Invité de France Info ce hier matin, Jean-Marc Ayrault est revenu sur les scores au premier tour des principaux candidats à l'élection présidentielle et sur la question du premier mai.
Nicolas Sarkozy et le 1 mai : "Indécence" selon... par FranceInfo
Jean-Marc Ayrault tire deux enseignements du premier tour: "la sanction" infligée à Nicolas Sarkozy et le caractère historique du score de François Hollande qui sort en tête du scrutin : "donner à François
Hollande une majorité, c'est donner les moyens de changer les choses".
"Le fait que François Hollande arrive en tête, c'est la direction qui est montrée. C'est le seul qui peut incarner le changement. Pour le deuxième tour, François Hollande veut
convaincre une majorité de Français et en particulier ceux qui vivent ce déclassement, ceux qui le vivent d'ailleurs avec armerture et qui ont l'impression que la France est en train de perdre
son influence son rôle, eh bien, il veut les convaincre que sa méthode, ses priorités, la justice, la priorité l’emploi, la formation, le pouvoir d’achat, mais aussi peser sur l’orientation de
l’Europe."
Interrogé sur le score de Marine Le Pen, le conseiller spécial de François Hollande explique qu'il faut convaincre les électeurs FN
"avec un projet qui permettre à la France de se redresser, de retrouver un destin, de retrouver un avenir et de permettre à chacun de ses citoyens et citoyennes de trouver leur place".
"Il y a un désir de République solidaire, de République exemplaire, il y a un désir de France qui soit juste et forte et un désir de préparation de l’avenir, pour ceux, qui
aujourd’hui, ont l’impression que tout fiche le camp, et qu’en tout cas, quand le progrès existe, ce n’est pas pour eux. Donc la France, peut se retrouver. La France peut réussir. Et si François
Hollande est élu président de la République, je suis sûr que c’est l’engagement qui sera le sien, pour redonner de la confiance et de l’espoir aux Français. Parce qu’aujourd’hui, c’est ce dont
ils ont le plus besoin."
Jean Marc Ayrault est revenu sur la question du premier mai et de la fête du "vrai travail" que le président-candidat souhaite organiser. Il y voit "une forme d'indécence de la part de Nicolas
Sarkozy à dire je vais faire une fête du vrai travail. De quel vrai travail parle-t-il ? De ce million de chômeurs supplémentaires ? De ces huit millions de personnes en dessous du seuil de
pauvreté ? Eh bien, si c’est ça, qu’il veut défendre, c’est son bilan. Il est bien
triste ce bilan". Pour Jean-marc Ayrault, il faut respecter l'indépendance des syndicats. "Ce jour là, ce sont les organisations syndicales qui expriment un message", et il ajoute: "j'espère
qu'on pourra y répondre le 6 mai".
Source : PS