Cette recherche de l'Université de Delaware vient d'identifier une protéine, l'endogline qui régule la création de cellules graisseuses ou, au choix, de cellules osseuses. La protéine est donc une cible clé probable pour empêcher les cellules adipeuses de se former ou a contrario stimuler la formation de cellules osseuses. Ces conclusions présentées le 29 avril à réunion annuelle de l'American Society for Biochemistry and Molecular Biology - Experimental Biology 2012 à San Diego ouvrent curieusement une double voie thérapeutique, contre l'ostéoporose et l'obésité.
L'ostéoporose entraîne une perte de la masse osseuse avec l'âge. L'os est un tissu dynamique, constamment renouvelé par l'élimination ou la réabsorption de l'os ancien et par la formation d'os neuf. Grâce à ce processus de remodelage cellulaire, environ un 5è du squelette d'un adulte sera renouvelé chaque année. Parmi les traitements (limités) existant pour limiter la perte osseuse, la plupart ont des effets secondaires potentiellement graves, des coûts élevés ou sont difficiles à utiliser.
Cellule adipeuse ou cellule osseuse ? Le Dr Reese est parvenu à déterminer les conditions dans lesquelles, l'endogline à la surface d'une cellule souche, détermine si la cellule deviendra une cellule adipeuse ou une cellule osseuse. La question qui se pose alors est que se passe-t-il si vous empêchez la cellule de produire la protéine? Selon le chercheur, en modulant la quantité d'endogline, on pourrait inciter la cellule souche à se différencier ou non en cellule adipeuse.
Si le montant de l'endogline à la surface cellulaire pouvait être réduit, la quantité de cellules se transformant en cellules osseuses augmenterait, contribuant ainsi à un renforcement des os, réduisant l'effet de l'ostéoporose. Dans le même temps, la production de cellules adipeuses diminuerait. « Je ne m'attendais pas à ces données », avoue le Dr Reese. Car au départ de leur recherche, les scientifiques ignoraient si l'endogline était un déclencheur, un pilote des changements des cellules ou juste un marqueur. Aujourd'hui, sur la base de ces données, l'équipe suggère que l'endogline est le pilote de cette évolution cellulaire.
La prochaine étape sera d'identifier la voie de signalisation de la protéine pour pouvoir tenter de la bloquer. Une nouvelle approche thérapeutique donc à la clé, valable mais inversée, à la fois pour les cellules osseuses (ostéoporose) et les cellules adipeuses (obésité).
Source : (Visuel University of Delaware : Cellules colorées en rouge indiquant les gouttelettes lipidiques caractéristiques des cellules graisseuses)
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