Extraits de « les pensées de San-Antonio » – Le cherche midi éditeur -1996
Des yeux aussi expressifs que deux trous de gruyère.
Ma femme est jeune, j’ai toute sa vie devant moi.
Il y a des femmes qui savent vieillir, d’autres qui ne savent pas se rajeunir.
En politique, j’occupe une position similaire à celle du nombril : au-dessus des parties !
Être est plus indispensable qu’avoir. Le rêve, c’est d’avoir de quoi être.
Être riche, c’est posséder trop.
Ce sont toujours les cons qui l’emportent. Question de surnombre !
Il vaut mieux souffrir d’une absence que d’une présence.
Soyez cons en silence, c’est la moindre des politesses.
Les gens riches sont bedonnants, les gens célèbres sont chauves, les gens beaux sont cons, les gens gais sont tristes et les gens d’armes sont à plaindre.
Nous autres, Français, avons la spécialité de ne réussir que ce que nous n’entreprenons pas.
Les poètes comptent leurs pieds avec leurs doigts.
Les plus grands musées du monde ne contiennent que des butins.
Les musées ? Je déteste l’art en camp de concentration.
Le cercle n’est qu’une ligne droite revenue à son point de départ.
Un chien pressé se souvient toujours que la ligne droite est le plus court chemin d’un point à un os.
Les œufs de lump sont des plombs de chasse qui ont le goût de hareng et dont les bourgeois se servent pour faire des toasts au caviar.
Un lanceur de boomerang n’est en danger que s’il reste en place.
La larme est la goutte d’eau qui fait déborder l’âme.
C’est toujours dans les salles d’attente qu’on fait poireauter les patients.
Son strabisme est tellement divergent qu’il lui permet de lire deux journaux en même temps.
Le meilleur moyen de ne pas se cogner sur les doigts en enfonçant un clou, c’est de tenir le manche du marteau à deux mains.
À Londres, il n’y a aucune différence entre la vitrine d’un marchand d’abat-jour et celle d’une modiste.
La France et l’Allemagne se sont beaucoup combattues. Et à présent elles sont cul et chemise. C’est l’Allemagne qui fait la chemise.