Le sexe est-il une maladie ?

Publié le 25 avril 2012 par Alon210 @alexanderc

A l’occasion de la (soi-disant ?) découverte du point G, célèbre point de Gräfenberg : http://www.ladepeche.fr/article/2012/04/25/1338968-le-point-g-existe-vraiment.html. Âme sensibles, s’abstenir : certaines images dans ce qui suit peuvent choquer.

Quand le sexe se mélange à la politique, l’opprobre en est l’issue la plus probable : photo de bas-ventre, suite 2806, faute morale, taches sur une robe rouge, toilettes d’aéroport… Dans notre société, le sexe, considéré comme scabreux et compulsif dénote une personnalité défectueuse, vicieuse, hypocrite, égoïste, voire fautive. S’il immisce au travail, pour peu que Monsieur se fasse trop insistant dans ses avances et que Madame aille se plaindre au patron, un mot résonne : “viré”. Alors le sexe : pulsion maladive à refouler, ou digne besoin vital ?

De reportages télévisés en articles de presse, de « guides sexo » en sites web spécialisés, notre sexualité est devenue un terrain de jeux sans règle contraignante. De même que le criminologue-profiler s’invite sur les plateaux télé, une profession est en vogue : expert. Expert en sexe entendons bien ! C’est toujours un homme, ni trop âgé, ni trop jeune ; en général, il a un cabinet médical, donne des consultations, sort sa science à la radio et il SAIT. Mieux que nous, bien sûr. Il a le mode d’emploi ultime, celui qui garantit que tous les êtres humains ont une sensibilité sexuelle identique. Dans un élan de poésie érotique, il peut même aller jusqu’à conseiller la coercition physique comme moyen d’amener une femme à l’orgasme.

L’Expert (majuscule, s’il-vous-plaît), est régulièrement amené à dire que c’est grave, que c’est mal, ou qu’on est malheureux. Fort de son doctorat en médecine, il s’adresse à tous les gens qui aiment le sexe, leur parle sans tabous en détaillant la voie qui les mènera au plaisir suprême.

J’ai pas envie de sexe

Pour la baisse de libido, quand on n’a pas l’excuse d’avoir un cancer, d’être au chômage ou d’avoir accouché il y a peu (seules raisons valables pour ne pas avoir envie de baiser), c’est simple ! Le Dr Jacques Waynberg s’exprime en ces termes :

« Dans un couple, le problème doit être pris en charge très vite. Il ne faut pas dépasser trois mois d’abstinence car ensuite, cela reste ancré dans la mémoire des conjoints et ce sera difficile de retrouver les gestes spontanés vers l’autre. Si cela ne dure pas depuis longtemps, le problème peut se régler au sein du couple, sans intervention extérieure. Sinon il faut consulter un spécialiste. »

A 40 ans, il faut bander ou consulter.

Dieu soit loué, l’impuissance sexuelle, sous l’appellation dysfonction érectile, relève de la médecine !

"Touche pas à ça, fiston, ce sont des bonbons pour grandes personnes !"

Développé pour le traitement de l’hypertension artérielle pulmonaire, le sildénafil (Viagra®) est un inhibiteur de la phosphodiestérase de type 5 qui a fait la richesse des laboratoires Pfizer. En empêchant la dégradation du monoxyde d’azote, responsable de la dilatation des vaisseaux du pénis, la pilule bleue permet une érection prolongée.

Ce qu’il y a, c’est qu’à la différence du médecin “normal”, l’expert approfondit la question. Il ne se contente pas de vous filer un médicament, mais cherche à pénétrer dans votre vie intime, pour remonter à la source du problème.

L’expert a réponse à tout : il prône l’épanouissement, via une sexualité débridée. Par exemple, l’homme qui n’aime pas le cunnilingus, c’est Mal (mais on va le soigner). S’il n’aime pas ça, c’est qu’il a un problème. Et pour Sylvain Mimoun (gynécologue, andrologue et chouchous des médias), le problème – passager – vient principalement des archaïsmes de la sexualité infantile : il est conseillé à cet homme récalcitrant de consulter un psychothérapeute. Sylvain Mimoun assure donc que « cela viendra avec le temps », comme si aucun dégoût personnel ne résistait à un traitement adéquat. A quand la consultation pour redonner goût aux choux de Bruxelles ?

Le sexe sans pénétration. La débandade…

A l’heure de la contraception, la dissociation entre sexualité et reproduction achève de bouleverser les règles du jeu. L’homme moderne doit faire face au déclin de ce qui fut, au cours des siècles, le fondement même de sa toute-puissance sexuelle : la pénétration.

« Parfois, j’ai l’impression que ma queue ne sert plus à rien », « A quoi bon l’avoir grosse si elle ne procure aucun plaisir ? », « Quand on voit les statistiques sur l’orgasme féminin, ça fait débander direct… » : ces paroles d’hommes en disent long sur l’actuelle morosité du climat sexuel masculin. Ils doutent, s’interrogent, plutôt que de passer à l’action.

En fait, la pénétration peut être source de plaisir, voire d’orgasme pour les femmes, mais d’après l’Expert, ce n’est ni systématique ni obligatoire, contrairement à ce qui était affirmé avant la démocratisation de l’accès à l’information en matière de sexualité. De plus, les recherches démontrent l’inexactitude des théories freudiennes relatives à l’orgasme féminin (Freud établissait une différence entre l’orgasme vaginal, considéré comme celui de la femme sexuellement mature, et l’orgasme clitoridien, résultat d’un plaisir immature).

La certitude anatomique d’un orgasme unique, d’inspiration clitoridienne mais pouvant être ressenti de multiples façons – y compris au niveau du vagin – semble ouvrir la voie à une sexualité plus riche et plus équitable : la pénétration ne ferait pas forcément jouir toutes les femmes. Mais ce n’est pas dramatique : celles qui auparavant culpabilisaient de ne pas ressentir d’orgasme pendant le coït vaginal se sentent dorénavant parfaitement normales.

Ne pas se priver de pénétration pour autant

Le Dr Leleu explique les conséquences de l’absence d’orgasme vaginal :

« En ce qui concerne l’absence d’orgasme pendant le coït, les effets psychiques et physiques sont les mêmes, mais s’y ajoute pour la femme une impression de honte, de dévalorisation. Elle se sent imparfaitement femme, voire anormale. “Je me sens en dessous de tout, déclare une femme, je me déteste”. Ne répète-t-on pas, depuis Sigmund Freud, que l’orgasme clitoridien est le fait de femmes immatures mais que l’acmé vaginale est la récompense des femmes accomplies. “Dites-moi ce qu’il faut faire”, supplie une femme. “Ne pourrait-on pas greffer mon clitoris dans mon vagin ?” Remarque pertinente qui rejoint ma méthode d’érotisation du vagin exposée plus loin. Je rappelle les méfaits de la frustration: la femme a l’impression d’être abandonnée, d’avoir été exploitée et volée. Elle est déçue et humiliée. Elle est triste, nerveuse, irritée, voire furibonde. Elle ressent des sensations pénibles de congestion dans ses organes sexuels et dans son bassin, des contractures dans les cuisses, ses lombes et son estomac. Certains de ces symptômes peuvent se pérenniser : état dépressif, congestion des ovaires, crampes gastriques, etc, sont des conséquences de ces frustrations. »

C’est un médecin qui le dit ; par conséquent, à la lecture de ces lignes, il y a de quoi s’inquiéter pour les lesbiennes ou les femmes pratiquant une sexualité qui n’implique pas la pénétration.

Le paradoxe de l'orgasme : le bien-être par excellence provoque les traits de la souffrance.

