Un père et ses deux filles s'installent dans une maison à la campagne. Les enfants vont vite faire la rencontre du Dieu de la forêt, Totoro...
La critique imaginative de Borat
La même année que son ami Isao Takahata, Hayao Miyazaki signait l'un de ses films les plus connus, à savoir Mon voisin Totoro.
Son personnage éponyme est depuis une immense icône du cinéma d'animation. D'ailleurs, il est depuis la mascotte du Studio Ghibli.
L'équivalent de Mickey Mouse pour Walt Disney. Malheureusement, la France ne lui donnera jamais sa chance en dehors de la vidéo.
Dès 1999, TF1 Vidéo sort une VHS, celle qui m'a d'ailleurs fait connaître ce film. Depuis il est sorti en DVD et en large disponibilité.
Dommage car ce cru aurait mérité de sortir correctement comme Kiki, la petite sorcière. Même constat pour Porco Rosso. Quand on regarde les différents doublages, on est assez amusé. Ainsi Melanie Laurent (encore inconnue) incarne l'une des soeurs dans le doublage français et les soeurs Fanning sont sur la version américaine.
Mon voisin Totoro est très simple à raconter. En bref, nous avons deux jeunes filles se retrouvant dans une nouvelle maison avec leur père, la maman étant hospitalisée.
Elles vont alors faire connaissance avec les éléments de la forêt. Tout d'abord avec des noiraudes avec qui les filles font la découverte avec leurs pieds. Puis la découverte de Totoro, le dieu de la forêt.
Une sorte de gros ours gris avec le ventre blanc. Un aspect mignon qui m'avait donné envie de l'acheter à l'époque.
Comme quoi, le monde est bien fait par moments. De plus, cela permet aux enfants de mieux se familiariser au message du film, qui est encore et toujours l'écologie. Un thème de prédilection pour le réalisateur depuis la série Le fils du futur, intensifié par NausicaÄ des années plus tard.
Ici, les filles sont juste à côté de la forêt, d'où une certaine relation avec la nature. Grâce à elle, les enfants vont essayer de passer outre leurs problèmes.
Totoro est pour eux une sorte d'ange gardien, les protégeant contre toute attente. Preuve en est lors de la scène de l'arrêt de bus, où il leur donne un parapluie avant de partir.
En d'autres termes, Mon voisin Totoro est une sorte d'antithèse de Princesse Mononoké, autre film du réalisateur.
Pas de violence ici, ni de guerre. Comme autre symbole de la forêt, on retiendra le Cat bus, un bus sous forme de chat.
Un moyen particulièrement pratique pour retrouver des gens. Par ailleurs, depuis 2004, il orne le bureau de John Lasseter, patron de Pixar et grand ami du japonais. Miyazaki signe donc une superbe fable, particulièrement tendre et auquel on peut reprocher quelques côtés gentillets.
Mais bon, vu le sujet, cela se comprend largement. Les génériques sont assez amusants. Le premier présente l'équipe du film avec les suppléants de Totoro avec un musique assez improbable (malgré que ce soit de Joe Hisaishi).
Le second est plus intéressant vu qu'il nous montre ce que deviennent les enfants. On voit alors qu'elles sont à l'école et évidemment Totoro est derrière elles. Pas besoin de regarder TF1 pour trouver le héros des enfants.
Un très beau conte à la fois pour les enfants et les parents.
Note:18/20
Mon voisin Totoro bande annonce