PARIS, FRANCE. François Hollande pourra-t-il longtemps tenir sur sa ligne de refus de plusieurs débats d’entre-deux-tours ? C’est la question ardemment posée par la dernière étude de l’Institut OPIF, réalisée en partenariat avec le CoNS (Conservatoire National du Sarkozysme), l’Agence de presse Variae et le mensuel Valeurs d’Antan.
Cette étude, réalisée le 23 avril du temps de midi par envoi de messages privés à plusieurs dizaines de comptes Twitter (notice disponible après le 6 mai à la commission des sondages), proposait aux Français de chiffrer le nombre optimal de débats entre Nicolas Sarkozy et François Hollande d’ici au 6 mai : 3, 4, 5, ou « plus encore ». Le résultat est sans appel : pour 85% des sondés, c’est bien le nombre de 3 débats qui est plébiscité, avec des résultats allant décroissant pour les autres options (4 : 10%, 5 : 3%, 32% des sondés ne pouvant répondre, n’ayant pas de compte Twitter).
L’étude OPIF-CoNS cherchait également à évaluer l’avis des sondés sur la qualité de l’information des électeurs sur la présidentielle. 76% estiment avoir été « plutôt mal informés » ou « vraiment mal informés » sur le scrutin et ses enjeux, les causes les plus fréquemment évoquées pour ce déficit informationnel étant le trop faible nombre d’émissions politiques (32%), des difficultés d’emploi du temps personnelles (25%), la pédagogie insuffisante des journalistes (21%) mais surtout le refus de François Hollande d’accepter plusieurs débats d’entre-deux-tours (89%).
L’étude OPIF-CoNS apporte enfin des précisions sur l’ordre actuel des priorités des Français. Pour 68% d’entre eux, c’est bien le fait d’obtenir « 3 débats ou plus » qui est prioritaire, suivi de « la patrie » (39%), « l’impact du mariage gay sur le PIB français » (37%), « la différence entre le vrai travail et le faux travail » (34%), « les mensonges de François Hollande » (29%) et « la menace socialo-communiste » (17%). Viennent encore après, mais plus loin, « les risques du droit de vote des étrangers » (8%), « la sauvegarde de l’UMP » (4%), « Copé 2017 » et « Fillon 2014 » (1%). Les autres réponses (« le chômage », « le pouvoir d’achat », « la sécurité ») recueillent des nombres de réponses trop faibles pour être significatifs.
Romain Pigenel, pour l’Agence de Presse Variae