Des questions, des questions, toujours des questions

Autrefois, le sexe était le sexe : tout le monde savait ce que cela signifiait. Aujourd’hui, avec l’avènement de pratiques autres que la pénétration (jouets sexuels, doigtage, position 69, etc), il devient difficile de s’y retrouver. Les pratiques sexuelles, et non plus le sexe, suscitent maintes questions et soulève la polémique :

Mon sexe est-il convenable ? Il est trop petit ? Trop court ? Pas assez profond ? Pas assez esthétique ?

Elle/il va l’aimer au moins ? J’espère que mes seins ne le frotteront pas trop : ça pourrait le ralentir…

C’est quoi le mieux : un préservatif parfumé ou fluorescent ?

Faut-il plutôt crier, râler ou gémir ? Qu’est-ce qui traduit le mieux son bien-être ?

Il/elle le prendra mal si je lui parle en même temps que… ? 

Dois-je lui presser les tétons avec cette force-là ou avec cette force-ci ?

Elle va le prendre comment si je lui demande de mettre un peu de chantilly ?

Je suis malade de préférer ça sous la douche ? Est-ce que l’eau amoindrit le plaisir ?

Mon homme, comment va-t-il le prendre si je lui en redemande deux fois dans la même soirée ?

Je n’ose pas lui proposer une partouze : le problème vient de moi, ou d’elle (elle risque de refuser) ?

Dois-je être au-dessus ou en-dessous ? Si je suis en dessous, cela ne révèle-t-il pas une certaine infériorité ? D’un autre côté, au-dessus signifierait une certaine domination dans notre couple…

J’ai l’impression de ne plus l’exciter autant qu’avant…

Si elle n’accorde plus d’importance aux préliminaires, c’est sûr : elle a un amant.

Il préfère les caresses un peu osées ou beaucoup osées ?

Le gland est-il plus sensible que le reste ? Je n’ose pas lui demander s’il préfère les caresses ici ou plus haut.

“J’ai envie d’une fellation, mais je n’ose pas lui dire : c’est grave, docteur ?” : autant de questions auxquelles seul l’Expert est habilité à répondre – seul homme sur Terre à savoir s’il y a un risque pour la santé à s’enduire de caramel.

Face à l’image de la sexualité (et non pas du sexe, nuance) véhiculée par les médias, les hommes sont de plus en plus démunis, et surtout enclins à lire tout et n’importe quoi sur le sujet. Leur pensée se résumerait ainsi : « Par le pénis tu jouiras, Femme, ou tu ne jouiras point. Je ne vois pas trop ce que je peux te proposer d’autre : tout le reste, ce sont des préliminaires, non ? »

D'après les sondages, les hommes ne savent plus trop quoi faire durant les préliminaires... Faut-il se regarder dans les yeux, tout simplement ?

Bouillonnez-vous d’ardeur (comme tout le monde) ?

Étymologiquement, orgasme signifie “bouillonner d’ardeur”. Autrefois, l’orgasme était vu – surtout par l’Eglise – comme un moyen d’avoir de beaux enfants. Faire jouir sa femme en plus de lui faire un enfant assurait à l’homme d’avoir un bel enfant… Aujourd’hui, les processus cognitifs et neurophysiologiques impliqués dans l’orgasme sont un objet d’étude important en sciences. Or la science tend à apporter une réponse universelle aux questions que nous nous posons – ou que nous pourrions nous poser – en matière d’orgasme (par exemple, à quoi est-il dû, comment – par quelles substances, moyens – augmenter sa durée ou son effet, toutes les personnes ont-elles la même sensibilité, a-t-il des effets sur la santé). Ceci n’est pas conséquence : l’orgasme est instrumentalisé et devient un produit de consommation comme un autre.

La sexualité des couples heureux est un livre de Pascal de Sutter paru aux éditions Les Arènes. A en croire le titre, un couple heureux a une sexualité prédéfinie, de préférence édictée par le corps médical. De plus en plus, pour être heureux sexuellement, il faut être et faire comme tout le monde : progressivement, la sexualité s’uniformise et est déballée sur la place publique.

La norme médiatique d’une sexualité toujours performante, inventive et sans faille induit chez le consommateur un sentiment d’insuffisance ou d’échec, pouvant aller jusqu’à la déprime. Le consommateur est ainsi plus réceptif aux nouveaux produits, de même qu’un adolescent qui a peur de ne pas se trouver beau investira sans compter dans les lotions contre l’acné, ou qu’une femme rêvera toujours du dernier produit de beauté à la mode. Le sexe est un objet de publicité comme les autres, et les consommateurs (nous !) ne demandent qu’à plébisciter le meilleur produit.

Dans cette histoire, le meilleur produit est un cosmétique intime, ou un livre de conseils dernier cri… Crédules que nous sommes – pour certains – nous misons sur le “scientifiquement prouvé” à défaut de réaliser que le produit le plus efficace est sans doute la personne qui partage notre lit !

Bien entendu, une personne ne se réduit pas à un produit, mais au lieu d’écouter les désirs de son/sa conjoint(e), les hommes et les femmes ont de plus en plus tendance à écouter ce qu’il se raconte ailleurs. Sachez, pour la route, que le 21 décembre est la journée mondiale de l’orgasme : le moment ou jamais de se faire plaisir, sans trop écouter ce qu’il se dit à la télé

Angle de pénétration : 46 degrés et 17 minutes. Profondeur : 3,7 centimètres. Humidité : 18. Température ambiante : 20 degrés. Paré pour l’orgasme !

La première phalange de l'index ou/et du majeur horizontale. Angle des autres phalanges : 45° vers le haut par rapport à l'horizontale. Norme du vecteur force : 5 newtons. De préférence, ne pas se tromper de trou : le méat urinaire n'est pas bien loin...

Le Point G est difficile à situer. Pour les connaisseurs, il est le seul point G à n’être le barycentre d’aucun système ! Pas étonnant : popularisé en 1982 par Alice Ladas et Beverly Whipple dans leur ouvrage Le Point G, ce fameux Point G n’est pas plus scientifique que les OVNIS, semble-il jusqu’au 25 avril 2012… Pourtant, à en croire ce genre d’images, il existerait une recette miracle pour parvenir à l’orgasme ! Une recette universelle surtout : l’image stipule qu’à 45° toutes les femmes sont au septième ciel, ce qui, vous vous en doutez bien, n’est pas sans critique !

On a le sentiment de chercher à atteindre le plaisir sans l’acte : bientôt, si la science trouvait un bouton dans le cou, l’Expert préconiserait de s’asseoir à côté d’une personne sexe et d’appuyer dessus.

Pour autant, il serait déloyal de nier l’utilité ponctuelle de conseils d’experts en matière d’épanouissement sexuel. Certaines situations, sources de frustration et de mal-être psychologique, justifient réellement une prise en charge médicale. C’est l’omniprésence du diagnostic et du traitement dans la médiatisation de la sexualité qui est critiquable, pour ne pas dire pernicieuse à long terme. Certaines personnes sont réellement en “détresse sexuelle” – cela va de soi : tout le monde ne connaît pas l’idylle parfaite – mais les médias instillent l’idée selon laquelle nous aurons tous plus ou moins des problèmes. Il serait alors utile de nous perfectionner pour, plus que passer un bon moment, viser la perfection et le/la faire jouir au maximum. Cette opinion préconçue n’est pas si différente que la chirurgie esthétique : au départ réservée aux femmes avec des seins trop petits, ou aux personnes au nez disgracieux, elle s’est généralisée aux femmes aux seins pas assez gros (bien souvent selon elles d’ailleurs), et aux personnes au nez pas assez gracieux !

