Il y a les Carrot Mob, il y a désormais les Cash Mob. Les premières survenues en Californie en 2008 se fondent sur l’activiste consumériste et le boycott des distributeurs non éthiques et socialement irresponsables au profit des commerçants qui jouent la carte des producteurs locaux. Les secondes, apparues pour la première fois l’année dernière à Buffalo dans l’état de New York, cherchent à sauver les petits commerces en manque de clients et par conséquent en mal de cash ! Dans les deux cas, l’objectif est de favoriser la proximité.
Un happening commercial et une manifestation éclair (ceci en rapport avec les fameuses Flash Mobs ludiques et inutiles) qui ont fait tache d’huile : pas moins d’une quarantaine de villes aux Etats-Unis et au Canada s’adonnent au Cash Mob pour aider les commerçants à la peine. Chris Smith souligne que cette action généreuse fonctionne comme une sorte de « Groupon à l’envers » où des « foules de clients-trésoriers se rassemblent pour aider les entreprises à préserver leur activité ».
Les réseaux sociaux démontrent par là qu’ils ne sont pas qu’un rassemblement d’égos virtuels, mais aussi une foule engagée dans la vraie vie qui a donné naissance à un « National Cash Mob Day » (le premier a eu lieu le 24 mars dernier), mais aussi à des « Mob Rules » dont la première consiste à inciter les donateurs à dépenser au moins 20 dollars par action. Un petit geste pour la proximité marchande qui n’excuse pas les généreux aux petits bras…
Photos : D.R.