Letters of transit
Saison 4, Episode 19 sur 22
Diffusion vo: FOX – 20 avril 2012
2036. Les observateurs ont pris le pouvoir et dominent toute la Terre. Heureusement, il reste encore quelques résistants qui entrevoyent un espoir lors qu’un membre de l’équipe Fringe est retrouvé dans un bloc d’ambre …
Personnellement, je suis assez partant pour des futurs dystopiques. La preuve, j’étais tout excité comme une jeune pucelle devant son premier amour à l’idée d’une saison 3 de Terminator dans le futur. J’étais également tout excité au début du final de la saison 3 de Fringe, avec l’idée d’être dans le futur (et j’ai très vite déchanté … ce putain de trèèèèèès long enterrement …). Fringe retente donc le coup du futur peu agréable à vivre et réussit bien mieux son coup.
Cet épisode est particulier puisqu’il peut faire office de lancement de la saison 5 dans l’éventualité où FOX décide de reconduire une nouvelle année une série qui, d’après les déclarations du président de FOX en janvier dernier aux TCA, fait perdre de l’argent au network. Les showrunners l’ont d’ailleurs confirmé. Cet épisode lance les pistes d’une éventuelle saison 5. Et je ne sais pas si c’est la meilleure idée que de montrer au network: « regardez la série qui vous fait déjà perdre de l’argent, bah l’année prochaine, ça se passera dans le futur avec pleins d’effets spéciaux nécessaires à chaque épisode ! » Du coup, je suis certain qu’on ne se replongera pas dans ce futur de façon permanente, même si saison 5 il y a. Non seulement ce sera trop cher mais en plus, se passer d’Anna Torv ? A mopins qu’Henrietta se fasse kidnapper et subisse une manipulation génétique ou un truc dans le genre et que pouf, elle a la tête de Olivia. Et du coup, les bisoux avec Peter seraient hyper glauques quand même.
Cet épisode a donc vocation à nous présenter ce futur où les observateurs ont pris le pouvoir et c’est très agréable à voir malgré les énormes défauts de l’épisode. Déjà Henrietta. Ils se sont bien cassé la tête pour trouver une actrice ressemblant à Anna Torv mais du coup, dès qu’on la voit, c’est évident que c’estl a fille de Peter et Olivia. Encore plus quand on savait comme moi qu’elle avait été casté sous le rôle de « Young Olivia ». Ils auraient pu lui coller des cheveux bruns, histoire que cela saute beaucoup moins aux yeux. D’ailleurs, les scénaristes avaient sûrement confiance en nous pour le comprendre avant l’heure, tant la révélation à la fin est une scène qui n’insiste pas justement sur cette révélation, mais sur l’émotion des retrouvailles. Un très bon choix qui permet à cette scène d’être touchante.
Un autre défaut réside dans la composition de l’équipe Fringe. Il était évident que c’était Astrid pour moi, tant ils insistaient pour ne pas dire qui était encore dans l’ambre. Toujours « un homme et une femme ». Ils cherchaient trop à ne pas le dire pour qu’on ne s’imagine pas une surprise. Et du coup ,ayant vu Nina avec sa très moche perruque et son encore plus moche bras bionique qu’on voit trop que c’est du maquillage par dessus son vrai bras, cela ne pouvait pas être elle et comme femme, si on excluait Olivia pour qu’il y ait une surprise, il ne restait que Astrid, Gene la vache ou une inconnue. De même, l’homme ne pouvait être que Peter. Si cela avait été Lee, j’aurais tout balancé aux observateurs pour qu’ils les coincent et les tuent. Je n’ai rien contre Lee mais bon, en sauveur du monde, ce n’est pas possible.
Enfin, le dernier gros défaut réside dans la représentation des observateurs devenus des groupies du régime nazi. Pourquoi les dictateurs dans le futur s’inspirent tous des nazis ? Entre les tenues, les tatouages, les drapeaux et autres … Surtout qu’en plus, on a eu ça cette saison déjà en SF avec Terra Nova … Heureusement qu’ils sont chauves les observateurs, sinon ils porteraient tous la raie …
A coté de ses défauts pas trop gênants, il reste de l’excellent, symbolisé principalement par Walter. Enfin les deux Walter, le gamin avec son cerveau amoché et le très dur par la suite. John Noble livre encore une fois une prestation exceptionnelle en délivrant un nouveau Walter, différent de ceux vus jusque là. Et surtout, la transition entre le Walter un peu gamin et le dur se fait parfaitement, très naturellement, du point de vue du jeu de l’acteur (parce que bon l’explication est un chouïa facile quand même).
De même, voir une nouvelle équipe Fringe est agréable et donne une touche rafraichissante au duo d’enquêteurs et non une énième variation du duo Peter / Olivia. C’est très agréable de voir Etta et « Desmond de Lost », ici Simon, agir ensemble en douce pour le bien de la Résistance. Ils font ce qu’ils peuvent avec leurs faibles moyens et j’aurais aimé les voir un peu plus encore. Ca n’aurait pas été du luxe et cela aurait permis de mieux appréhender encore ce monde à multiples étages (les observateurs, les serviteurs humains, les humains, la résistance, la « police fringe », … )
Et puis il y a encore toutes ces questions soulevées par la situation et les éléments que l’on perçoit: William Bell ambré? Comment l’invasion s’est déroulée ? Comment ont réagi nos héros ? Et surtout, est-ce lié aux actions de David Robert Jones ? Raaaa maintenant, je veux qu’on reste là, pas qu’on revienne aux présents et à la bataille comme les porcs épics volants et autres créations à faire palir de jalousie le docteur Moreau …
Bref, 9/10
Un épisode atypique de Fringe, nous présent un futur très intéressant malgré ses quelques clichés. L’épisode est passé à une vitesse folle et donne follement envie d’y revenir. Excellent.