La société tend donc à formater les comportements qui n’ont souvent que le tort d’être aussi variés que le sont les individus, les contextes et les situations sexuelles. Par exemple, l’idée selon laquelle les femmes sont des excitées qui ne pensent qu’à geindre au lieu de se laisser aller tranquillement n’a aucun substratum scientifique : des études ont montré que l’orgasme était aussi soutenu, selon que les femmes râlent ou non. Seulement, selon la femme, la réponse est différente : certaines ont un tempérament plutôt calme, alors que d’autres manquent de flegme. L’homme qui s’inquiéterait parce que sa femme ne crie pas assez à son goût, et qui en conclurait hâtivement que le problème vient de lui, n’a rien compris au sexe…

Le sexe : faut-il en faire l’éloge ?

Ce qui est drôle, c’est que de tous les mots, ce mot en quatre lettres est parmi ceux que nous aimons le plus prononcer. Sur une échelle de dégoût, le mot “excrément” est généralement répulsif, le mot “voiture” ne fait ni chaud ni froid, et le mot “sexe” emporte l’adhésion. Si le sexe est avant tout une affaire privée, la société ne manque pas de nous rappeler à l’ordre si nous ne sommes pas assez chauds, et d’en faire l’apologie. Bien sûr, aucune loi ne nous oblige à aimer ça, et à pratiquer, mais la personne qui clamerait ouvertement “je n’aime pas le sexe” serait perçue comme étrange, voire mise à l’index. Et pour cause : même si à tout âge il y a des vierges et des puceaux, l’Homme – avec un grand H – aime le sexe par nature : c’est grâce au sexe que nous sommes là. Ou plutôt grâce au sexe à visée reproductive d’ailleurs, car l’Homme est le seul animal à dissocier plaisir et reproduction. S’il existe des techniques telles le coït interrompu ou des préservatifs en peau de bête depuis la préhistoire, la distinction réelle entre sexe et reproduction est néanmoins récente : elle n’apparut qu’avec les progrès en matière de lubrifiants pour préservatifs, et les découvertes pharmacologiques relatives à la contraception hormonale. Cette distinction changea les mentalités : en moins d’un siècle, le sexe perdit son identité, à tel point que désormais on peut avoir un partenaire pour faire des enfants, et un partenaire pour se faire plaisir.

On peut même avoir plusieurs partenaires à la fois (dans un laps de temps restreint), et ainsi ne pas être forcément autant efficace qu’avec la même personne, à laquelle nous nous serions habitués. En parallèle, les attentes de partenaires différents varient : ce qui sera considéré comme divin par une femme de cinquante ans le sera moins par une de vingt-cinq, et de même pour les hommes…

Les jeunes sont réputés pour fréquenter plusieurs partenaires en peu de temps. Magazine Flavor

Qu’on se le dise : nous aimons jouir

Hormis la débauche de la jeunesse – qui n’est pas systématique d’ailleurs ! – toutes les personnes, sauf maladie, rêvent de sexe : ce sont les fantasmes. Bien entendu, ils peuvent être plus ou moins canalisés par la raison, et plus ou moins notables selon les personnes : la fermière de 80 ans du Larzac n’a sûrement pas les mêmes désirs qu’une femme comme Geneviève de Fontenay qui s’intéresserait aux concours masculins. L’occasion fait le larron, comme dit l’expression, et nos fantasmes sont dictés par le vécu : un homme qui ne connaît qu’une 90 rêvera sûrement d’une 90, alors qu’un homme qui fréquenterait une 95 rêvera d’une 95 ! De même, une femme fréquentant un homme faisant du bodybuilding n’aura pas les mêmes exigences qu’une femme ne fréquentant que des hommes plutôt chétifs. Certes, la télévision et le cinéma changent la donne : il est donné à n’importe qui de fantasmer sur Johnny Depp ou Megan Fox (pour ne citer qu’eux). Il n’en demeure pas moins qu’on fantasme avec ce que l’on a ; ainsi on peut toujours trouver mieux que les idéaux sus-cités, donc fantasmer en conséquence. Justement, puisque nous parlons de fantasme, sommes-nous au fond les personnes sages dont nous donnons – plus ou moins – l’image ? Ou sommes-nous des bêtes de sexe, qui, lâchées, se jetteraient sur une proie, en l’occurrence celui ou celle sur qui on a jeté notre dévolu sexuel ? Pour répondre à cette délicate question, passons en revue le top des fantasmes, question de voir si on n’a jamais pensé au moins une fois…

Top 10 des fantasmes masculins

- Faire l’amour avec deux femmes : ou avec dix… Avec un harem ! Dans une société monogame, la multiplicité représente la transgression et l’abondance. Sans doute votre instinct vous guide (on sait que chez la plupart des espèces, la présence de plusieurs femelles remet le mâle plus vite en selle entre deux coïts). Enfin, voyeur, vous anticipez sur le spectacle que pourraient offrir ces deux femmes ensembles…

- Avec une jeune auto-stoppeuse : L’auto-stop ne se pratique plus guère mais ce qu’il faut retenir avant tout c’est qu’une femme, jeune, vous désire follement ! Or, dans notre société, il reste incorrect qu’une femme prenne l’initiative d’une relation sexuelle. Au volant, les hommes ont une impression de toute-puissance. Et la vision des cuisses de la passagère est bien tentante… Qui n’a jamais été légèrement échauffé par un voyage en voiture avec une femme, sans forcément oser aller plus loin ? Ce fantasme est en quelque sorte la suite imaginaire de toutes ces occasions ratées…

- Prendre des photos osées : l’appareil photo, précieux accessoire du voyeur, s’interpose entre vous et elle(s). Il est un intermédiaire dans la relation, rend ces proies plus difficiles qu’il n’y paraît, ajoutant à la tentation de succomber…

- Attaché par ses amies : vous êtes à la merci des amies torrides de votre dulcinée, en petite tenue, rien que pour vous. Ces amazones n’en peuvent plus : elles tournent autour de votre chaise, vous reniflent, vous lèchent… Comme ce sont ses amies, et qu’elle a tout organisé, vous n’avez rien à vous reprocher, d’autant que l’ambiance a l’air plutôt bon enfant. En un mot : “Faites ce que vous voudrez de moi.”

- Avec une infirmière ou une hôtesse de l’air : le classique ! Sous l’uniforme ou derrière la fonction se dissimule la femme sexuée. C’est elle que vous voulez mettre à nu. Jouissant d’une certaine autorité dans le cadre de leur travail, ces femmes éveillent en vous le désir du petit garçon qui regardait sous les jupes des dames ou qui, déjà, rêvait à l’école de la maîtresse en maillot de bain.

- Avec une inconnue : pour séduire une femme, il faut faire preuve de beaucoup de patience. Or les hommes rêvent parfois d’une sexualité rapide, sans qu’il soit besoin de séduire la femme.

- Avec une voisine de pallier et sa fille : sans doute le plus osé, car il flirte avec une certaine perversion. Quant à la fille : quel âge a t-elle ? : un fantasme de pédophilie rôde chez beaucoup d’entre nous…

- Un couple fait l’amour près de vous : l’excitation est contagieuse ; soi-disant, ce serait une réminiscence des ébats de nos parents entendus pendant l’enfance.

- Avec la femme de votre patron : hautaine et dédaigneuse, celle-ci représente la société souvent dure et froide, parfois cruelle avec laquelle nous devons quotidiennement composer. En exerçant votre séduction, puis votre puissance sexuelle, vous prenez une revanche sociale sur votre patron, satisfaisant ainsi des fantasmes de vengeance, d’humiliation, de voyeurisme et de sadisme.

