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Incertitude sur Pierre et Vacance

Publié le 25 avril 2012 par Bourlingueur

PIERRE VACANCES : Beaucoup d’inconnues

Incertitude sur Pierre et Vacance Analyse du 24/04/2012 | 09:39  Eligible au PEA / SRD : OUI / OUI
EURONEXT PARIS
Hôtels

Forces : importance et diversité du parc, activités complémentaires

Faiblesses : sensibilité au pouvoir d’achat et au secteur immobilier, restructuration en cours

Raisons de la Recommandation :

2012 ne devrait pas être une grande année pour la société en raison de la crise économique qui sévit en Europe, qui a pour corollaire la montée régulière du chômage, ce qui ne peut qu’avoir un impact défavorable sur les budgets vacances ; de plus, non seulement les élections présidentielles et législatives en France ajoutent à l’incertitude, mais les récentes modifications des dispositions fiscales concernant les investissements dans l’immobilier viennent compliquer un peu plus la situation. Et ce au moment où le management développe un vaste programme de restructurations.

Les comptes qui viennent d’être publiés pour le premier semestre témoignent à la fois de cette morosité, mais également d’une bonne résistance du groupe. Le chiffre d’affaires est resté pratiquement stable en base comparable, à 669 m€, mais progresse de 2,4 % en données publiées, et si le pôle Tourisme faiblit légèrement, le pôle Immobilier enregistre une petite progression ; l’activité de la société étant uniquement concentrée sur l’Europe, il est évident qu’elle ne peut que subir la conjoncture même si elle résiste plutôt bien. La direction ne s’est pas avancée sur les résultats semestriels, ils vont probablement supporter encore des éléments exceptionnels du fait de la poursuite du plan de restructuration en cours d’exécution.

Ce dernier a pour but d’abaisser les coûts de fonctionnement à hauteur de 65 m€ à l’horizon 2014 et passe par le regroupement de plates-formes de réservation, de la mise en place de bases communes entre les différentes filiales, de services support fusionnés, autant de mesures destinées à faire retrouver à l’ensemble des marges meilleures au terme de quelques exercices. Il n’est évidemment pas favorisé par la conjoncture, et chaque saison donne lieu à une observation très fine des taux de réservation, sans qu’il soit évidemment possible de les anticiper beaucoup. La direction en est réduite à opérer à court terme, tant du fait des incertitudes que des réservations de dernière minute.

Cependant ce climat peu favorable ne l’empêche pas guetter les opportunités qui peuvent se présenter et qui seraient susceptibles de lui permettre de compléter son offre. Ainsi le mois dernier elle s’est portée candidate à la reprise du numéro un des clubs de vacances en France, Belambra, dont l’actionnaire majoritaire Groupama voulait se défaire, mais son offre n’a pas été retenue. Par ailleurs, au cours du semestre écoulé, les marques Adagio se sont implantées au Brésil pour y exploiter 40 résidences urbaines réalisées après conversion d’hôtes Accor en résidences et construction de cinq « aparthotels », apportant un début d’internationalisation ; le chiffre d’affaires est constitué à hauteur des trois-quarts par le pôle Tourisme, essentiellement actif en Europe.

Quant au pôle Immobilier, s’il a largement contribué à la performance de l’an dernier, avec une croissance de 41 %, son avenir risque d’être affecté par la loi de finances 2012 qui prévoit de supprimer les avantages fiscaux accordés dans le cadre des lois Scellier et Censi-Bouvard dont bénéficiaient respectivement les investissements immobiliers locatifs à usage d’habitation et les résidences-service. L’incertitude quant à la mise en place d’un nouveau dispositif fiscal est entière et il faudra patienter plusieurs mois pour savoir si un relais est envisagé par le futur gouvernement français.

Objectifs de cours :

L’ensemble de ces éléments, plan de restructuration, conjoncture affaiblie et modifications du cadre fiscal ne pouvaient pas ne pas avoir une incidence sur le cours de l’action. En février 2011 alors qu’il était vers 64 € nous étions réservés sur la valeur, et depuis il a subi non seulement la crise financière de l’été 2011 mais aussi le poids des incertitudes ci-dessus. D’autre part, la dilution entraînée par l’émission d’Océanes de 2011 a été mal perçue par le marché, qui l’a d’autant moins appréciée que le holding du dirigeant n’a pas participé à l’opération.

A 21 € la société semble peu chère payée avec une capitalisation inférieure à 200 m€ et un ratio de 6,4 fois le résultat opérationnel de 2011. Toutefois ce n’est pas parce qu’un cours a beaucoup baissé qu’il justifie des achats bien que des rebonds soient tout à fait possibles. Mais la visibilité sur la société à court terme est encore trop incertaine, il existe encore trop d’inconnues, pour que l’on puisse la recommander à l’achat d’un point de vue fondamental ; le plan de restructuration est censé porter ses fruits en 2014, c’est une échéance encore lointaine. Nous restons toujours à l’écart de la valeur.

source: zonebourse.com


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