématiques annexes, comme l'indépendance de la justice, la promotion des énergies alternatives au nucléaire, la comptabilisation du vote blanc, etc ..
Pour rappel, le parti pirate suédois qui a été crée en 2006 a pu en trois ans envoyer un député au parlement européen après avoir glané 7% de voix dont 19% chez les 18-30 ans, soit le premier parti chez les moins de 30 ans.
Sergey Brin : "Facebook et Apple menacent la liberté d'Internet"
Le mot a été lâché il y a une dizaine de jours sur Guardian.co.uk par le co-fondateur de Google, associant ces deux concurrents à des pays ennemis du web, Chine et Iran entre autres.
Avec leurs propres plateformes,Sergey Brin considère que Apple et Facebook contrôle l'accès à l'information à leurs utilisateurs (internautes et moteurs de recherche) et sont entrain de "morceler" le web. Et qui dit information, dit récupération par les moteurs d'indexation de Google et donc un manque à gagner pour la firme.
Sergey Brin a ensuite apporté via son profil Google+ quelques précisions par rapport à ce qui a été publié dans l'article.
« Je ne pense certainement pas que ce problème équivaille à la censure des gouvernements. En plus, j’ai beaucoup d’admiration pour deux des entreprises dont nous avons discuté, Apple et Facebook. J’ai toujours adoré les produits Apple. En fait, j’écris ceci depuis un iMac et j’utilise un clavier Apple que je chéris depuis sept ans.
De la même façon, Facebook a aidé à connecter des centaines de millions de personnes, a été un outil clé pour l’expression politique et un instrument du Printemps Arabe. Ces deux entreprises ont contribué à la circulation libre de l’information autour du monde. »
#doh!
+10 millions pour Instagram
Le lancement de la version Android, cumulé à la médiatisation de son rachat par Facebook, a fait gagné 10 millions de nouveaux membres en l'espace de 10 jours. Ils sont désormais 40 millions à disposer de l'application sur leur smartphone.
Les 5 millions de photos traitées chaque jour et le milliard de photos publiées depuis son lancement sur iOS devraient tout naturellement augmenter, de quoi peut-être envisager de rentabiliser à terme le milliard de dollars dépensé par Facebook. Reste à savoir sous quelle forme publicitaire.