(source : http://femme.planet.fr, en arrangeant un peu ce qu’ils racontent Si cela ne tenait qu’à moi, j’aurai rajouté menottée ou policière dans la liste, tant il semble que tout homme a déjà rêvé de la belle agent américaine du FBI…)

Top 10 des fantasmes féminins

Les femmes ne sont pas en reste ! Au top 10 des fantasmes féminins, on retrouve…

Brad Pitt : les femmes, en général, le trouvent "plutôt pas mal" ou "bien foutu" (une autre façon d'admettre qu'elles le veulent dans leur lit).

- Faire l’amour en pleine nature : on le retrouve aussi chez les hommes, mais il est n°1 chez les femmes. Dans un environnement urbain, il incarne le retour à la nature : faire l’amour sur une plage, dans un bois, et pouvoir être surpris à tout moment…  Faire l’amour dans un lieu inhabituel, c’est “quelque chose qui ne se fait pas”, autrement dit cela permet symboliquement de se jouer des lois de la société.

- Avec un beau garçon dans un bungalow : en un lieu exotique, quoi ! Par ce “beau garçon”, on s’imagine un homme qui n’a rien à voir avec le modèle blanc et fatigué de tous les jours. Il s’agit plutôt d’un jeune, grand, bronzé, musclé, et très viril qui n’est qu’à vous, et rien qu’à vous, sous les rayons de soleil que laissent pénétrer le voile du bungalow.

- Attachée avec deux hommes : deux hommes vous attachent, vous bandent les yeux et vous caressent très doucement. Vous ne pouvez pas les toucher, ni les voir. Votre plaisir est un supplice. ous n’avez pas voulu ce qui arrive, ce n’est pas de votre faute, vous êtes attachée, vous ne pouvez ni fuir, ni vous débattre et en plus ils sont deux ! De quoi atténuer votre sentiment de culpabilité par rapport au plaisir. Un plaisir égoïste, puisque dans ce scénario qui ne dépasse pas le stade des caresses, vous recevez, sans rien donner.

- Faire l’amour au cinéma : avec votre compagnon, dans une salle obscure, tout bascule : vous faites l’amour fougueusement au milieu des spectateurs. Quelle délicieuse revanche de la maturité sur l’adolescence ! Le cinéma, écrin secret des premiers baisers et des premières caresses, devient dans ce fantasme le lieu d’une sexualité non seulement assumée, mais qui n’a pas peur de se montrer. En étant excité par la présence des autres, même muette, même invisible, n’exprime-t-on pas un désir encore plus enfoui, d’avoir des relations à plusieurs ?

- Habillée sans sous-vêtements : normale… en apparence, c’est-à-dire habillée et offrant une image acceptable aux autres, vous êtes nue en-dessous : à la fois “accessible” sexuellement et en pleine transgression puisque si vous étiez surprise (un coup de vent, une chute dans la rue…) vous vous exposeriez à la honte. Ce petit fantasme, peu coûteux, est une sorte de parabole de tous les autres : la personne digne et respectable en vous s’offre, en exutoire, un espace de liberté… fut-il niché sous sa jupe.

- Au bureau, un désir fou : la rencontre inopinée… De manière inattendue, quelqu’un de votre entourage vous coince dans un couloir et vous supplie de faire l’amour avec lui. Chacune de vous doit avoir en tête une personne précise en évaluant cette proposition : un collègue de travail, un professeur (de préférence quelqu’un qui intimide un peu). Dans la vraie vie, il nous ignore, ou presque. Dans nos fantasmes, il craque et nous découvrons notre immense pouvoir sur lui. En s’imaginant faire perdre le contrôle de sa conduite à un homme, on se rassure narcissiquement.

- Lesbienne : vous ne l’avez cependant pas cherché… C’est une femme qui vous a séduite. Condition plus acceptable qu’une homosexualité active, pour reconnaître une attirance féminine.

- Dans un taxi avec un inconnu : sur la banquette arrière d’un taxi, un inconnu vous embrasse, voire plus, sous l’œil blasé du chauffeur. Il descend : vous ne le reverrez jamais… Autrefois, il y avait l’inconnu du train au rang des fantasmes féminins récurrents : un accouplement fougueux dans les toilettes exiguës d’un compartiment avec un inconnu. Ni domination, ni soumission, c’est le rêve d’une égalité parfaite entre hommes et femmes où seuls le désir et le plaisir dominent.

- Apprendre l’amour à un jeune homme : avec une douceur maternelle, vous faites découvrir les chemins du plaisir à un jeune homme maladroit… Il existe en effet parfois des pulsions et attirances pour de très jeunes hommes chez les femmes. Ces pulsions, condamnables si elles se concrétisent sur des mineurs, sont, dans leur forme fantasmée, d’une affligeante banalité.

(toujours selon http://femme.planet.fr, peaufiné à ma guise Je suis étonné de pas retrouver l’équivalent du fantasme homosexuel côté masculin : ceci tend à affirmer que les femmes auraient un penchant lesbien, et que les hommes non. Il faudrait faire des statistiques…)

Quand le sexe affecte le corps

Je vous en ai parlé, alors moi qui aime la science, je ne puis vous laisser dans l’ignorance orgasmique ! Pour le peu qu’on en sache, qu’est-ce qu’un orgasme, au plan physiologique ? Les spécialistes bénéficient des récentes découvertes apportées par l’IRM.

En effet, l’imagerie par résonance magnétique fonctionnelle est une technique permettant de visualiser en temps réel et de quantifier l’activité des zones du cerveau du patient se trouvant dans l’appareil (grâce à la mesure du flux sanguin à travers l’encéphale). Mise au point récemment, elle permit de se faire une idée des processus neuronaux impliqués dans l’orgasme. Tout ceci dans le but de répondre à la question ultime : pourquoi, et par quel mécanisme, l’orgasme fait-il tant de bien ?

Voici la séquence complète d’un orgasme féminin, publiée fin 2011 par le Professeur Barry Komisaruk, de l’Université d’Etat du New Jersey. Elle est montrée deux fois, de profil puis de face. Entre deux images s’écoulent environ trois secondes. La couleur rouge indique l’activation minimale. Le jaune puis le blanc correspondent à des activations plus intenses.

“Ça fait du bien” : l’embrasement

On voit que différentes zones sont affectées, chacune à leur tour mais qu’au final la quasi-totalité du cerveau a été affectée par l’évènement. L’orgasme se propage donc à travers le cerveau entier. Il n’est pas spécialement localisé au niveau de l’aire de la vision, ou de l’ouïe, ou du bien-être, ou… Il concerne vraiment tout le cerveau, et par conséquent le corps entier, car notre corps n’est rien d’autre que la vision que s’en fait notre cerveau (parenthèse philosophique !). Il est probable que cette activation en cascade d’une multitude de zones cérébrales soit à l’origine de cette sensation de bien-être incomparable que procure… non pas forcément le sexe, mais la stimulation des organes génitaux.

L’auteur de cette étude remarque que l’activation du cerveau commence dans les parties sensorielles génitales, puis se propage au système limbique (émotions, mémoire) avant de diffuser plus largement jusqu’au système de récompense et de plaisir du cerveau. En résumé, il s’agit là d’un beau feu d’artifice d’activation des zones cérébrales, le bouquet final étant l’orgasme.

