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Merci à TOI qui me liras jusqu'au bout sans défaillir...
FLASH-BACK -Chapître II : l'Ecorchée vive.....
J'avais bien 13 ans lorsque le destin décida de me mettre à l'épreuve.Juste après mon dernier voyage en Angleterre offert par les soeurs, voyage d'apprentissage de la langue ou je veçus
dans une famille. Souvenir des petis dejeuner, de la plage ou il faisait si froid, souvenir de Londres..souvenirs d'un accueil..d'une amie..l'orphelinet ferma définitivment ses portes pour
accueillir des personnes âgées. Toutes les sours partirent sauf une soeur Sylvie de la cuisine.
Pupille de l'Etat je me devais d'obéir aux choix de la très haute instance pour ma vie à venir. Comme si elle était la leur, je me devais d'étre sage mais surout résignée.
C'est ainsi que je me retrouvais dans un foyer de jeunes adolescentes rue Bourbon à Moulins mais avant, faute de savoir ou l'on voulu me mettre la DDASS me plaça en intermittence
de mon école "NOTRE-DAME" dans un foyer d'enfants déficients. J'avais une chambre seule et j'avais pour copines les infirmières et les enfants.
Un jour en rentrant de l’école, j'ai pris la poudre d'escampette, crise d'adolescence ? Non, refus, refus de retourner là-bas. Refus, cris et pleures de voir ces enfants dans cet état
casiment abandonnés, j'hurlai à Dieu ma colère.
Je filais à toute vitesse sans savoir vraiment où j'allais.Bien vite je fus rattrapée par une fourgonnette bleu. Bien vite ils m'empoignèrent et pour la première et seule fois de ma vie je
me suis vue les poings liés par des bracelets métalliques.Je m'enfonçais dans mon
silence.
L'Etat prit alors la décision de me "placer" dans un foyer de jeune fille.
Ma chambre était partagée avec trois autres filles qui allaient dans une école de couture, non loin. Moi, je traversais la ville à pieds chaque matin, midi, soir pour regagner mon
domicile. Je parcourrais ainsi 12 km chaque jour. J'étais en quatrième mon cours favori fut le latin je me délectais dans cette matière.
Lorsque qu'arrivait le midi, j'entreprenais une course folle pour rejoindre le logis, la table... Le repas. Hélas, ce n'étaient plus que des déchets que je trouvais. Cette salle au rez de
chaussé, juxtaposait la pièce de détente et la petite cuisine. Les appartements de la directrice donnaient sur cette dernière.
" Tu n'avais qu'à te dépêcher si tu voulais manger. Tu traînes toujours, c'est de ta faute...»
Il ne me restait plus qu'une seule chose à faire , rebrousser en direction des cours le ventre vide.
Les soirs, il n'était pas question de bavarder, mes compagnes m'avaient prise en grippe et souvent je retrouvais des ordures dans mon lit, ou alors mes
copies de devoirs maison déchirées.
Je me levais durant la nuitée pour les rédiger de nouveau.
Nous avions un surveillant de nuit. Il montait avec une lampe de poche, et de la bière dans ces poches la plupart du temps, il passait vers chacune d’entre nous. Je m'enfonçais dans ce
lit de ferraille à la couverture râpeuse marron et je fermais très fort les yeux ainsi il croyait que je dormais. Je l'entendais lui et les autres rirent. Quelques fois il y avait un grand
chahut, des hommes étaient là. Un jour l'une d'entre elles, enceinte se pressait vers le petit lavabo du grand dortoir, prenait son sein et en faisait couler un liquide blanc, du lait
...
Oh, pourquoi l'orphelinat avait-il fermé ? Pourquoi étais-je ici? Je le savais, moi bien sur! Mon père n'avait pas voulu me reprendre, il s'était remarié. Quand à ma
mère elle avait disparue. Mes sœurs étaient au loin et mon frère je n'en avais plus de nouvelles depuis fort longtemps.Mon refuge total fut l'école.
Avec zèle et facilité j'apprenais les poèsies,les rôles de Molière en entier, j'eu même le droit d'aller à l'opéra le jeudi après
midi! Mon professeur d'anglais qui était fort doué dans le théâtre me proposa des cours et d'entrer dans sa troupe pour un grand tournage dans un château à Bourbon Lancy. Il me fallait
tenir, progresser durant une année entière. Ce que je fis en pensant très fort à "Faust de Goethe" qui dès à présent devint mon secret.
Mon passage en troisième fut un succès.
Ma vie au foyer n'avait pas changé, c'était toujours la course à la montre. J'avais faim. Je m'aigrissais. Je tenais bon.
Pour me faire un peu d'argent de poche je coiffais ces demoiselles le dimanche matin. Elles s'apprêtaient pour sortir, moi je m'apprêtais pour faire mes devoirs.
Mon livre de chevet fut le "bourgeois gentilhomme". Tous les textes de tous les personnages je les dévorais. Le challenge était lancé : monter cette pièce seule, faire
répéter "ma petite troupe" pour la fête de l'école. Mon professeur d'anglais en était très fier ainsi que le directeur de l'opéra de Moulins et moi j'étais au sommet de mes sensations. Ils
disèrent que je devais demander après la troisième de rentrer à la grande école de Strasbourg.
