Le Vestiaire l’avait dit, mais il ne s’attendait pas à un tel triomphe. Chelsea, quand même.
Quatre poteaux à zéro. On pourrait résumer la double confrontation à ce simple constat, mais il y en a un autre. Pas celui de Garretier, qui y voit encore une consécration de sa footballogie, toujours sur Infosport. Sans qu’on sache ce que c’est, ni ce que Steve Marlet fout à côté de lui. Peu importe aux yeux de Sergi Rodriguez, socio d’entre les socios, qui pleure encore à cause de Torres, sauf que cette fois Ronaldinho n’y est pour rien.
L’autre constat, c’est que le Barça s’est bien éliminé tout seul à force de se foutre de la gueule du monde. Ou alors Di Matteo est le nouveau Mourinho, on peut prendre les paris. Quand l’Europe entière entend plus de dix fois dans la même retransmission le nom de chaque défenseur du Barça, il n’y a que deux possibilités : soit il y a un problème, soit Kluivert est titulaire.
El Pibe de poteaux
Et, il faut bien le reconnaître, se raser le matin du match n’a pas été la meilleure inspiration de Lionel Messi, qui rajoute un mètre à toutes ses conduites de balle quand son gouatre apparaît. La vie de meilleur joueur de l’histoire est donc une création perpétuelle : être reconnu comme tel, battre les records de buts et s’offrir des quadruplés à tout va en Liga la saison où il ne va pas en finale à cause d’un penalty qu’il se charge lui-même de rater : ni Pelé, ni Zidane, ni Maradona n’avaient réussi. Face à une charnière Bosingwa-Ivanovic, Messi a réaffirmé son attachement au maillot argentin. Lizarazu a poliment attendu la 60e minute pour voir que Messi avait perdu de l’influence, c’était 150 minutes trop tard. Peut-être n’avait-il pas vu le clasico. Hier Messi a tout raté, et il ne doit qu’à un freinage d’Iniesta d’avoir été passeur décisif. Sinon, il aurait été passeur décisif pour un but hors-jeu.
Résumer l’échec du Barça a celui de Messi et de son penalty raté est tentant, mais Christian Jeanpierre l’a senti avant tout le monde et ça n’est jamais un signe rassurant. Car c’est l’échec de Messi qui est celui du Barça. Recruter Sanchez peut servir, parfois même à égaliser dans un clasico, mais au bout du compte on finit par regretter Villa, et ce n’est pas une mince affaire.
Tello goodbye
Il y a mieux, enfin pire : cette saloperie de Masia. A vous gangréner durablement un club, et pas seulement un sixième match sans enjeu de poules de Ligue des Champions. Guardiola a-t-il enfin compris le vrai fléau du baby Barça quand il s’est résolu à faire entrer Seydou Keita comme avant-centre pour toucher un ballon de la tête, à la barcelonaise ?
Le baby Barça, c’est Cuenca titulaire, qui a quand même fini par réussir une passe décisive, mais contre le 6e de Premier League on attendait aussi qu’Ashley Cole souffre, il le fait bien contre Arsenal. Son remplaçant s’appelle Tello et il a tout comprsia u jeu du Barça : il court vite et ne sauve pas son club. Mais où était Thiago Alcantara, le fils de Mazinho, le bébé de Bebeto ? On peut reprocher beaucoup à Messi, mais lui a préféré découvrir Chelsea à 19 ans plutôt qu’à 21. Et il avait gagné. Fabregas, lui, en a bientôt 25 mais il s’en remettra vite : il savait déjà perdre contre Chelsea. Seuls deux joueurs ont été à leur niveau parce qu’ils le sont toujours : Xavi et Iniesta. Ils viendront très prochainement offrir leurs tendons d’Achille au musée du club.
L’Equipe Mag a vraiment bien choisi son week-end pour son Mag spécial Barça. Vivement le dossier sur Messi futur Ballon d’or.