Reste à savoir si le chemin menant à l’orgasme, des organes génitaux au cerveau, peut être aiguillé différemment. L’orgasme peut-il emprunter d’autres voies ou est-il l’apanage du sexe ? Si un pâtissier raconte qu’une cliente lui confia avoir atteint l’orgasme en goûtant un de ses succulents gâteaux (lire L’orgasme en dix récits, sur Rue89), il n’est pas avéré scientifiquement qu’une stimulation autre que celle des organes génitaux conduise à l’orgasme – tout du moins à l’orgasme véritable. On ne peut passer sous silence Wilhelm Reich, disciple de Freud : ce psychanalyste autrichien s’est intéressé à ce qu’on appelle les équivalents orgastiques, activités telle le rire, les bâillements, la danse, ou les massages, qui sont censées procurer un plaisir plus ou moins durable comparable à celui de l’orgasme. En effet, les ethnologues sont unanimes : l’Homme a, depuis la nuit des temps, besoin de musique ; aussi s’oublier, se dissoudre dans la musique, peut aller jusqu’à un état de transe. D’ici à parler d’orgasme pur et dur pour une sensation de bien-être…

La genèse de l’orgasme

Forcément, des organes génitaux au cerveau, le message électrique doit transiter par la moelle épinière (toute commande qui passe dans notre corps, qu’elle soit efférente lorsque nous bougeons le bras, ou afférente lorsque nous ressentons la douleur n’est qu’un signal électrique appelé influx nerveux ou potentiel d’action). Or c’est justement cet influx nerveux qui nous intéresse. Pour se créer, un influx nerveux nécessite la libération à la base d’un nerf de substances chimiques appelées neuromédiateurs. Sous l’action des frottements répétés, et via les mécanorécepteurs, les neuromédiateurs sont libérés à l’intérieur d’un nerf, le nerf pudendal, ainsi que dans ses ramifications, composées de fibres nerveuses ultrasensibles. La sensation de plaisir foudroyant naît ainsi dans la zone clitoridienne ou du pénis, puis se propage dans tout le corps.

Madame met la barre plus haut

Le clitoris, excroissance vulvaire connue pour être l’une des zones féminines les plus érogènes, est bien plus innervé que le gland, bout du pénis réputé pour être l’une des zones masculines les plus érogènes. Pour autant, cela ne semble pas jouer sur la perception que se font les femmes de l’orgasme, même s’il n’est pas inenvisageable que les femmes aient des attentes supérieures en matière de pénis que n’ont les hommes en matière de vagin. Pour le dire crûment, le fait que les hommes aient – généralement – besoin d’un trou, alors que les femmes revendiquent une sexualité plus “raffinée” (un embout performant) est possiblement dû à l’asymétrie d’innervation existant entre le gland et le clitoris.

Physiologie de l’orgasme

Un instant avant l’orgasme, l’excitation est à son comble. Au paroxysme du plaisir, on parle de la phase-plateau : les testicules se contractent (grâce au muscle crémaster), l’utérus remonte (grâce au myomètre) : l’orgasme est imminent. La tension artérielle augmente, ainsi que la fréquence des battements cardiaques. Soumises à la contraction de l’iris, les pupilles se dilatent : on parle de mydriase. L’iris n’est pas le seul muscle à réagir : il s’ensuit la contraction de nombreux muscles, provoquant ces crispations plus ou moins sévères :

L'orgasme se propage jusqu'aux muscles de la main : notre corps devient incontrôlable pendant un bref instant. Ceci est dû à l'ouverture simultanée de nombreux canaux tensiodépendants.

Une onde électrique, visible sur un électroencéphalogramme, et ressemblant à un signal épileptiforme (c’est-à-dire saccadé, semblable aux troubles de l’épilepsie), envahit le cerveau puis se propage dans le corps entier, réquisitionnant les canaux potassique, calcique, sodique, les récepteurs AMPA, NMDA, dopaminergique, adrénergique, nicotinique, muscarinique, GABA-A, GABA-B… : vous l’aurez compris, le corps n’est plus vraiment maître de lui-même.

Les femmes plus sensibles que les hommes

L’idée selon laquelle les exigences des femmes en matière d’orgasme sont supérieures à celle des hommes n’est pas dénuée de véracité scientifique… L’hypothalamus est la partie du cerveau qui donne l’ordre final d’engouement : la sensation orgasmique envahit une zone du cerveau, le septum. Chez la femme, l’orgasme atteindrait deux zones cérébrales supplémentaires, le thalamus et l’amygdale. L’afflux sanguin, localisé jusque-là dans la zone du bassin, se répand dans tout l’organisme, provoquant une vague de chaleur et une sensation de détente. Les deux partenaires n’ont plus qu’à se laisser aller au sommeil ou à l’envie de recommencer…

Gare à ne pas mourir de sexe ! L'orgasme provoque une réaction physiologique démesurée, pouvant aller jusqu'à la mort : c'est l'épectase.

On a aussi fait passé un PET scan à des femmes se faisant des caresses intimes (c’est ce qu’on appelle prêter son corps à la science !) : comme en IRM, l’appareil enregistre une activité plus généralisée chez la femme que chez l’homme. Ceci révélerait un KO émotionnel plus important chez la femme. D’autre part, on se doit de préciser que la femme n’est pas exactement identique à l’homme en terme d’orgasme, étant donné qu’une femme peut jouir plusieurs fois d’affilée, alors qu’un homme doit attendre un certain temps avant de recommencer. On n’explique pas précisément pourquoi, mais ce qui est sûr, c’est qu’une femme jouissant est out pour de bon comme on dit, alors qu’un homme semble avoir légèrement plus les pieds sur Terre. Il n’en demeure pas moins que l’effet – s’il se quantifie différemment – est en première approximation aussi pimenté selon les sexes.

Le clitoris : pénis de la femme

Dans la mythologie grecque, Clitoris est une très jeune fille, l’enfant préféré de Myrmidon. Elle est si petite que Zeus, friand d’exotisme, est obligé de se transformer en fourmi pour la visiter. Clitoris doit prendre beaucoup de plaisir, puisqu’on a donné son nom à l’organe féminin qui joue le rôle majeur dans la jouissance. La plupart des femmes ont besoin d’une stimulation clitoridienne pour jouir. L’orgasme clitoridien a lieu quand le cli­toris parvient à un degré d’excitation maximale. Le clitoris reste l’organe le plus impliqué dans l’orgasme féminin, car il est très riche en terminaisons nerveuses et très vascularisé. La peau qui le recouvre est particulièrement sensible. Il est la manifestation visible de l’excitation féminine puisqu’il est érectile, tout comme les corps spongieux et caverneux de la verge masculine. On a découvert récemment que le gland du clitoris n’est en fait que la partie visible de cet organe.

La synergie des sens

A la différence d’un mets exquis qui nous donne des ailes, l’orgasme ni ne se pense consciencieusement, ni ne s’improvise totalement : on ne passe pas du bureau à l’orgasme en un éclair – mais il faut passer par une stimulation sexuelle, laquelle peut être perturbée par le stress – tandis qu’en mangeant une délicieuse glace (disons), le plaisir est instantané. Mais surtout, le plaisir gustatif ne correspond qu’à l’activation des papilles gustatives : la langue donne le la et la peau, les oreilles n’y sont pour rien, tandis que lors d’un orgasme, tous les sens sont en effervescence. Quelle douceur les caresses en bas de l’oreille…

Caresses subtiles, enveloppements, effleurements de lèvres, coups de langue : la peau et la muqueuse labiale reçoivent des stimulus plus ou moins forts selon l’endroit touché, et les autres sens sont aussi de la partie. Petit à petit, le plaisir monte…

A propos de lèvres, desquelles parle-t-on ? Des lèvres du haut bien sûr ! Quoique, chez la femme, les lèvres du bas jouent un rôle prépondérant dans l’orgasme. Point commun entre ces deux muqueuses : les lèvres sont très sensibles.