Ce fut un réel succès.
Cependant je dois avouer que j'ai volé oui j'ai volé à cette fête. Nous devions vendre des enveloppes et donner l'argent à Madame la supérieure. Moi je l'ai gardé, je
l'ai gardé pour acheter des bonbons et faire du manège.
Le nom de voleuse ne colla aux oreilles.
Juin arriva rapidement et l'examen du brevet aussi. J'avais été tellement rapide à répondre aux questions de l’épreuve française et mathématique, que j'étais certaine
de l'avoir "loupé".
Habillée à l'extravagance, pantalon troué, bariolé de peinture fraiche, tee-shirt juste au dessus de mon nombril, je me haussais pour scruter la liste des lauréats. IL y avait bien mon
nom, je me frottais les yeux, mais non j'avais vu juste. Un certain bonheur m'envahissait.
Il me fallait maintenant attendre deux long mois de vacances Michelle la directrice celle du foyer me proposa de travailler dans un restaurant à Bourbon l'Archambault. Nous
avions été deux à être choisies, Brigitte et moi même. Un certain monsieur Marceau de son nom nous fut présenté.Lhomme était d'allure asse forte cheveux châtains avec un regad
rieux. Les adultes disaient qu'ils avaient le droit que nous risquions rien d'aider un peu en cuisine.
Brigitte était déjà partie, lorsque Monsieur Marceau vint me chercher
"Dépêche toi petite nous avons de la route à faire. Ne prends pas grand chose tu seras vêtue là-bas."
Une Inquiétude et un certain dérangement s'installèrent en moi, je tremblais un peu.
Le voyage se passa en silence. Il s'arrêta. Chercha mes lèvres.
Soudainement je pensais que j'avais oublié mon livre de "Faust" il me le fallait car la représentation était en aout. Je lui demandais de rebrousser chemin et que si il ne voulait pas
je m'enfuirais. Il exécuta. Au foyer je cherchais des yeux la monitrice, personne il n'y avait personne. L'homme m'attendait. Je n'ai pu que revenir vers lui.
Tapis au fond du siège, je serrai contre moi mon précieux
livre.
Je faisais mine de réciter mes réparties afin de ne pas
croiser son regard, afin de me faire oublier.
A l’approche du restaurant dans lequel je devais travailler, j’ai eu comme un
sentiment de soulagement.
Un certain tremblement en moi, indiquait mon émoi. La patronne me parut gentille, je
la suivis timidement. De suite elle m’expliqua que je devais être souriante, gaie, que c’est tout ce qu’elle me demanderait. Elle me guida vers la cuisine où une pille d’assiette
m’attendait. Sans avoir déchargée ma maigre valise, ni ma future chambre je me mis au travail. Je pensais en avoir fini avec tous ces torchons mouillés. Le responsable cuisinier me
demanda de l’aider à préparer les entrées, puis de commencer le service. Le soir arriva, tard il était très tard, mes yeux de jeune adolescente se fermaient, enfin j’allais pouvoir me
coucher.
Une chambrette m’avait été désignée au premier dernier étage. J’eu à peine le temps de
refermer la porte que l’homme était là derrière moi.il me coucha une main sur ma bouche posa son poids sur moi et de l’autre il écarta mes jambes. Je gigotais
pour le soulever, je le poussais avec mes genoux .Il s’enfonça, se releva et dit :
« Tu voies ce n’est pas si terrible que cela ! je
reviendrai. »
J’avais mal au ventre, mal aux cuisses, mal de partout dans mon être, dans mon
corps.Le sang coulait entre mes jambes. Me frotter, frotter, encore et encore plus fort, enlever cette odeur d’homme, retenir mon cœur, telle fût ma
réaction.
Dés le lendemain je rendis visite à Brigitte qui travaillait dans le
restaurant d’à côté. Accompagnée d’elle, je racontai mon histoire à son employeur qui pris les mesures pour me faire partir.
C’est ainsi que je regagnais le foyer de Bourgogne. Je fus interrogée, je fus ausculté, convoquée
aussi devant le prieur de la ville de Moulins.
« Avait il enlevé son pantalon ? Qu’avait –il sur sa
jambe ? »
« Rien »
« Si, il a un tatouage tout le long de sa jambe, une croix, de plus
ce Monsieur âgé de quarante cinq ans est le directeur du foyer des garçons, nous ne pouvons te croire. »
Ainsi l'affaire fut éttouffée.
Les années se succédèrent devant la dure réalité des foyers de jeunes filles,
souvent pas très sérieuses, coucheries, duperies. Moi je gardais tout le bonheur que les soeurs de l'orphelinat m'avaient apporté et que bien soigneusement j'enveloppais dans mon
cœur. J’obtins mon bac Economie-Politique. Ma vie de Jeune femme commençait.
AURORE -2008 (...Histoire...)
...A SUIVRE...
un petit rappel !
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On croit souvent que le bonheur
C'est peut etre pour demain
Mais alors
Si il est peut être pour demain
Il peut être aussi pour aujourd'hui !