- Le transport, principal pollueur
L’un des objectifs du Grenelle est de réduire les émissions de GES liées aux transports de 20% d’ici à 2020. Cet engagement n’est pas anodin, puisque les transports sont responsables de 26% des émissions de gaz à effet de serre (GES) en France et en Europe, selon l’Ademe. En outre, ils représentent 34% des émissions de CO² françaises en 2010.
Le transport est ainsi le secteur en France qui émet le plus de dioxyde de carbone. Le transport routier représente à lui seul 93% des émissions totales de gaz carbonique (CO²) du secteur, « soit 80% de la consommation d’énergie tous modes de transport confondus ».
Au Québec, les proportions sont semblables. Le ministère des Transports du Québec indique que la part des émissions de GES imputée aux transports est supérieure au tiers des émissions totales de la région. Le transport routier est également responsable de 80% des émissions de GES du secteur.
L’objectif de réduction visé par le Grenelle à l’horizon 2020 pour le secteur du transport se caractérise par un retour au niveau d’émission de 1990, soit 116,5 millions de tonnes de CO². En 2005, les émissions de C0² atteignaient 136,5 millions de tonnes, et 133 millions de tonnes 2 ans plus tard. Cette réduction de 3,5 millions de tonnes, s’explique par l’amélioration technologique du secteur, mais aussi par les choix relatifs au transport, effectués par les entreprises.
Ainsi, de nombreuses entreprises ont décidé de signer « la charte d’engagements volontaires de réduction des émissions de CO² », élaborée par le MEDDTL (Ministère de l’Ecologie, du Développement Durable, du Transport et du Logement). Les signataires de cette charte s’engagent à mettre en oeuvre au moins une action de réduction des émissions de CO² sur les thèmes suivants:
- Le véhicule,
- le carburant,
- Le conducteur,
- L’organisation.
Ces actions permettent de réduire petit à petit les émissions liées aux véhicules de transport. Il faudra cependant prendre des mesures plus radicales si l’on veut atteindre l’objectif fixé par le Grenelle.
- L’éco-conduite
L’éco-conduite est une manière de conduire, adaptée à tous, permettant d’économiser du carburant, (jusqu’à 40%), mais aussi de réduire les dangers sur la route.
La conduite éco-citoyenne repose sur des principes simples : faire tourner le moteur à bas régime, et éviter les comportements nerveux tels que les accélérations et freinage brutaux. En favorisant une vitesse stable, la consommation de carburant diminue, et il devient plus facile de se concentrer au volant et de relever l’information nécessaire à une conduite sécuritaire.
Adopter l’éco-conduite, c’est donc un moyen pratique de réaliser des économies, mais aussi d’éviter les accidents. Il s’agit d’adopter une conduite écologique afin de contribuer à la réduction de la quantité de GES générés par votre véhicule, et ainsi de participer à la lutte contre le réchauffement climatique. Enfin, en favorisant une conduite à bas régime, le bruit provoqué par le moteur diminue, ce qui réduit la pollution sonore ainsi que le stress occasionné.
- Avis Sequovia
Les transports, bien qu’ils soient indispensables à nos déplacements de moyenne et longue distance, représentent aujourd’hui un tiers environ des émissions de GES en France. Beaucoup d’efforts sont déjà fournis aujourd’hui par les constructeurs de véhicules, mais de nombreuses améliorations technologiques sont encore à apporter, notamment dans le domaine du déplacement électrique.
Par ailleurs, l’adoption de mode de déplacement « verts » doit se faire sans délai. En effet, les émissions de GES accélèrent le réchauffement climatique, et les réserves de ressources naturelles non renouvelables s’épuisent un peu plus chaque jour. C’est pourtant dans une logique durable qu’il faut raisonner, en pensant aux conséquences de nos actions réalisées aujourd’hui, sur le monde de demain.