Les lèvres – enserrant la bouche, et dans une moindre mesure celles enserrant le vagin – sont la partie la plus sensible du corps après les mains (et en particulier le bout des doigts, doté d’une sensibilité extrême). On a pour habitude représenter la sensibilité des organes dans un homunculus, image distordue du corps en fonction de la sensibilité de ses parties, telle que perçue par le cerveau :

Homunculus de l'être humain mâle : l'homonculus femelle est identique, à ceci près que vagin et clitoris remplacent testicules et pénis ! On s'en serait douté...

On remarque que les mains sont les plus sensibles au toucher et à la température, suivies des lèvres et de la langue, et enfin des organes génitaux. En comparaison, le reste du corps est insensible : logique, la main permet une extrême précision dans l’écriture, mais pas les pieds ! De même, les lèvres captent d’infimes variations de température, et les organes génitaux sont très sensibles au toucher : un simple frottement peut déclencher les prémisses de l’orgasme.

Il ressort de cette analyse que l’orgasme est un processus somesthésique, c’est-à-dire qu’il met en relation l’ensemble des sens. Il n’est d’orgasme monosensoriel : si, à la base, l’orgasme provient d’une stimulation des organes génitaux, le cerveau a vite fait d’activer artificiellement tous les autres sens. Plus ou moins artificiellement d’ailleurs, car si l’on peut jouir les oreilles bouchées, les yeux fermés, et les mains bandées ou enveloppées, le cerveau, ou plutôt nous, nous imaginons – inconsciemment – que tous les sens sont en éveil : c’est l’IRM qui le dit, et pour s’en assurer il suffit de mettre réellement ces sens à profit, en outre en sentant son partenaire, en le/la frôlant des lèvres, ou par des caresses.

Voyeurs que nous sommes, il semble que cet homme-là sache faire durer le plaisir en jouant sur les sens : il embrasse délicatement sa partenaire...

L’enfant soumis à l’orgasme

Tous les hommes et toutes les femmes savent pertinemment qu’ils/elles n’ont pas attendu la puberté pour éprouver un certain plaisir sexuel – un certain, entendons, et non pas nécessairement aussi intense qu’à l’âge mûr. Bien avant les onze-quatorze ans, les enfants ont compris à quoi servaient les “boules” et le “trou”. Sans pour autant se masturber sciemment, toute petite fille a déjà frôlé à son insu ses draps, et tout petit garçon également. Ce premier contact avec la sexualité est rarement cherché : les organes génitaux étant extrêmement sensibles, pour peu que la situation s’y prête (jambes rapprochées chez le garçon, culotte un peu trop serrée chez la fille), on est un jour ou l’autre dans une situation de plaisir s’apparentant à l’orgasme. Très jeunes, les petites filles connaissent des émois sensoriels en caressant leur clitoris, et les petits garçons découvrent de même que leur pénis peut servir à autre chose qu’uriner. Il est avéré que les enfants, non pas précoces mais normaux, ressentent occasionnellement du plaisir, bien avant la première éjaculation ou les premières règles, ce qui tend à montrer que naturellement notre sexualité se différencie – en partie – de la reproduction.

Explosion pubertaire

Les hommes pensent plus au sexe qu’aux femmes notamment en raison de leur testostéronémie (taux sanguin de testostérone) bien supérieur à celui des femmes : en moyenne les hommes produisent 50 fois plus de testostérone que les femmes !

Et pour cause, la testostérone, sécrétée en masse par les garçons à partir de la puberté, et responsable du développement des muscles et de la pilosité, provient majoritairement des testicules : la production de cette hormone se fait au niveau des cellules de Leydig, c’est ce qui explique qu’un homme castré ne pense plus autant au sexe (si on en injecte, l’eunuque retrouve un semblant de désir sexuel). En fait, la testostérone est l’aphrodisiaque masculin par excellence, et sa production tourne à plein régime à l’adolescence, ce qui explique pourquoi les jeunes hommes ne pensent (presque) qu’à ça.

Concernant les garçons, il se produit à partir de la puberté un phénomène de masturbation incontrôlée – et incontrôlable : c’est l’érection nocturne, s’accompagnant parfois de l’émission de liquide séminal (produit par les glandes de Cowper) et/ou de sperme, auquel cas cette érection prend le nom d’éjaculation nocturne. Ce phénomène – tout-à-fait physiologique – survient lors du sommeil paradoxal, c’est-à-dire durant les rêves plus ou moins érotiques. L’érection nocturne du pénis est due à l’activité du nerf vagal, connu pour décharger son lot d’acétylcholine lors du sommeil. Selon les frottements des testicules et le contenu des rêves, cette érection se transforme ou non en éjaculation partielle.

Qu’on ne s’y méprenne pas : les draps des hommes – de tous âges – ne sont pas trempés au matin ! Ce phénomène est d’une part peu fréquent, voire quasi-inexistant chez certains, et d’autre part le volume de liquide éjaculé n’est pas à la hauteur d’une relation sexuelle. Comme le précise Wikipédia, la fréquence de l’éjaculation nocturne est très variable : certains hommes y sont beaucoup plus sujets que d’autres. Ajoutons à cela que le liquide s’est évaporé au matin : au final, l’éjaculation nocturne passe inaperçue.

Les femmes sont également concernées par l’éjaculation nocturne, appellée émission nocturne : il s’agit de la lubrification du vagin, par la cyprine, concentré de substances chimiques produit par les glandes de Bartholin (situées de part et d’autre du vagin). Tout comme chez l’homme, le phénomène est réputé pour être d’une quantité et d’une fréquence très variables selon les individus. De même, étant donnée la composition similaire au liquide pré-éjaculatoire masculin, il ne reste bien souvent plus grand chose le matin…

L’extase

L’orgasme se définit comme le point d’orgue des rapports sexuels. Si tout le monde admet qu’il n’est pas la seule chose qui compte (à commencer par les préliminaires), force est de constater qu’il est de tout-de-même, pour les deux sexes, le but suprême de toute pénétration. D’une certaine manière, il y a le sexe avant l’orgasme et le sexe pendant l’orgasme.

Le problème, c’est que ce “pendant l’orgasme” relève d’une nature étrange, difficilement explicable. En fait, nous sommes – pendant un instant (trop) bref – comme ailleurs, transportés par un bien-être inénarrable. Littéralement : shootés ! Justement, s’envoyer en l’air comporte de nombreux points commun avec planer…

Le sexe-drogue : sex addict

Lors de l’orgasme sont activées des zones cérébrales similaires à celles sur lesquelles agissent les drogues. D’ici à dire que l’orgasme est une drogue passagère…

Il est bon de savoir que notre corps produit une sorte de morphine : les endorphines - contraction de morphine endogène. Les endorphines sont des composés produits par l’hypophyse et responsables d’une sensation de bien-être identique à celle induite par la morphine (et les autres opioïdes, telles l’héroïne). Ce n’est pas tout : le cerveau produit des endocannabinoïdes, composés similaires au THC, la substance active du cannabis. On peut citer le 2-arachidonoyl glycérol ou l’anandamide, présente dans le chocolat,  et qui lui conférerait des vertus aphrodisiaques, en plus des propriétés antidépresseur qu’on lui connait.

Pour vous montrer à quel point ces ces composés sont proches des drogues, précisons qu’ils agissent au niveau des récepteurs opiacés et des récepteurs cannabinoïdes.

