Raudel, qui dans le thème archi-connu « Decadencia » a mis en musique les angoisses de beaucoup de cubains, est maintenant le personnage central de ce film en noir et blanc. Une œuvre censurée lors de la dernière édition de l’Exposition « Jeunes » organisée par l’Institut d’Art et d’Industrie du Cinéma (ICAIC). L’incident a justifié la démission du distingué cinéaste Fernando Pérez qui préside l’événement et avait réussi à éviter d’autres tentatives d’exclusion. Pendant 12 ans, dans cet espace de créations audiovisuelles indépendantes, ont été présentées diverses oeuvres qui abordent des thématiques considérées à Cuba comme tabou dans les domaines culturel, social ou politique. C’est pourquoi ce qui vient de se passer début avril est un grave revers pour le foyer de hardiesse qu’était devenu ce lieu. Le spectateur étranger aura du mal à détecter, au long de ces 45 minutes, motif à diaboliser ce documentaire. Sur l’écran on voir un homme qui parle, aime, opine ; quelqu’un qui aborde les thèmes du racisme, de l’état de la santé publique ou de l’état de la construction de sa maison… Il n’y a pas d’appels à la violence sociale, ni de messages de haine ; pas non plus d’incitation à une révolte populaire. Là, allongé sur un lit ou en train de manger avec un ami, on voit seulement un individu qui a trouvé dans la musique un moyen d’expression civique et dans les refrains de ses chansons un manière de revendiquer des droits bafoués. Pourtant les censeurs ont eux perçu le « danger » qu’il y a à conter au public cubain le réveil d’un citoyen, à lui montrer la clameur qu’il soulève quand il sort de son silence. *Vendredi prochain, 27 avril à 20 heures, première du documentaire Despertar à Estado de SATS 1ere rue N° 4606e/46 et 60 playa. Samedi dernier la projection a été suspendue en raison de la météo. Traduit par Jean-Claude MAROUBY
Raudel, qui dans le thème archi-connu « Decadencia » a mis en musique les angoisses de beaucoup de cubains, est maintenant le personnage central de ce film en noir et blanc. Une œuvre censurée lors de la dernière édition de l’Exposition « Jeunes » organisée par l’Institut d’Art et d’Industrie du Cinéma (ICAIC). L’incident a justifié la démission du distingué cinéaste Fernando Pérez qui préside l’événement et avait réussi à éviter d’autres tentatives d’exclusion. Pendant 12 ans, dans cet espace de créations audiovisuelles indépendantes, ont été présentées diverses oeuvres qui abordent des thématiques considérées à Cuba comme tabou dans les domaines culturel, social ou politique. C’est pourquoi ce qui vient de se passer début avril est un grave revers pour le foyer de hardiesse qu’était devenu ce lieu. Le spectateur étranger aura du mal à détecter, au long de ces 45 minutes, motif à diaboliser ce documentaire. Sur l’écran on voir un homme qui parle, aime, opine ; quelqu’un qui aborde les thèmes du racisme, de l’état de la santé publique ou de l’état de la construction de sa maison… Il n’y a pas d’appels à la violence sociale, ni de messages de haine ; pas non plus d’incitation à une révolte populaire. Là, allongé sur un lit ou en train de manger avec un ami, on voit seulement un individu qui a trouvé dans la musique un moyen d’expression civique et dans les refrains de ses chansons un manière de revendiquer des droits bafoués. Pourtant les censeurs ont eux perçu le « danger » qu’il y a à conter au public cubain le réveil d’un citoyen, à lui montrer la clameur qu’il soulève quand il sort de son silence. *Vendredi prochain, 27 avril à 20 heures, première du documentaire Despertar à Estado de SATS 1ere rue N° 4606e/46 et 60 playa. Samedi dernier la projection a été suspendue en raison de la météo. Traduit par Jean-Claude MAROUBY