Justement, l’orgasme consisterait notamment en une libération accrue de ces substances chimiques au pouvoir envoûtant. Inutile de vous dire que le mode d’action précis de ces molécules dans l’orgasme est assez mal connu, si ce n’est qu’on a récemment découvert l’implication du récepteur activé par les proliférateurs de peroxysomes, lequel possède un effet sur la transcription de l’ADN, c’est-à-dire que pour jouir sereinement, il faudrait jouir souvent, afin (qu’en quelque sorte) l’ADN ne se rouille pas à force d’être inutilisé. La compréhension des voies biochimiques de l’orgasme est l’objet de nombreuses recherches : on cherche la pilule-miracle qui permettrait de jouir en se passant de l’acte…

Le “peptide de l’amour”

C’est ainsi qu’on appelle la phényléthylamine, neuromédiateur bouillonnant en période d’orgasme (et qui se retrouve également dans le chocolat !). Figurez-vous que la phényléthylamine est du même genre que les amphétamines, la mescaline, ou encore la MDMA… plus connue sous le nom d’ecstasy !

Aussi, lors de relations sexuelles, le corps produit de l’acide gamma-hydroxybutyrique, un psychotrope parfois utilisé comme drogue de viol.

Finalement il n’y a que la cocaïne qu’on ne retrouve pas dans le sexe ! Mais la phényléthylamine est un alcaloïde, tout comme la cocaïne. Elle est dotée d’effets sur le cerveau (dits nooanaleptiques) similaires. Ces effets excitants sont les mêmes que les amphétamines et les méthylxanthines telles que la caféine (café !), la théobromine (thé), et la théophylline (thé). L’idée de donner aux enfants hyperactifs du Coca décaféiné n’est donc pas folle ; et l’euphorie doit beaucoup au cocktail chimique libéré dans le sang pendant l’orgasme.

Le système limbique

Il faut savoir que dans la théorie du cerveau triunique, le cerveau se compose de trois “sous-cerveaux” : le cerveau reptilien, le cerveau mammalien (limbique), et le néocortex. Ces sous-cerveaux sont classés par ordre d’apparition dans le règne animal : le serpent ne possède qu’un cerveau reptilien, la souris (plus intelligente) possède également un système limbique. Enfin, nos cousins singes et nous sommes les seuls à posséder un néocortex très développé, à l’origine de notre intelligence supérieure. Or le cerveau reptilien et le néocortex ne jouent pas un rôle capital dans l’orgasme : lorsqu’on jouit, c’est le système limbique qui bouillonne. Ne me demandez pas pourquoi si le néocortex semble ne pas être important dans l’orgasme, les animaux qui en seraient dépourvus ne jouissent-ils pas : je n’en sais strictement rien et je parie que la communauté scientifique ne sait pas grand chose sur le sujet ! D’ailleurs, qu’est-ce qui nous dit que les animaux ne jouissent pas ?

Le système limbique, justement, est particulièrement impliqué dans les émotions, en particulier le plaisir et la récompense (mais aussi la peur, l’agressivité). En période d’orgasme, il se passerait donc plein de choses dans le système limbique

L’hypotholamus à la rescousse

Ensuite, l’ocytocine est un neuromédiateur libéré dans le noyau paraventriculaire de l’hypothalamus durant le coït. Etant donné qu’on lui connaît un rôle dans la fidélité des couples, on peut penser que si les couples associés à une plus grande libération d’ocytocine sont les plus solides, c’est parce qu’ils font l’amour plus souvent ! A vérifier je dis bien…

Difficile orgasme 

C’est Wikipédia qui le dit, mais ça a l’air vrai : certains hommes, en s’entraînant, peuvent atteindre l’orgasme sans éjaculer. Ce qui peut paraître fou à première vue pour un homme et impensable pour une femme ajoute au(x) mystère(s) scientifique(s) que recèle l’orgasme. Pour ne pas arranger les choses, on ne peut guère utiliser les animaux comme modèle, pour la bonne raison qu’ils ne peuvent pas nous dire s’ils ressentent l’orgasme comme nous. Ressentent-ils d’ailleurs l’orgasme ?

Question orgasme, les femmes semblent plus sensibles émotionnellement que les hommes, en particulier la déchirure de l'hymen lors des premiers rapports sexuels est source de douleur. Un tel comportement ne se retrouve pas chez les animaux.

Tous les hommes sont pervers, ou presque.

Ca, c’est Francky. Sous ses airs de mec cool, avec son petit look branché, c’est une bête : il se masturbe cinq fois par jour, et quand il n’est pas sur M6 à minuit, il est sur son ordinateur, le P2P étant pour lui une ressource intarissables de vidéos alléchantes (façon de parler).

Francky n’est néanmoins pas l’archétype masculin : chez lui, le sexe – voire le cybersexe – est une obsession. Sur l’échelle des addictions, Francky est accro, et cela prend chez lui une dimension maladive : il aura vite fait de finir chez le psy…

Heureusement, tous les hommes n’ont pas la carrure de Francky. Mais, c’est bien connu, les hommes ont un scanner dans les yeux. Ce n’est pas une légende : il ne faut pas leur demander de retrouver quelqu’un dans la foule, mais quand elle passe, oui elle – blonde 95B – il a trouvé le point sensible avant même que vous – femme – n’ayez remarqué qu’il y a quelqu’un.

Homme 1 : "Viens-ici, t'es trop hot !"
Homme 2 : "Elle est pas mal."
Homme 3 : "C'est juste une photo."
Homme 4 : "Ca ne m'intéresse pas."
Dans leur tête : "Putain, ce que j'ai envie de me la faire", ou, selon les mentalités, "Elle est trop bonne cette salope".

Par un mécanisme physiologique hautement mystérieux, un homme aura les yeux fixés au centre de l’image avant même qu’une femme n’ait remarqué qu’il y a une image. Il s’écoulera plusieurs secondes avant que l’homme ne daigne lire la légende, le temps de réaliser que cette minette-là n’est pas à lui. Et pourtant, elle le poursuivra : à la deuxième ligne, il rehaussera le regard, puis le détournera, puis le rehaussera à nouveau. L’homme fait une fixation.

L’intello = le sexo (en)foiré

Celui-là, l’intellectuel, fait semblant de ne pas être intéressé : soi-disant qu’il préfère ses cours. Attendez de vous retourner mademoiselle ; ça va parce que vous n’avez pas des yeux derrière la tête, mais le voilà déjà qui passe la langue sur ses lèvres, on dirait même qu’un peu de bave coule à la commissure…

J'ai trouvé cette photo il y a longtemps dans Google Images (ce n'est pas moi qui me suis amusé à incruster le texte^^) Si vous déchiffrez ce qu'il y a écrit en bas, vous aurez un aperçu de la mentalité masculine...

Cette fille est une sainte nitouche

Elle enfile son jean, lace ses chaussures, ne sort pas son sac à main, ni si son béret est décousu. Bon, ça lui arrive de mettre le pied dehors avec un décolleté, d’oser un débardeur, mais parce qu’elle a chaud. Les hommes ont le droit au t-shirt, alors pourquoi pas elle ?

Oui, c'est vous qu'il regarde !

Cette autre fille est une intellectuelle : sous ses airs de canon de beauté, elle est étudiante en droit et aspire à devenir juge. Bientôt, elle domptera les hommes…

Un robinet : il n'en faut pas plus pour exciter une femme...

Les femmes ne sont pas sages, et les hommes non plus. Mais selon la personnalité, ils savent plus ou moins contenir leurs désirs, calmer leurs ardeurs, cacher leur passion charnelle. L’être humain éprouve un besoin physiologique de sexe, mais selon le contexte il peut plus ou moins y penser, voire pas du tout. Cependant, un bel homme ou une belle femme qui passent dans la rue auront vite fait de nous rappeler qui nous sommes ! Et il n’y a pas à en avoir honte – encore heureux…

Les femmes : plus raffinées que les hommes, elles ont besoin de plus de tendresse qu’une main ; c’est pourquoi elles préfèrent les canards.

Le canard en plastique est un objet pour s'amuser dans le bain

Couin, couin : le vibromasseur ébranle la pureté féminine. Dieu soit loué, les femmes n’en font guère usage, de même que les hommes ignorent l’instrument archaïque dont ils sont dotés : leur main.

Pourquoi diable partir à la chasse aux mains et aux canard quand on peut partir à la chasse aux autres ? D’ailleurs, plus elles sont nues – les femmes – mieux c’est : ainsi se résume la pensée masculine ! De même, plus ils sont dénudés – les hommes – mieux c’est, parodiaient les femmes qui, elles, ne sont pas des grosses brutes : voyez la subtilité entre nu et dénudé

Eh oui, c’est toute la femme : l’homme la veut nue tout de suite, illico presto (il lui déchirerait son soutien-gorge s’il savait qu’elle n’y tenait pas), tandis que la femme est un être plus délicat : lentement, elle déboutonne sa chemise…

Cette fille est une bombe sexuelle.

Quand un nouvel homme hyper sexy arrive pour la première fois dans une classe ou au travail, les femmes sont en admiration, se murmurent des petits mots dans les oreilles, humectent leurs lèvres, ou n’en peuvent plus de tripoter leurs cheveux. Quand une femme hyper sexy fait son apparition, les hommes sont à deux doigts de la prendre à cinq et de déplacer le bureau rien que pour l’occasion…

Comment s’explique cette différence ? Testostérone ! La seule hormone que tout le monde connaisse avec l’adrénaline. D’ailleurs, en ces moments, l’homme vit une bouffée d’adrénaline inimaginable.

Drogué du sexe ? Borderline ? Bon-vivant !

Tout cela a le mérite de réveiller notre côté bestial ! Hommes et femmes, en société, nous nous tenons irréprochablement : nous sommes si maîtres de nous-mêmes qu’on en oublierait que nous-même est une bête de sexe déchaînée. Ah ça oui : s’il ne fallait pas assurer ses arrières dans la vie, nous sauterions sur tout ce qui bouge, presque même sur les lapin(e)s. Allons bon, c’est n’importe quoi : si nous étions seuls au monde sur une île, nous ne penserions qu’à nous en évader. Nous chercherions à construire un radeau plutôt que d’aller voir les copains et les copines sur la plage. Bien sûr…

Chaque année, au printemps, les Japonais célèbrent la fête du pénis, axée autour de la fécondité.

Les femmes : mytho-nympho… jusqu’au milieu des années 70.

En anglais, nuts and sluts ! Les femmes furent longtemps considérées comme des nymphomanes, et par conséquent mythomanes : si elles n’obtenaient pas ce qu’elles voulaient, elles se vengeaient. Ce n’est jamais la faute de l’homme, qui invoque l’érotomanie, trouble délirant d’être aimé.

Cela se passe de commentaires !

Le sexe : à consommer avec modération

Les MST ne sont pas le seul fléau qui guette les accros au sexe. En dehors de la masturbation excessive, c’est avec stupeur que j’ai appris que l’autofellation est possible ! Cette pratique se passe (presque) de commentaires…

On trouve tout sur Wikipédia : cet homme pratique l'autofellation, nécessitant une certaine souplesse. Plus que d'être atypique, c'est un contorsionniste...

Il est évident que ce genre de pratiques – du moins à la longue, car les comportements ordaliques ont toujours fasciné les êtres humains – révèle un certain mal-être, et – c’est le cas de le dire – un repliement sur soi-même. Pour être bénéfique, il va de soi que le sexe doit être partagé ; le cas échéant des pratiques dévoyées sont sources de nombreux problèmes psychologiques, finissant quelquefois par devenir psychiatriques.

Justement, le fétichisme sexuel est inscrit à la CIM-10, classification internationale des maladies rédigée par l’OMS. En conséquence, certaines pratiques obscènes nécessitent une mise en garde médicale, car elles sont réputées porter atteinte à l’intégrité psychologique. Généralement, les personnes s’adonnant au BDSM (Bondage, Discipline Domination Soumission Sado-Masochisme) ne sont pas considérées en société comme les plus saines d’esprit. Cela dit, il faut préciser que la CIM et son analogue le DSM concernant les maladies psychiatriques ont parole d’évangile en la matière : un consortium de psychiatres décide de ce qui est normal ou pas ; c’est ainsi que jusque dans les années 1980 l’homosexualité était reconnue comme une maladie psychiatrique consistant en un trouble grave de la sexualité !

La distinction entre normalité et maladie dans les comportements sexuels est donc à prendre avec des pincettes. Elle dépend des cultures et des goûts de chacun, mais si certaines pratiques hasardeuses sont inscrites sur la liste des maladies, c’est en raison des atteintes statistiques qu’elles causent à la santé physique et mentale.

Le sexe : c’est bon et ça libère !

L’orgasme provoque une satisfaction intense et lutte efficacement contre le stress, néfaste pour la santé : l’espace d’un instant, on se défoule, oubliant nos tracas.

Les relations sexuelles régulières aident à décompresser.

Notre corps est donc fait pour aimer le sexe. Même s’il devient difficile d’assumer sa sexualité à cause des visions changeantes véhiculées par les médias, il n’en demeure pas moins que l’Expert n’a pas encore dit que le sexe était un pêché. Luxure dite-vous ? Si l’Homme n’était pas un tant soit peu luxurieux par nature, nous ne serions pas là à se demander pourquoi l’amour c’est si bon !

La copulation à but reproductif, au sens où elle pérennise Homo sapiens – encore qu’on devient un peu trop sur la planète – est bénéfique pour l’espèce. Mais le sexe uniquement source de plaisir, qu’est-il ? Si le sexe est une maladie, alors c’est une maladie incurable… Et surtout une maladie si paradoxale qu’à en croire de nombreuses études elle augmente considérablement l’espérance de vie. En luttant contre les redoutables radicaux libres générés par le stress, et en dynamisant le cœur et le système nerveux, le sexe est bon pour la santé. Voici un lien parmi tant d’autres : http://www.leparisien.fr/societe/faire-l-amour-augmente-notre-esperance-de-vie-14-03-2011-1357455.php qui vous confirmera que ce ne sont pas des paroles en l’air

Finissons sur ces paroles de Fatal Bazooka afin de souligner à quel point notre langue n’est pas égale face au sexe :

“Un gars c’est un jeune mec, et une garce c’est une pute.
Un coureur c’est un joggeur et une coureuse c’est une pute.
Un chauffeur il conduit l’bus et une chauffeuse c’est une pute.
Un entraîneur c’est un coach sportif et une entraîneuse ben, c’est une
pute.
Un homme à femme c’est un séducteur et une femme à homme c’est une
pute.
Un chien, un animal à quatre pattes, une chienne c’est une pute.
Un cochon c’est un mec sale, une cochonne c’est une pute.
Un salop c’est un sale type, une salope ben c’est une pute.
Un allumeur ça allume le gaz, une allumeuse c’est une pute.
Un masseur c’est un kiné, une masseuse c’est une pute.
Un maître un instituteur, une maîtresse c’est une pute.
Un homme facile c’est un gars simpa, une femme facile ben c’est une
pute.
Un calculateur un matheux, une calculatrice c’est une pute.
Un toxico c’est un drogué, une toxico c’est une pute.
Un beach un volley sur la plage, une bitch c’est une pute.
Un Hilton c’est un hôtel et Paris Hilton ben c’est une pute.”

NB : sauf source mentionnée, les images illustrant cet article sont a priori dans le domaine public. Le cas échéant, je vous serai gré de me le signaler.

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